La World Water Week (la semaine mondiale de l’eau se déroule du 25 au 30 août, à Stockholm en Suède. Cette rencontre revient sur la question de l’eau dont la disponibilité et la qualité s’amenuisent sur la planète. La rareté de la ressource est liée à la pression des activités humaines. En l’occurrence, l’agriculture et l’industrie.
Sous ce registre, Quoidevert ? Vous présente le classement du Sénégal, et les chiffres clés de la dernière étude du World Ressource Institute et la Banque mondiale.
Le Sénégal occupe la 88 ème place, de ce classement de 160 pays. Il est noté comme pays à risque « Moyennement faible », comme les Pays bas, la Tanzanie, ou les Etats Unies. Retenons que, le milieu urbain (Dakar et sa banlieue), alimenté par le Lac de Guiers, connait des perturbations dans la distribution de l’eau. Des camions citernes remplissent souvent le rôle des canaux de distributions, dans la capitale en pareille situation.
25 % DE LA POPULATION MONDIALE
Les 17 pays en risque très élevé représentent 25 % de la population mondiale. Parmi ces pays, il faut cependant compter l’Inde, pays qui à lui seul représente 1,36 milliard d’habitants, soit 16 % de la population mondiale. Le sous-continent n’abrite toutefois que 4 % des ressources en eau de la planète.
Le manque d’accès à l’eau pose des problèmes sanitaires, mais a également des conséquences en matière d’activités économiques. Ainsi, selon la Banque mondiale, le manque d’eau va faire perdre en moyenne 6 à 14 % du PIB dans les pays les plus à risque. En cas de très mauvaise qualité, la perte peut attendre 30 %, assure l’institution. L’impact agricole est également important puisque la pollution de l'eau fait perdre chaque année de quoi nourrir 170 millions de personnes.
Dans les pays les plus à risque, 82 % de l’eau utilisée est rejetée comme un déchet. Pourtant le traitement et la réutilisation sont indispensables selon la WRI. Des champions du traitement émergent cependant. Ainsi Oman (classé à la 16e place) traite déjà 100 % de ses eaux collectées et en réemploie 78 %. Un record par rapport à la zone du Golfe où, en moyenne, 84 % des eaux sont traitées et 44 % réutilisées.
Pape Mbor Ndiaye
Source WRI