ON ATTENDAIT UNE CRISE ÉCONOMIQUE MONDIALE EN 2020 ET ELLE S’APPELLE "CORONAVIRUS" Spécial

Écrit par  Mar 03, 2020

La croissance mondiale va être durement touchée par l’épidémie de Coronavirus (Covid-19), avec une perte d’au moins 0,5 point selon l’OCDE. L’institution économique appelle les gouvernements à soutenir les entreprises pour éviter d’aggraver ce recul. De leur côté, les banques centrales tentent de rassurer les places financières toutes orientées à la baisse.

Plusieurs candidats étaient pressentis pour créer une nouvelle grave crise économique mondiale en 2020 : taux bas, pertes de valeurs d’actifs, tensions géopolitiques sur les pays pétroliers… La crise a bien débuté et ses effets seraient même déjà pires en Chine qu’en 2008. Et le coupable est le coronavirus. Ce virus touche désormais presque 90 000 personnes dans le monde et a provoqué le décès de plus de 3 000 personnes. Des nombres relativement bas, mais leur conséquence est la mise à l’arrêt de nombreux centres manufacturiers chinois qui met l’économie à genoux.

L’OCDE livre la première estimation de l’impact de la pandémie sur la croissance mondiale. L’organisation économique a ramené, lundi 2 mars, sa prévision de croissance planétaire de 2,9 % à 2,4 %. La Chine perd 0,8 point à 4,9 %. Dans la zone euro, où la présidente Ursula Von del Leyen vient d’annoncer le passage du risque de modéré à élevé, la prévision de croissance recule 0,3 point, à 0,8%. Dans cette région, l’Italie est même ramenée à une croissance nulle. Les États-Unis semblent résister un peu mieux avec une révision de sa croissance de seulement 0,1 %.

Protéger les entreprises

Cette perte d'un demi-point de croissance mondiale repose sur "l’hypothèse que le pic épidémique sera atteint en Chine au premier trimestre 2020 et que dans les autres pays, l’épidémie se révélera plus modérée et circonscrite", précise l'OCDE. Une épidémie plus durable, qui s'étendrait largement en Asie-Pacifique, en Europe et en Amérique du Nord, pourrait même diviser par deux la croissance mondiale cette année, avertit l'organisation.

Pour ne pas en arriver là, "les gouvernements doivent prendre des mesures efficaces, en mobilisant des moyens suffisants, pour prévenir l’infection et la contagion", et de "préserver les revenus des groupes sociaux et des entreprises vulnérables pendant l’épidémie", prévient l’organisation internationale. Message entendu par le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire. Il reconnaît que l’impact de l'épidémie sur la croissance française est "beaucoup plus significatif" que ce qu'il prévoyait jusqu'à ici, à savoir 0,1 point.

Il assure être prêt à "débloquer ce qu'il faudra" pour venir en aide aux entreprises françaises. "Nous ferons preuve d'une solidarité totale vis-à-vis de tous les entrepreneurs qui aujourd'hui sont en première ligne", a-t-il assuré. Plus de détails pourraient être connus après une réunion téléphonique mercredi 4 mars du G7 et de l’Eurogroupe. "Nous aurons aussi une réunion des ministres des Finances de la zone euro pour coordonner nos réponses", explique le ministre.

Garder la tête froide

D’ores et déjà, les banques centrales montent au créneau après les chutes historiques des bourses la semaine passée. Le gouverneur de la Banque du Japon, Haruhiko Kuroda, a assuré que son institution "garantira la stabilité des marchés financiers" en y injectant des liquidités. De son côté, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell a assuré que l'institution se tenait prête à intervenir si nécessaire. Des messages positifs qui ont rassuré les places financières, endiguant un peu la frénésie baissière.

"Nous maintenons notre avis selon lequel seule une action de politique monétaire de la part de la Fed pourrait être en mesure de rétablir au moins pour un certain temps un semblant de sérénité sur les marchés financiers", ont déclaré les économistes de Saxo Banque. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, appelle de son côté "à garder la tête froide". Sur BFMTV, il estime "que la politique monétaire déjà très accommodante des banques centrales était adaptée".

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