Dans la vallée du Rhône, le séisme de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter a "déclenché une alarme sur un seul des cinq capteurs présents" à la centrale de Cruas (Ardèche), avait indiqué lundi le préfet de la Drôme Hugues Moutouh, précisant toutefois qu'"aucun dégât" n'avait été constaté sur les bâtiments. Le site, à l'arrêt pour un "audit approfondi", devrait redémarrer vendredi 15 novembre.

 

En revanche, la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), plus éloignée de l'épicentre du séisme, ne devra pas être arrêtée, aucun seuil d'alerte n'y ayant été mesuré.

- Qu'imposent les normes de sécurité ? -

Pour concevoir une installation nucléaire ou vérifier sa bonne tenue en cas de séisme, il est nécessaire d'identifier les phénomènes qui pourraient avoir des effets non négligeables.

"La règle c'est d'abord de définir le plus gros séisme historique de la zone, puis de majorer sa magnitude", explique M. Charles. Par exemple, si le plus important tremblement de terre connu a été de 5 sur l'échelle de Richter, une installation dans cette zone doit pouvoir résister à des phénomènes de magnitude 5,5.

- Ces normes ont-elles évolué ? -

"Ce qui évolue, c'est surtout la connaissance sur les séismes", souligne M. Charles. De nouvelles données peuvent ainsi amener à réévaluer le niveau du séisme de référence. Dans ce cas, les installations concernées sont renforcées. Les risques de façon générale (vieillissement du matériel, risques naturels comme les inondations ou les tremblements de terre, etc.) sont réévalués tous les dix ans.

 

Par ailleurs, après la catastrophe nucléaire de Fukushima de 2011, l'IRSN a créé le concept de "noyau dur", qui consiste à définir les équipements les plus cruciaux des installations afin de les renforcer de façon significative. Ils doivent être capables de résister à des agressions extrêmes, d'un niveau bien supérieur à celui pris en référence pour la conception des installations.