Le Giec a élaboré différents modèles pour imaginer comment limiter le réchauffement climatique à 1,5°C ou bien en dessous de 2°C par rapport à la période pré-industrielle. Ils incluent des mesures d'atténuation basées sur les terres et des changements d'usage, combinant boisement, reboisement, une déforestation réduite et des bioénergies.

 

Ces modèles permettent de limiter le réchauffement à 1,5°C sans nécessiter des changements d'usage de terres massifs, fait valoir le rapport.

Les solutions sont à chercher du côté d'une réduction du gaspillage alimentaire, un changement de régime alimentaire - ce qui permettrait de libérer des millions de km2 de terres d'ici 2050 - une restauration des écosystèmes, une amélioration de la gestion des forêts, une hausse de la productivité alimentaire durable...

Les scénarios nécessitant en revanche des conversions de terres à très grande échelle pour lutter contre le réchauffement pourraient avoir "des effets secondaires indésirables sur l'adaptation, la désertification, la dégradation des terres et la sécurité alimentaire".

. Gérer et consommer autrement.Des changements dans les modes de consommation seront nécessaires et peuvent être orientés par des choix politiques, selon le Giec.

 

"Des régimes équilibrés reposant sur des aliments à base de plantes, tels que ceux basés sur les céréales secondaires, les légumineuses, les fruits et légumes, les fruits à coque et les graines et des aliments d'origine animale produits dans des systèmes résilients, durables et à faibles émissions de gaz à effet de serre présentent d'importantes opportunités", souligne le rapport, qui encourage aussi la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Ce texte rappelle aussi la nécessité, déjà mise en avant dans le précédent rapport du Giec, de réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre afin d'éviter "des pertes irréversibles" au sein des écosystèmes nécessaires pour la nourriture, la santé et l'habitat des humains.