La CGT, la Confédération paysanne ou encore la FSU se sont alliés avec de plusieurs associations environnementales telles que Greenpeace, Oxfam ou Attac pour préparer l'après-coronavirus. Ils appellent à la relocalisation de nos systèmes productifs, au renforcement des services publics et au conditionnement des aides versées aux entreprises à leur reconversion écologique et sociale.
18 responsables d’organisations syndicales, associatives et environnementales parmi lesquels Philippe Martinez (CGT), Aurélie Trouvé (Attac), Jean-François Julliard (Greenpeace) ou encore Cécile Duflot (Oxfam), signent une tribune commune publiée ce vendredi 27 mars sur France Info. Elles lancent un appel "à toutes les forces progressistes et humanistes [...] pour reconstruire ensemble un futur, écologique, féministe et social".
"La crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales" écrivent les signataires (1). Celles-ci "ont affaibli considérablement les droits sociaux et le gouvernement ne doit pas profiter de cette crise pour aller encore plus loin, ainsi que le fait craindre le texte de loi d’urgence sanitaire" insistent-ils.
Des aides conditionnées
Ils veulent croire à "l'opportunité historique d'une remise à plat du système, en France et dans le monde" suite à la crise du coronavirus, afin de "réorienter très profondément les systèmes productifs, agricoles, industriels et de services, pour les rendre plus justes socialement, en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations et axés sur le rétablissement des grands équilibres écologiques". "La relocalisation n’est pas synonyme de repli sur soi et d’un nationalisme égoïste" affirment-ils.
Pour cela, "les aides de la Banque centrale et celles aux entreprises doivent être conditionnées à leur reconversion sociale et écologique : maintien de l'emploi, réduction des écarts de salaire, mise en place d'un plan contraignant de respect des accords de Paris..." "De même, des soutiens financiers massifs devront être réorientés vers les services publics, dont la crise du coronavirus révèle de façon cruelle leur état désastreux : santé publique, éducation et recherche publique, services aux personnes dépendantes…" ajoutent-ils.
Le week-end dernier, une quarantaine de députés de tous bords avaient déposé un amendement appelant à réfléchir à un après-crise plus durable. Mais le texte, qui avait reçu un avis défavorable du gouvernement, a été rejeté sans avoir été débattu.
Concepcion Alvarez, @conce1
(1) Retrouvez la liste des signataires : Khaled Gaiji, président des Amis de la Terre France; Aurélie Trouvé, porte-parole d'Attac France; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT; Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne; Benoit Teste, secrétaire général de la FSU; Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France; Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam France; Eric Beynel, porte-parole de l'Union syndicale Solidaires; Clémence Dubois, responsable France de 350.org; Pauline Boyer, porte-parole d'Action Non-Violente COP21; Léa Vavasseur, porte-parole d'Alternatiba; Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente du CCFD-Terre Solidaire; Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au Logement; Lisa Badet, vice-présidente de la FIDL, Le syndicat lycéen; Jeanette Habel, co-présidente de la Fondation Copernic; Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature; Mélanie Luce, présidente de l'UNEF Héloïse Moreau, présidente de l'UNL .
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