L'Australie voit le bout du tunnel. Dans un tweet, les pompiers de Nouvelle-Galles du Sud, l'État le plus touché par les incendies, ont annoncé que plus aucun feu n'était actif à ce jour. Il aura fallu plus de huit mois pour que la situation s'éclaircisse enfin pour l'Australie qui a perdu plus de 20 % de sa forêt.
C’est dans un tweet, accompagné d’une photo d’arbres calcinés, que l’information est venue. "Pour la première fois depuis juillet 2019, il n’y a actuellement aucun feu de brousse ou de prairie en activité en Nouvelle-Galles du Sud". L’annonce a été faite par les pompiers de cet État du sud-est de l’Australie, le plus touché par les incendies. Dans cet État, et celui de Victoria, 5,8 millions d’hectares de forêts sont partis en fumée pendant plus de 240 jours. C’est la saison d’incendie la plus dévastatrice jamais enregistrée. Un cinquième de la forêt australienne a disparu.
"Cette fois, la pluie devrait tomber là où on en a le plus besoin", ont ajouté les pompiers. "Les sourires grandissent lentement", ont-ils confié avant d’être remerciés par les autorités qui ont salué leur travail. Ces combattants du feu ont eu peu de répit pendant ces derniers mois, se battant contre des monstres. Les incendies ont peu à peu fusionné jusqu’à générer leur propre météo, créant ainsi des "dragons cracheurs de feu" selon les termes de la NASA. Ceux-ci ont provoqué des orages géants, peu chargés en pluie, mais avec un fort potentiel d’éclairs. En touchant le sol, les éclairs ont provoqué de nouveaux incendies.
Le changement climatique en partie responsable
Au total, plus de 28 personnes ont perdu la vie, 3 000 maisons ont été détruites et plus d’un milliard d’animaux seraient morts. "Nous pouvons être à peu près sûrs que dans de grandes parties ravagées par ces vastes feux, la plupart des animaux sauvages sont morts ", a affirmé Andrew Beattie de l'Université Macquarie. "La flore et la faune auront disparu, ce qui inclut les animaux qui forment la chaîne alimentaire des plus grands, auxquels les gens ne pensent souvent pas", a-t-il expliqué.
Plusieurs facteurs expliquent cette vague intense de feux. La grande sécheresse, des températures records, des vents violents, les feux de brousse déclenchés par les agriculteurs mais aussi le réchauffement climatique. Une nouvelle étude publiée par des chercheurs d’universités australiennes, européennes et américaines du réseau World Weather Attribution (WWA) établi que le changement climatique a fortement contribué aux conditions favorables aux feux de forêt en Australie.
"Les changements climatiques causés par les humains ont augmenté les chances que l’Australie connaisse des conditions météorologiques propices aux incendies extrêmes d’au moins 30 %", notent les chercheurs. Si le réchauffement climatique atteint 2°C par rapport à la période préindustrielle (soit 1°C de plus qu'aujourd'hui), "l'étude a démontré que les conditions météorologiques propices aux incendies enregistrés en 2019/2020 auront au moins quatre fois plus de chance de se produire", selon un communiqué du WWA.
AFP
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