Initialement axé sur la lutte contre les inégalités, le G7, organisé le 24 et 25 août à Biarritz en France, s’ouvre à tous les enjeux mondiaux, dont celui de l’environnement qui avait été jusque-là mis de côté. Mais les incendies en Amazonie ont remis ce sujet sur le devant de la scène. Dans une allocution en amont du sommet, le Président français alerte sur un moment charnière pour la planète.
Est-ce au bord du précipice que l’on saura de quoi est fait l’Humanité ? Tel est un peu le message qu’a adressé en substance Emmanuel Macron dans une allocution télévisée juste avant l’ouverture du G7 à Biarritz en France. Il appelle à un sommet, qui réunit les sept premières puissances économiques occidentales, qui apporte des solutions concrètes… ce qui ne sera pas facile tant les troupes sont en ordres dispersées.
"Nous sommes à un moment de bascule de notre histoire", prévient-il. Pour le Président, cela concerne trois sujets : la paix mondiale, l’économie et l’environnement, invité de dernière minute du sommet. Sur le premier point, il évoque la situation des "grands conflits, Iran Syrie, Libye, Ukraine", sur lesquels la réunion du G7 devrait "pouvoir assurer la stabilité".
Le G7 doit aussi être chevet de l’économie mondiale :"Nous devons œuvrer pour avoir plus de croissance, créer davantage d'emplois et de mieux-être dans notre société (…) Les tensions, en particulier commerciales, sont mauvaises pour tout le monde. Nous devons réussir à avoir une forme de désescalade". Des paroles adressées en particulier au Président américains Donald Trump qui se dit prêt à un conflit avec la France et l'Europe, en réponse à la taxation des géants américains du numérique.
L’appel de la forêt
Enfin, l’écologie revient sur le devant la scène avec les images terribles venues des incendies dans la forêt amazonienne au Brésil : "Nous devons répondre à l'appel de l'océan et de la forêt qui brûle (…) Nous sommes Amazoniens (...) nous devons investir pour lutter contre ces feux qui sont en cours, aider le Brésil et tous les pays touchés, et investir dans la reforestation (...) La France doit faire le maximum, mais nous ne pouvons pas tout seuls. Notre monde est à un moment de basculement."
Sur ce dernier sujet, l’émoi mondial a forcé le Président brésilien, Jair Bolsonaro à réagir. Celui-ci a autorisé la mobilisation de l'armée en Amazonie pour lutter contre les incendies, tout en estimant que ces feux ne pouvaient "servir de prétexte" à des sanctions internationales. Celui-ci fait entre autres allusion à la volonté de la France et l’Irlande de s’opposer au Mercosur, le traité de Libre-échange signé entre l’Europe et des pays sud-américain.
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