Les sénateurs démocrates et républicains ont obtenu un accord d’un montant historique pour renflouer une économie mise à terre par l’épidémie de coronavirus. 1200 dollars de crédit d’impôt pour les contribuables, prêts pour les PME, renflouement des entreprises en difficulté… En tout, le législateur américain met 2000 milliards de dollars sur la table.
C’est un plan de relance à 2000 milliards de dollars sur lequel viennent de se mettent d’accord les sénateurs américains, l'équivalent de 80 % du PIB français. Un niveau "historique", selon Mitch McConnell, le leader de la majorité républicaine du Sénat. "C’est un niveau d’investissement dans notre nation de temps de guerre", dit-il. Ce plan de sauvetage doit permettre de redonner un peu d’oxygène à l’économie, fortement menacée par la crise du coronavirus.
Les citoyens américains pourraient ainsi recevoir jusqu’à 1200 dollars de la part de l’administration américaine pour leur permettre de passer la crise, auxquels pourraient s’ajouter 500 dollars par enfant. Ce chèque devrait prendre la forme d’un crédit d’impôt basé sur les revenus de 2018. Il sera par ailleurs octroyé sous condition de ressources : ceux gagnant moins de 75 000 dollars annuels le percevrait en entier, ceux gagnant entre 75 et 99 000 dollars verraient le montant se réduire progressivement, pour s’éteindre complètement au-delà de 99 000 dollars de revenus annuels.
Le plan prévoit par ailleurs d’étendre la période d’assurance-chômage de quatre mois pour les personnes ayant perdu leur emploi du fait de la pandémie.
Aides avec contrepartie
Du côté des entreprises, le législateur américain sort là-aussi l’artillerie lourde. Pour les PME, une enveloppe de prêts de 350 milliards de dollars est prévue, pour les aider à passer la crise. Ces prêts ne sont pas sans condition. Ces petites entreprises doivent s’engager à ne pas licencier leurs salariés et à payer leurs salaires jusqu’à ce que leur activité reprenne.
Un fonds de 500 milliards de dollars, dont 50 milliards pour les compagnies aériennes, devrait par ailleurs voir le jour, pour renflouer les entreprises en difficulté. Ce fonds a fait l’objet de batailles entre démocrates et républicains, les démocrates voulant imposer une supervision stricte de l’attribution des fonds. Ils ont fini par obtenir gain de cause. Son fonctionnement sera supervisé par un inspecteur général et par un panel de cinq personnes nommées par le Congrès.
Les entreprises renflouées devront par ailleurs se montrer plus raisonnables avec leur argent. En contrepartie de l’aide d’État, elles ne devraient pas avoir le droit de verser de bonus aux managers, ni de procéder à des plans de rachats d’action pour satisfaire leurs actionnaires. Ces mesures ont été obtenues par les sénateurs démocrates, qui ont également imposé l’interdiction pour les entreprises appartenant à la famille de Donald Trump, au vice-président Mike Pence et aux membres du gouvernement et Congrès, d’avoir accès aux aides publiques.
Ce compromis, obtenu dans la nuit du mardi 24 mars au mercredi 25 mars après de nombreux allers-retours entre républicains et démocrates, doit encore être validé par une loi. Celle-ci devrait passer devant le Sénat dans la journée du 25 mars, pour entrer en vigueur dans les prochains jours.
NVTC
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