Comme il y a urgence, le plan prévoit aussi un programme prioritaire évalué à 1,3 milliard de dollars pour mettre en place des projets permettant aux populations "de s'adapter aux changements climatiques".

Toutefois, les populations sahéliennes ont montré à maintes reprises une grande capacité d'adaptation.

Suite à l'assèchement du lac Tchad, qui a perdu 90% de sa surface en 40 ans, de nombreux pêcheurs se sont reconvertis dans l'agriculture sur les terres fertiles découvertes par le retrait des eaux.

Autre exemple de résilience: le développement significatif de l'agroforesterie au Sahel, "impliquant des dizaines de milliers d'agriculteurs dans des programmes de plantation d'arbres qui ont littéralement verdi" les paysages, selon David Cleary, responsable agriculture de l'ONG américaine The Nature Conservancy.

 

"Le Sahel est souvent présenté comme une cause perdue, alors qu'il connaît des évolutions importantes et montre ce à quoi pourrait ressembler un futur plus porteur d'espoir", a-t-il expliqué à l'AFP. "Si le Sahel peut le faire, c'est plutôt encourageant".