La canicule de l'été 2003 avait provoqué quelque 70.000 morts prématurées en Europe, principalement en France.
Derrière le Japon, les Philippines et l'Allemagne arrivent l'Inde, frappée par une chaleur extrême et des inondations en 2018, puis Madagascar.
Ces vingt dernières années, c'est malgré tout les régions les plus pauvres qui ont souffert le plus, selon le rapport, qui prend en compte les événements extrêmes mais pas les processus plus lents comme la montée du niveau des océans.
Porto Rico, la Birmanie et Haïti ont été les plus durement touchés sur ces deux décennies, principalement par des tempêtes rendues plus violentes avec le réchauffement de la surface des océans et plus destructrices par la montée du niveau de la mer.
Le cyclone Nargis a probablement tué quelque 140.000 personnes sur les côtes birmanes en 2008.
Cet index suit la publication mardi du dernier rapport de l'Organisation météorologique mondiale qui conclut que la dernière décennie a été "presque certainement" la plus chaude jamais enregistrée.
Si les scientifiques sont toujours réticents à attribuer un événement particulier au réchauffement climatique, l'amplification des phénomènes correspond à leurs prévisions, alors que le monde a gagné environ +1°C depuis l'ère pré-industrielle.
"Nous ne sommes même pas adaptés à +1,1°C", a souligné cette semaine Friederike Otto, climatologue à l'université d'Oxford.
Or, au rythme actuel, le mercure pourrait monter jusqu'à +4°C. Et même si les signataires de l'accord de Paris, réunis à Madrid jusqu'au 13 décembre, respectent leurs engagements de réduction d'émissions de C02, la barre des +3°C devrait être dépassée.