Pour les illustrer, le Global Footprint Network calcule le jour du dépassement pour chaque pays, ce qui correspond à la date à laquelle le dépassement surviendrait si toute la planète consommait comme ce pays.

Ainsi, en 2019, le dépassement tombe dès le 11 février pour le Qatar et le 16 février pour le Luxembourg, mais seulement le 25 décembre pour la Birmanie et le 26 décembre pour le Kirghizstan.

Pour les Etats-Unis, c'est le 15 mars, le 26 avril en Russie, le 14 mai en France, le 14 juin en Chine, ou le 31 juillet au Brésil.

En d'autres termes, si toute la population mondiale vivait comme les Américains, il faudrait 5 planètes pour subvenir aux besoins de l'humanité de façon durable ou 2,2 planètes si tout le monde vivait comme les Chinois.

 

Des solutions ?

Fait pour marquer les esprits, le "jour du dépassement" est symbolique, mais les comportements qu'il met en cause et leurs conséquences sont largement documentés par les scientifiques, du dérèglement climatique à la disparition catastrophique des espèces et des écosystèmes.

Les derniers rapports des experts de l'ONU sur le réchauffement climatique et sur la biodiversité identifient clairement les directions à suivre: réduction des émissions de gaz à effet de serre, sortie des énergies fossiles, changement drastique du modèle de production agro-alimentaire...

"Nous devons radicalement transformer la façon dont nous produisons et dont nous consommons", résume lundi sur Twitter le Programme de l'ONU pour l'environnement.

Global Footprint Network, qui a lancé la campagne#movethedate (faire reculer la date), assure par exemple que réduire de 50% les émissions de CO2 issues de la combustion d’énergies fossiles permettrait de repousser le jour du dépassement de 93 jours.

 

"En divisant par deux la consommation de protéines animales, nous pourrions repousser la date du jour du dépassement de 15 jours", selon WWF, partenaire de l'événement depuis 2007.