L'interdiction du "double comptage" d'abord: si une tonne de réduction de CO2 est comptée à la fois par l'acheteur et le vendeur, les réductions seront plus importantes sur le papier que dans la réalité. Le Brésil est accusé de vouloir passer outre cette interdiction.

La place du futur mécanisme mondial de compensation des émissions du transport aérien (Corsia) fait également débat. Le secteur aérien étant exclu de l'Accord de Paris, si une compagnie achète des crédits carbone à un Etat pour compenser une partie de ses émissions, cet Etat peut-il néanmoins intégrer la réduction d'émissions dans sa comptabilité?

Autre question: le reliquat des "crédits" carbone issus du mécanisme de Kyoto, que certains pays comme le Brésil voudraient transférer dans le nouveau système, selon les observateurs.

 

. Financer le Sud

Kyoto prévoyait que 2% des échanges sous le MDP soient prélevés pour financer l'adaptation au changement climatique dans les pays du sud. Cela a permis de transférer environ 200 millions d'euros au Fonds d'adaptation.

L'Accord de Paris prévoit aussi qu'"une part" des échanges finance l'adaptation du Sud. Les Etats insulaires, particulièrement vulnérables, plaident pour 5%.