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En dépit du grand bruit autour du concept, la RSE commence à tourner à vide au Sénégal. Elle est même challengée par le mécénat vert, qui est d’ailleurs l’un des maillons de la démarche.
Bâtie sur le roc du développement durable et de l’éthique citoyenne, la responsabilité sociale ou sociétale est soutenue par les contreforts des contraintes légales et règlementaires. Relevant du souci de répondre non seulement à l’attente de certains tiers, mais aussi et surtout d’adapter les relations avec ceux-ci. Ainsi, dans la situation exigeante de la globalisation, La responsabilité sociétale de l’entreprise est-elle une approche comprise dans le contexte des économies et des entreprises Sénégalaises ? Analyse d’une stratégie jusque-là en déshérence.
L’engagement de ce plan d’action ne se fait pas de façon concrète. Et pourtant, L’absence de responsabilité fait courir des risques aux entreprises. A travers son environnement, l’entreprise vit en permanence avec des tiers (parties prenantes) qui ont des exigences très diversifiées parfois divergentes et qui sont en mesure d’affecter l’activité ou l’organisation de l’entreprise. Elle cherchera donc à élargir au maximum son spectre d’information pour répondre à l’attente des populations et de la planète.
– Un passage obligatoire.
C’est un passage obligatoire, même si dans son essence celle-ci reste facultative. Afin de convaincre les partenaires à déployer des fonds et accompagner les entreprises. Tout de même La démarche se poursuit timidement sur le continent.
Aujourd’hui aucune entreprise soucieuse de l’éthique ne peut faire abstraction de la stratégie environnementale et les moyens mis en œuvre pour atteindre ses objectifs. Elles doivent avoir les capacités de donner une information objective c’est-à-dire les bonnes pratiques mais aussi les mauvaises nouvelles (accidents, objectifs de dépollutions non atteints…) Faisant aussi état des actions menées en faveur de la protection de l’environnement. Cette démarche indépendante et régulière sert d’exemple et permet d’influer sur le cours des choses.
C’est d’abord des raisons d’éthique corrélées à une volonté de dialoguer avec les populations généralement accusées d’être des polluantes que les entreprises africaines veulent montrer qu’elles font des efforts et sont conscientes des problèmes d’environnement soulevés par leurs activités. La publication de rapport dans une économie en pleine croissance cherche à combler un déficit de communication au même titre que les économies matures des pôles développés.
Au Sénégal ,les gestionnaires ou spécialistes des questions de l’organisation ont convaincu certaines entreprises que c’est dans leur intérêt de mettre en place des procédures de conformité ou d’autorégulation, histoire de s’imposer des obligations morales pour la réputation de leurs produits et le bon fonctionnement de leurs industries sur le long terme dans ses rapports internes et externes. Celles-ci doivent être intrinsèquement encouragées par les pouvoirs publics.
A ce titre,l’aspect conceptuel se développe et les entreprises se rendent de plus en plus compte de leurs obligations morales qui se traduisent à un niveau élémentaire de philanthropie. Booster par le référentiel ISO 26000, elles sont une dizaine à soutenir l’initiative et s’engagent dans leurs activités respectives à déployer l’approche RSE. Parmi elles on peut citer la SONATEL qui s’engage souvent dans des activités de réhabilitation du parc forestier et zoologique de hann et l’accompagnement de l’Etat du Sénégal à mettre en place un système de veille pour la mesure de la qualité de l’air.
Le respect des préoccupations d’environnement est l’une des conditions du développement durable acté lors de la conférence de Rio-de-Janeiro en 1992.C’est certainement ce qui a poussé les bailleurs de la Société financière internationale (SFI) une structure de la Banque Mondiale à poser des conditions plus contraignantes à une entreprise comme la Sococim Industries qui a une demande croissante de ciment , s’assurant que les risques environnementaux et sociaux dans les opérations sont bien gérer et bien contrôler. Ainsi pour améliorer de façon significative ses performances environnementales, la Société financière internationale (Sfi) a accordé un prêt de plus de 13 milliards de francs Cfa à la Sococim Industries.
En définitive, l’impertinence de la responsabilité sociétale dans le contexte africain réside dans le non accompagnement des pouvoirs publics. En ce sens, les acteurs de la démarche doivent convaincre et sensibiliser des dirigeants aux enjeux stratégiques socio-économiques intégrant une structuration des considérations relatives aux ressources et à l’environnement dans leurs processus de planification industrielle et de prise de décisions. Cette intégration permettra de réduire graduellement la quantité d’énergie et de ressources nécessaires à la croissance future, en augmentant l’efficacité de l’utilisation des ressources. Ce qui renvoie à sa pertinence.
Par Pape Mbor Ndiaye
Le Sénégal prévoit de doubler sa production d’électricité en 2017. Les orientations de politique énergétique du Sénégal fixées en juillet 2012 par le président sénégalais, ont pour objectifs, à l’horizon 2017, un taux d’électrification de 50 %. Pour alléger sa facture pétrolière, le Sénégal fait l’option du mix énergétique qui prévoit une régression significative des produits pétroliers (fuel-oil lourd 26,3 %, fuel domestique 4,56 %) et une progression du charbon 25,1 %.
Le point 85 de la Lettre de politique de développement sectorielle de l’énergie du 21 octobre 2012 stipule clairement que «l’Etat privilégie l’option de la coopération bilatérale pour la réalisation de centrales à charbon avec des opérateurs ayant les capacités techniques et financières de conduire des projets de grandes envergures dans les meilleurs délais».
La revue Lumière n°14, éditée par la Senelec, indique que depuis 2004, afin d’atténuer l’impact de la hausse du fioul lourd, la Senelec a recours au charbon comme solution alternative.
Ainsi la société a retenu la réalisation d’une centrale à charbon de 125 MW à Bargny. Cette dernière, qui sera construite par Minam, devra acquérir et aménager le terrain nécessaire de 22 ha dont 9 ha sont destinés au stockage du charbon. Le Sud-Coréen Kepco a été chargé, en mai 2013, de construire une centrale à charbon de 250 MW à Sendou pour livraison fin 2017.
Mais, selon Mbacké Seck, Secrétaire exécutif de l’Ong Han Baykeeper, le gouvernement prévoit une dizaine de centrales à charbon avec Tobène Power pour 70 MW à Taïba Ndiaye, Africa Energy 300 MW à Mboro, la centrale Jindal de Kayar avec 350 MW, Contour Global avec 53m MW la centrale à charbon de la Senelec de Sendou 1 avec 125 MW, et les Coréens de Kepco avec 250 MW à Bargny, les Ics et les deux cimenteries Sococim et Dangote.
Le hic, c’est que toutes ces centrales à charbon seront installées sur les côtes de la région de Dakar, entre Sendou, Bargny et Kayar. Le littoral, qui concentre 60 % de la population et 6,2 de notre Pib, selon la Banque mondiale, sera bientôt le bastion des énergies polluantes.
Interrogé, le responsable Environnement de la Senelec affirme que certains de ces projets ne semblent plus être à l’ordre du jour sur le même site.
Mais cette option du charbon révolte Mbacké Seck. Il affirme que l’Etat n’a pas fait le bon choix en misant sur une énergie très polluante. «Monsieur le Président de la République, géologue, vous avez la certitude que cette option pour les centrales à charbon n’est pas la meilleure. Il ne faudrait pas que cette solution énergétique actuelle soit un problème environnemental demain. Les dégâts seront multiples pour les hommes et la nature.
Le seul avantage du charbon, c’est d’être la moins chère parmi les sources de production d’énergie», prévient-il.
Avant d’ajouter : «Le charbon apparaît comme une énergie avantageuse face à « une demande insatiable d’électricité des marchés émergents », mais c’est de loin l’énergie fossile la plus polluante.»
Outre l’émission de Co2, Mbacké Seck note que les centrales à charbon sont gourmandes en eau. Et à ce titre, elles risquent d’assoiffer les populations. «Au Sénégal, les besoins en eau potable sont importants. Or le charbon consomme beaucoup trop d’eau potable. La petite centrale de Sendou (125 MW) a besoin chaque jour de plus de 5 000 m3 d’eau potable directement tirée de la nappe phréatique ou du réseau déjà déficitaire pour de la vapeur nécessaire à la production électrique», renseigne-t-il.
Les dix centrales nous permettront d’atteindre 1 200 MW, alors qu’en Inde une centrale de 1 000 MW consomme en eau potable le même volume qu’une ville de 700 000 habitants. Pour refroidir la chaufferie, rien que 15 000 m3 par heure d’eau de mer seront pompées à Bargny. Des milliers de mètres cubes d’eau chaude seront rejetés en mer. Le rejet de cette eau thermale, donc chaude, avec une température de 5.6 à 11 degrés supérieure à celle de son prélèvement, décimera la vie aquatique et les écosystèmes très sensibles aux moindres variations thermiques.
Toutes les centrales prévues seront installées sur le littoral dans cette zone des Niayes irremplaçable pour le maraîchage et aux proximités des aires marines protégées aménagées à Bargny et à Kayar à coups de milliards pour la pêche.
Ainsi, selon lui, l’Etat va fouler au pied plusieurs dispositions du Code de l’environnement et les normes sur les eaux usées NS 05-061 et sur l’air NS 05-062.
«Au Sénégal, bien avant l’adoption du Pse, l’agriculture, l’horticulture, la pêche, et même le littoral, pour son potentiel touristique, constituaient des sources vitales pour notre économie et pour nos populations. Le charbon plombera la production agricole des Niayes. Le transport du charbon à bord des camions, même bâchés, produit une poussière de charbon qui contamine l’air», dit-il, indiquant que c’est la cause de silicose qui affecte les poumons chez l’être humain. Les sols et les cours d’eau sont aussi touchés par les pluies acides.
Des milliers de tonnes de cendres contaminées par des métaux lourds seront produits par la combustion du charbon. Ces cendres contiennent de l’arsenic, du bore, du cadmium, du plomb, du mercure, de sélénium. La gestion des cendres toxiques est problématique dans toutes ses formes. Les toxines des déchets de combustion nuisent au fonctionnement des principaux organes humains, au développement des fœtus et des enfants, elles sont la cause de cancers et de décès.
La construction 4 centrales à charbon va altérer les terres, vider la nappe phréatique, polluer les eaux et l’air, plomber nos exportations horticoles, appauvrir agriculteurs et pêcheurs avec la détérioration de la santé.
As GUEYE
Sokhna Die KA , chargée de programme à l’ONG APTE:
«Que l’Etat accompagne les collectivités locales à mettre en place un système de tri à la base et de valorisation des déchets»
Pour revenir sur les projets complémentaires (GIVAD) et (GAVAD) Sokhna Die Ka, juriste environnementaliste et chargée de programme à l’ONG APTE, a accordé un entretien à Quoi de vert ? pour expliquer les contours et affirmer ses convictions dans la gestion des déchets.
Quel est votre domaine d’intervention et l’objectif de ce projet ?
Sokhna Die Ka : A Joal-Fadiouth, nous intervenons dans la gestion des déchets via deux projets que sont GIVAD (Gestion intégrée et valorisation des déchets) porté par notre organisation, et GAVAD (Gestion amélioration et valorisation agricole des déchets) dans les communes de Joal-Fadiouth et de Mbour, porté par la mairie de Joal et dont nous assurons l’exécution technique.
En réalité, c’est la complémentarité de ces deux projets qui a permis de couvrir toute la commune de Joal-Fadiouth et d’entamer le même processus à Mbour.
L’objectif final de ces projets est d’accompagner les populations, de mettre en place un système de tri à la base, d’aménager des unités de compostage pour valoriser les déchets biodégradables, d’aménager une unité de plastique pour le GIE Femme et plastique, d’aménager des périmètres agricoles pour promouvoir l’agriculture péri urbaine et de faire beaucoup de sensibilisation et de renforcement de capacités pour un changement de comportement.
Nous sommes convaincues que seule la gestion communautaire des déchets est la solution à l’insalubrité des villes.
L’absence de plan de gestion des déchets dans la collectivité locale de Joal-Fadiouth a rendu la collecte déficiente dans la commune. Qu’est-ce qui a motivé le lancement des projets GIVAD et GAVAD sur la Petite Côte ?
La collecte des déchets n’est pas seulement déficiente à Joal. J’ai l’habitude de dire, sur le ton de la rigolade, que quand tu arrives dans une ville du Sénégal, en particulier dans les communes, les déchets sont les hôtesses ; ils t’accueillent et te raccompagnent.
Donc le problème, n’est pas seulement spécifique à Joal, c’est un problème national. Toutes les collectivités locales sont concernées, aussi bien les régions, les communes que les communautés rurales.
L’avantage à Joal-Fadiouth, c’est que la mairie avait déjà expérimenté et réussi un projet-pilote dans la gestion des déchets. Vu l’importance de la réussite de la phase-pilote, quand on a eu l’opportunité avec l’Union européenne (UE) dans le cadre de son programme 10e FED, on a développé un projet commun qu’on a soumis à l’UE et qui a été financé. C’était le premier projet GIVAD. Quelques mois après, l’UE a lancé un autre appel à projet, dans le cadre de son programme «Appui aux autorités locales». On a accompagné la mairie de Joal-Fadiouth à développer un projet. L’idée, c’était de couvrir les quartiers qui n’étaient pas pris en compte par le projet GIVAD. Puisque le montant de l’enveloppe était de 200 000 £ (131 000 000 F), on a dit que ce serait bien de voir comment développer l’intercommunalité. Cette intercommunalité qui est tant développée dans le Code des collectivités locales, mais qui malheureusement n’est pas effective dans sa mise en œuvre.
C’est ainsi qu’on a intégré la commune de Mbour. Au début, l’idée était de commencer sur deux quartiers avant d’élargir. On s’est rendu compte que les moyens nous permettaient d’aller au-delà des deux quartiers. Donc on est parti sur cinq quartiers.
L’autre élément qui a motivé le choix de ces cinq quartiers à Mbour, c’est que vouloir régler le problème en aval sans le régler en amont, ne faisait que le reculer. Et si on prenait les quartiers de Mbour-Maure, Mbour-Sérère et d’Escale, le problème demeurerait entier, car la quasi-totalité de ces déchets provient du quartier Tefess du fait des courants marins, car tous ces quartiers se situent sur le littoral.
Sortir d’une ligne automatique et proposer une tangente, c’est-à-dire la valorisation des déchets dans l’agriculture péri urbaine. Quelle est la nature intrinsèque, voire la catégorie de déchets sur laquelle vous vous appuyez ?
Dans le projet-pilote, la mairie de Joal avait fait une étude qui avait révélé que 95 % des déchets qui étaient produits à Joal pouvaient être valorisés dans le compost. On prend tout ce qui est déchets verts, tout ce qui est déchets ménagers organiques. C’est essentiellement ces types de déchets qu’on valorise dans le compost, tout en sachant que le plastique est aussi valorisé au niveau de l’unité plastique.
La gestion demande une mobilisation de moyens. Certaines actions sont onéreuses d’autres demandent plus d’engagement. Cela peut être du temps ou de la finance. Comment le projet répond-il à ces paramètres ?
Du point de vue financier, l’Union européenne a voulu nous donner assez de moyens à travers deux financements : l’un de 150 000 £ et l’autre de 200 000 £. Sur l’engagement, il y a beaucoup de gens qui sont engagés. L’engagement qui m’a le plus séduite, c’est celui de la mairie. C’est un engagement qui est fort. Elle prend l’ensemble des décisions pour que le projet marche. Les populations sont également preneuses du projet.
Abordant l’enjeu crucial de la gestion des déchets (la focale économie), quelles sont les approches dont vous avez eu recours pour faire comprendre à vos parties prenantes qu’à travers les déchets une activité lucrative peuvent en découler ?
En termes de quantité, les deux projets ont investi dans les deux communes. Nous sommes actuellement à un investissement matériel de 32 charrettes et ânes (20 dans GAVAD et 12 dans GIVAD). Nous avons acheté 20 000 poubelles dont 12 000 dans GIVAD et 8 000 poubelles dans GAVAD.
A Joal, chaque foyer aura deux poubelles et un sac. Pour faire un tri sélectif entre le biodégradable, le non-biodégradable et le plastique. Nous allons réhabiliter l’unité de compostage que vous avez visitée et refaire l’unité de plastique. En même temps, on va construire six nouvelles unités de compostage dont 4 à Joal-Fadiouth et 2 à Mbour.
Pour les charretiers et les ouvriers des unités de compostage, nous avons acheté 170 tenues et 170 paires d’équipements de protection complets (bottes, masques, gants, lunettes, fourches et râteaux). Nous allons renforcer la capacité des bénéficiaires de projet en gestion financière et en gestion des déchets et techniques de valorisation particulièrement le compostage.
Nous allons créer «les emplois verts» par le recrutement de 32 charretiers, de 20 techniciens qui travailleront au niveau des six unités de compost. En plus du personnel qui travaillera dans les périmètres maraîchers qui seront aménagés. On a aussi aménagé trois centres de dépôt autorisés. Nous ne voulons plus parler de décharge, mais de centre autorisé ; là où on ne mettra que 2 à 3 % de déchets produits. On est en train d’aménager une piste pour rendre accessible le centre de dépôts de Fansanda, sur le bras de mer.
L’autre élément qui me semble important, c’est l’organisation de journées avec les élèves pour la «séquestration» du plastique. On accompagne les collèges, le lycée de Joal et certaines écoles à sortir et à aller sensibiliser les parents à récupérer les plastiques qui sont dans leurs écoles et leurs alentours. En plus, on leur demande de ne plus jeter le plastique. Ce qui reste, c’est de terminer les unités de compost et refaire l’unité de plastique.
A 6 mois de la fin du projet, nous en sommes à un taux d’absorption de 60 et 70 % du budget global.
Les approches pour faire comprendre à la population qu’à travers les déchets, il y a une activité lucrative. L’idée, c’était juste d’intéresser la population. Par exemple, si tu prends la TOM, il n’y a que 10 à 15 % qui la payent au Sénégal. Dans ce projet, ce qui a permis aux gens de s’engager, c’est qu’on leur a fait comprendre que non seulement on les accompagne, mais aussi on les autonomise et mieux ils peuvent avoir de l’argent avec les déchets. Si nous prenons le comité de Diamaguène, non seulement, leur charretier à un revenu mensuel de 80 000 F, mais c’est un comité qui réussit à faire des bénéfices et à investir dans le social. Et quand le social est mis en avant, les gens sont beaucoup plus coopérants et adhèrent. Les déchets, personne ne veut vivre avec. Les gens veulent se débarrasser de leurs ordures. Quand ici, à Joal, on leur propose une alternative où ils ne verront plus leurs déchets trainer, où ils verront leur quartier propre et avoir de l’argent qui appartient au quartier, je pense qu’il suffit juste qu’ils y voient les retombées en contrepartie ; c’est-à-dire une bonne gestion du comité de salubrité.
Que nous disent les indicateurs sur la quantité de déchets valorisée ?
On n’a pas fini d’aménager les infrastructures. L’ancienne unité ne valorise que les déchets de trois à quatre quartiers. On ne peut pas trop se prononcer sur la valeur économique. Ce n’est pas encore très important. On est en train de mettre sur pied une stratégie de commercialisation. On a même démarché la SAPCO qui est preneuse de tout ce qu’on produit comme compost. Présentement, je ne peux vous dire exactement ce qu’on sort en termes de produit fini, parce que les infrastructures sont toujours en cours de réalisation. Une fois les infrastructures terminées et qu’on aura commencé la valorisation dans toute la commune de Joal, je sais qu’on aura une grande quantité de déchets valorisés.
Revenant sur le point de la suppléance comme le sous-tend le principe de subsidiarité (l’un des principes du développement durable) quelle est la valeur prise par le renforcement des capacités dans ce cas d’espèce ?
D’une manière générale, notre logique d’intervention s’inscrit dans la durabilité des actions que nous menons sur place. C’est pourquoi, dans la quasi-totalité des projets qu’on a eu à mettre en œuvre, que ça soit à Joal, à Saint-Louis ou à Kayar, nous mettons beaucoup l’accent sur le renforcement des capacités et sur les infrastructures. Parce que cela ne sert à rien de renforcer la capacité des gens s’ils n’ont pas où l’exercer.
Donc on renforce leurs capacités et on leur donne des endroits où ils peuvent les mettre en œuvre. Ça permet de pérenniser le projet parce que nous sommes appelés à partir dans 6 à 7 mois au maximum. On finit au mois décembre les deux projets. Là, ce qui est en train de se produire nous permet d’avoir bon espoir que quand nous ne seront plus là, les gens vont se prendre en charge. Parce qu’il faut le reconnaître, la gestion des déchets incombe aux collectivités locales. Mais le système tel qu’il est articulé au niveau de Joal, c’est une «délégation de service public» qui est mise au niveau des quartiers. La mairie demande à chaque quartier de s’occuper de ses déchets. Quand le quartier ne s’occupe que de ses déchets, ça devient moins problématique. L’essentiel pour nous, c’est que le système marche, que le charretier soit payé à la fin du mois, quand il y a un problème particulier pour la charrette, qu’elle puisse être entretenue.
Concernant les bénéfices qu’ils ont à travers le paiement de la redevance mensuelle des foyers, on n’interfère pas, on fait juste un suivi et un contrôle pour vérifier l’effectivité du respect des procédures de dépense.
Y a-t-il eu une réorientation ou étiez-vous une fois confronté à un problème lors de la mise en œuvre ?
Joal, avant le projet-pilote, était invivable. Vous remarquez qu’entre la mer et le bras de mer, c’est à peu près 700 m de distance et c’est à la fois une zone de migration et d’inondation importante. Et si chaque personne produit au moins 200 grammes de déchets par jour, sur 50 000 habitants, le résultat est vite trouvé. C’est vrai que c’était critique à Joal, mais nous avons été très séduits par le projet-pilote. Et on a dit que l’idéal serait de l’élargir dans la commune de Joal-Fadiouth et dans toutes les villes du Sénégal.
A 6 mois de la fin du projet, quel bilan ou quels impacts positifs sur les dimensions du DD ?
Je parlerais plutôt d’effets, parce que la notion d’impact fait intervenir beaucoup d’autres facteurs. L’effet immédiat, aujourd’hui, c’est le changement de comportement constaté chez les populations. Egalement, on se rend compte que Joal est devenue beaucoup plus propre. J’étais très séduite et agréablement surprise par la propreté des quartiers qu’on a eu à visiter. Economiquement, les comités de salubrité arrivent à être indépendants. On leur a doté de poubelles, de charrettes et d’ânes, et on est en train de renforcer leurs capacités pour leur dire : «Allez-y, vous pouvez y arriver.»
Parallèlement, l’argent que la mairie devait utiliser pour gérer les déchets, va servir à l’éducation, la santé, entre autres. L’autre effet est lié à la santé ; elle est cruciale dans un environnement. Je suis plus adepte de la prévention que de la guérison. Nous profitons de l’occasion qui nous est offerte pour remercier ENDA-Santé avec qui nous sommes en partenariat. Ce qui nous a permis de prendre en charge pas mal de choses. On ne devait pas intervenir au niveau du quai de pêche, ce partenariat nous permet de le faire. Ils sont venus renforcer la mutuelle de santé de Joal-Fadiouth. Ce qui nous a permis d’inscrire tous les charretiers de Joal-Fadiouth et les techniciens de l’unité de compost. Ils ont tous une couverture maladie à hauteur de 80 % sur l’ensemble des actes médicaux fait dans le district sanitaire de Joal et environ. Ils ont également une prise en charge médicale sur l’ensemble des médicaments qui sont disponibles au niveau de la pharmacie du district. On est en train de voir comment externaliser la prise en charge à Mbour et éventuellement dans les pharmacies privées. Mais tout ça est en cours de négociation. Je sais que rien que la prise en charge médicale à elle seule est un facteur d’allégement qui permet aux populations de se faire soigner.
Actuellement, nous réfléchissons avec nos partenaires de ENDA-Santé sur comment prendre en charge les familles de ces charretiers. Ça n’a pas encore démarré, mais c’est là où nous voulons arriver. Que les gens puissent travailler décemment et que ceux qui travaillent dans les déchets soient vus comme des travailleurs nobles. En réalité, la gestion des déchets est un travail noble parce que tu aides la population à vivre dans un cadre et un environnement sain et correct. Pour inciter les populations à la propreté, nous avons lancé à Joal «le prix vert» où on va primer vers le mois de novembre le quartier qui aura fait le plus d’efforts.
Des efforts restent à faire à l’entrée de la ville. Quelles solutions d’ici à la fin du projet ?
Pas d’ici à la fin du projet, mais disons d’ici à un mois. C’est mon objectif.Nous sommes en train de voir comment mettre en rapport le lycée et le séminaire de Ngazobile.Parce que les déchets sont sur une propriété privée de Ngazobile. Bien vrai que ce sont les populations de Joal-Fadiouth qui y déversent leurs déchets, mais c’est un titre foncier de l’Eglise catholique.
Donc, dans un délai de deux à trois semaines, on voudrait enlever tous ces dépôts sauvages à l’entrée de la ville. C’est quasiment les seuls points saillants qui nous restent à régler. L’autre solution, c’est au niveau de Joal extension ou de CARITAS de trouver un endroit pour que les gens puissent y déposer leurs ordures, en attendant qu’on finisse d’aménager les infrastructures. Parce que nous notre credo, ce n’est pas de déposer les déchets, mais c’est de les valoriser à 95 ou 98 %.
La problématique des déchets est un phénomène national. Comment faire bénéficier aux autres communes l’expérience de Joal ?
Nous sommes en train d’élaborer un document de capitalisation. Nous travaillons sur la base de projet et de financement des bailleurs. C’est vrai qu’il n’y a pas mal de communes qui nous sollicitent. Mais comme on n’a pas de moyens disponibles, on propose aux communes deux solutions : monter un projet et aller chercher de l’argent quand il y a des appels à projets. Sinon, s’ils ont un partenaire financier, nous pouvons les accompagner dans la conception technique et la mise en œuvre. Cela ne nous pose aucun problème et on n’est pas non plus fermé vis-à-vis des communes et des collectivités locales, parce que ce qui nous intéressent, c’est que les gens puissent vivre dans un environnement sain et harmonieux.
En guise de conclusion, je demanderai à l’Etat du Sénégal d’accompagner les collectivités locales et de mettre beaucoup plus l’accent sur la valorisation et le tri que sur le dépôt en vrac. Je pense que l’expérience de Mbeubeuss est édifiante. Et ça va être compliqué, à la limite impossible de faire accepter dans les collectivités locales ou dans les communes les centres d’enfouissement techniques. La population de Sindia ne nous démentira pas.
Interview Réalisée Par L’équipe de quoi de vert
Dans une atmosphère polluée, un morceau de terrequi s’étend sur 600 hectares. Des pneus qui brûlent,des arbres cramés. De la fumée noire à vous couper le souffle. Une respiration difficile, provoquée par la poussière des camions d’ordures. Le bruit de moteurs et de klaxons rompent le silence. A quelques mètres des montagnes de détritus quotidiens, produits par les activités des habitants de la ville sénégalaise. Voilà Mbeubeuss, la principale décharge de Dakar, qui
date de juin 1970 et qui accueille 24 heures/24, 7 jours sur 7 des ordures qu’acheminent les camions à ordures. Agricoles comme industriels.
Le site est à 25 km de la ville. Il offre des montagnes d’ordures qui représentent «960 tonnes de déchets journalières », selon le gérant de la bascule. Une enquête commencée en 2006 montre qu’en décembre de cette année que 14 pour cent des habitants de la zone sont affectés de
maladie respiratoire. Une étude des résultats de l’enquête avait poussé la direction technique de la
Communauté des agglomérations de Dakar (CADAK) à engager un processus d’arrêt d’exploitation de la décharge. Et de la transférer vers le centre d’enfouissement technique de Sindia, dans la région de Thiès. Jusque-là sans suite. Selon Dr Diané du district sanitaire installé en plein coeur de la décharge, les cas ne sont pas si «diaboliques», vu la pollution de l’atmosphère. il soutient : «Les cas les plus fréquents sont les enfants qui sont affectés par les infections respiratoires, broncho-pulmonaires et des asthmes.» Il ajoute : «On note la présence du paludisme parce qu’il y a de l’eau stagnante au niveau de la plateforme. »
Demba Ka, cultivateur dans le quartier de Diamalaye, tient un périmètre familial au bas des montagnesde déchets. Il évoque le degré irréversible de calcination des cocotiers et la disparition des arbres : «La fumée a tout détruit, nous restons impuissants face à cette situation. L’Etat ne fait que dans la spéculation et ne prend pas de mesures concrètes pour arrêter ce désastre.
Il avait prévu sa fermeture, mais jusqu’à présent on attend. Nous vivons de notre culture familiale et
sommes loin d’être des salariés. Nos vies sont menacées. La fumée n’est pas une bonne chose pour la
santé. La solution idoine est de déguerpir du site.» Sur les allées qui mènent vers la plateforme, des trieurs d’ordures. Hommes, femmes et enfants, de tout âge. Ils se précipitent pour être les premiers sur les véhicules qui viennent pour déposer les déchets. Histoire de se faire une part belle.
Dès l’entrée des camions les trieurs s’accrochent derrière pour se les approprier.
Quel que soit le prix sanitaire.Selon Awa, l’une d’entre elles, «la fouille s’opère lors du trajet des camions de poubelles vers la plateforme,car il existe une âpre dispute pour les territoires».Le visage couvert de poussière, elle ramasse les ordures depuis 8 ans. Et n’a jamais consulté de médecin,malgré une toux chronique, qu’elle dit adoucir avec du lait chaque soir.«Je m’appelle Awa. J’habite Keur Massar. C’est ici que j’effectue le tri. La vie est dure à Dakar. Il y a trop de monde à l’intérieur de la décharge et ils n’hésitent pas à prendre tes tas de collecte. On préfère rester à la porte. Nous cohabitons avec ces petits que vous apercevez au sommet. Il n’y a pas longtemps, un camion a écrasé deux d’entres eux.Si on tue une personne sur ce trajet, c’est elle qui perd. Pour ce qui est de mon état de santé, je sens des douleurs aux poumons, je n’ai jamais consulté un médecin pour savoir ce qui se passe. Mais je bois du lait et je continue le travail. C’est l’unique solution pour gagner ma vie». Modou Diop, chauffeur de benne à ordures depuis 2004, travaille pour INTRACOM, une société de collecte d’ordures. Sans masque de protection, il déclare : «La fumée des ordures qui brûlent nous envahit. Ce qui se passe ici est indescriptible, ne parlons même de la saison des pluies qui va bientôt arriver.»
Pour ce qui est des enfants qui s’accrochent derrière les véhicules, «nous sommes obligés de rouler doucement pour décharger les ordures. Ces personnes nous gênent dans le bon déroulement de notre travail. Avec ces pratiques, ils risquent quotidiennement leur vie». Des bouteilles en plastique isolées
prêt à être commercialisées ne manquent pas d’attirer l’attention.Sur un espace aménagé, des tentes
en zinc, carton, tissus, bref tout ce qui offre de l’ombre. Sous un soleil de plomb, un homme en casquette,fume sa cigarette, assis sur une chaise. Mactar, trieur de son état, collectionneur de plastique, il y a de cela 2 ans, se dit businessman. Pour lui, «être à proximité des poubelles,
c’est choisir de s’exposer à toutes sortes de maladies. Je fais attention en me protégeant avec des caches poussières, des lunettes, des casques. Mais avec le rythme du travail,on a tendance à négliger ces éléments. Si j’avais un autre job, je serais moins exposé». Son amour pour l’argent l’a poussé à abandonner ses études en classe de 3e. Pour se consacrer à la collecte, il dit avoir les idées claires qu’avec l’argent. Et soutient que «la plupart du temps, ceux qui sont là sont des analphabètes. Ils ne se soucient pas des problèmes de santé». Il ajoute : «Mbeubeuss me donne tout ce dont j’ai besoin. Si les autorités décident de transférer le site, c’est simple,nous allons nous déplacer aussi.
D’ailleurs Abdoulaye Wade (président à l’époque) était le premier «boudiou man» (trieur) car il voulait s’approprier la décharge à cause du business juteux.»Si Mbeubeuss représente une mine
d’or pour les trieurs, les riverains ont un autre discours. Selon
Ousmane Sogui, habitant de Diamalaye, «Mbeubeuss est un calvaire, une calamité voulue par des
magouilleurs». La voix cassée, il soutient : «Il y a des moments ou on est envahi par la fumée noire qui nous empêche de voir. Comment avoir l’esprit tranquille dans ces conditions ? Nous sommes sans soutien. Nos problèmes ont étouffés par des deals entre les autorités. Mbeubeuss n’arrange personne. Ceux qui font les tris disent gagner leur vie, mais ils nous causent du tort. Tous les arbres sont carbonisés, à cause des pneus qu’ils brûlent.»
Depuis la lutte contre le réchauffement climatique avec le protocole de Kyoto qui a instauré en 2001 le Clean Development Mechanism (CDM) ou mécanisme de développement propre (MDP), le Sénégal a élaboré dans la même année un code environnemental qui prend en compte dans l’article l2 «l’émission polluante» qu’il définit comme une : émission dans l’atmosphère de gaz ou de particules solides ou liquides, corrosifs, toxiques, radioactifs ou odorants, de nature à incommoder la population, à compromettre la santé ou la sécurité publique et à nuire à la production agricole, aux massifs forestiers, à la conservation des constructions et monuments ou au caractère des sites. Mais le code reste dans les tiroirs.
La pollution de l’atmosphère est une réalité à Mbeubeuss et ses environs. Sous l’ombre de ce capharnaüm environnemental, des entrepreneurs se frottent les mains pendant que plus de 3 500 trieurs mettent leur vie en danger.Prenant en otage des habitants qui ne demandent que de vivre dans un environnement sain.
Par Pape Mbor Ndiaye
« Il faut qu’à partir de 2017, nous n’importons plus un kilogramme de riz ». Déclarait Macky Sall, lors de sa tournée dans la vallée du fleuve, en octobre 2014. Il faut que le Sénégal apprenne à se nourrir tout seul. Et pour ce faire, par l’intermédiaire du ministère de tutelle, il souhaite exploiter les dix-huit mille (18000) kilomètres de terres de la vallée. En atteignant une production d’un million six cent (1.600.000) de tonnes de riz en 2017.
L’eau, la terre, et le capital, tels sont les trois fondamentaux pour réussir un projet agricole. L’épine dorsale de cette activité repose sur la maitrise de l’eau. Etat de fait soutenu par le doxa multimillénaire, partagé par tous : « L’Egypte est un don du Nil ». En effet, si le Nil en tant que ressource environnementale conditionnait l’activité économique et sociale de l’Egypte. Les experts de la SAED le savent, la prospérité de la vallée et du pays dépend de la gestion du fleuve Sénégal. Au même titre que La maxime égyptienne, ce tentaculaire objectif revient en boucle sur les médias, dirige la conscience des producteurs de la vallée. Elle se définit comme étant, « la possibilité pour un pays de subvenir à ses besoins alimentaires de son peuple par sa seule et propre production». Appliquée au riz, Sera-t-il possible de venir à bout de ce souhait du Président ? Cette « grande offensive » ou « grand bond » comme on l’a déjà entendu sous d’autres expressions est – ce relevable ? Les producteurs sont-ils en phase avec les dires du chef de l’Etat ? Est-ce une mesure durable ? Passons au scanner l’état de confiance des différents acteurs avec ce reportage de quoi de vert mag.
L’abondance ou l’émergence théorisée par l’actuel président sénégalais repose sur le roc de l’agriculture. Intrants, station de pompage, conduite des eaux, tracteurs… tous les moyens sont mis en route pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz dans moins de deux ans. Pour nous en convaincre, nous avons fait un déplacement à « thilène » et à « Ndiaye Mberes » dans la vallée du fleuve sénégal pour mesurer l’ampleur de ce challenge politique.
« C’est avec ce riz de qualité que l’Etat a opté, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire d’ici 2017 ».
Il est 16 heures. Après trois heures (3heures) de route et 270 kilomètres à notre actif. Nous venons de poser nos valises à Saint- louis. Il nous a fallu 35 kilomètres de plus pour rencontrer notre guide. Avant de prendre la direction des espaces aménagés, devant accueillir une partie des projets du défi agricole.
Serigne Mansour Diop, conseillé agricole à la SAED, dans la zone du lac de Guiers, revient sur la chaine des valeurs, et explique que : « pour la production de riz au Sénégal, la chaine des valeurs part de la demande de crédit au niveau de la CNCA, les producteurs au niveau des unions de bases formulent leur demande de crédit, passé cette étape des bons sont délibérés en travail des sols, en eau ,en engrais, en semences ;après les bons. On met en marche les stations de pompage, qui sont gérées par les producteurs avec l’hydro-location, ils payent 75 .000 Cfa au casier par l’hectare, il y’a aussi un pompiste qui est engagé par l’union locale. Des tracteurs sont mis à leurs dispositions par l’Etat au moment du travail des sols, les unions de bases donnent des bons de CNCA aux prestataires de services. Les procédures de mise en eau, les semis, l’entretien et le suivi des cultures en passant par l’engrais, les herbicides ;
Nous avons deux types de récoltes à ce stade, récolte manuel, et mécanisé. Pour les moissonneuses batteuses elles y’en a pas trop dans le delta, mais il y’a l’Etat qui promet de renforcer le parc automobile en moissonneuse batteuse. Après les récoltes battages ; Nous passons au conditionnement dans certaines zones, on avait constaté le manque de stockage mais pour cette année l’Etat a construit des magasins de stockage pour conserver le riz et les cultures de maraichages comme l’oignon, après le stockage, il y’a la transformation qui est assurée par les prestataires de services, les industrielles, des privés, qui y’ont des décortiqueuses locales, qui ne sont pas de la dernière génération et ne contenant pas de trieuse ; Pour les décortiqueuses standards, nous obtenons du riz de qualité après décorticage donc ce riz de qualité va permettre aux producteurs d’exporter son riz. S’il le souhaite ou de vendre dans le marché local donc c’est avec ce riz de qualité que l’Etat à opter, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire d’ici 2017. Dans la chaine de valeur, il y’a aussi les femmes, qui sont d’un apport incontournable.
Histoire de mesurer l’état de confiance des producteurs, il n’existe pas meilleur baromètre que de rencontrer les acteurs. Il est 18 heures, nous voilà dans les magasins de stockage de riz de thiélène. Traité après la récolte, la mise en sac s’opère avec la balance pour peser le sac de 50 kilos qui coute « 14.000 mille Cfa sur le marché. » observe Déguène, responsable des lieux.
Pour le président de l’union de thielène, il existe une très grande différence entre les anciens projets et celui –ci.
« Contrairement à la GOANA de l’ancien président, nous constatons une très grande différence, l’autosuffisance en manioc a connu un échec pour la bonne et simple raison qu’on nous avait imposé cette culture qui nous ait étranger. En ce qui concerne le riz nous sommes enthousiastes, d’entamer sa culture, car c’est notre domaine. Nous devons vivre de notre riz, il a plus de qualité que le riz importé. »
A la question de la commercialisation, il argue que : « il y’avait trop de résidus, et au même titre que les cars rapides à Dakar, il a fallu mettre les bus tata en circulation pour alléger le transport ; c’est la même approche qu’il faut adopter. Il faut récupérer les décortiqueuses artisanales, et remettre des décortiqueuses standards aux propriétaires. »
« Tous les moyens sont réunis pour l’atteinte de l’autosuffisance. »L’état de confiance pour accéder à « l’autosuffisance alimentaire » en riz est Selon le producteur est un objectif à atteindre ; « Car un paysan sénégalais peut nourrir dix sénégalais. » Soutient Mambeye , avant notre retour à la ville de saint – louis.
Par Pape Mbor Ndiaye
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