Pas très surprenant de la part de celui qui menaçait de sortir de l'accord de Paris après son élection.

 

"Le gouvernement brésilien ne fait absolument rien pour s'assurer du respect des engagements de l'accord de Paris", déplore Carlos Rittl, directeur de l'Observatoire du climat.

Paradoxalement, le secteur brésilien de l'agro-négoce représente un des principaux garde-fous du gouvernement Bolsonaro, pour éviter que ses produits soient bannis par les consommateurs européens.

"Il faut avoir une logique de développement durable, mais il faut aussi le montrer. Souvent, on perd des affaires pour des questions d'image. Ceux qui veulent sortir de l'accord de Paris n'ont jamais rien exporté", a affirmé Luiz Cornacchioni, directeur de l'Association brésilienne de l'Agro-négoce (ABAG) au journal Estado de S. Paulo peu après l'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro.

Pour résoudre ce problème d'image, le président d'extrême droite a préféré s'en prendre au messager: vendredi, le directeur de l'organisme public qui mesure la déforestation a été limogé après avoir été accusé de "fournir à la presse des données mensongères pour faire le jeu des ONG".