« Les investissements dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres sont parmi les plus efficaces que nous puissions faire. La moitié du PIB mondial et la moitié de ses approvisionnements en céréales dépendent de la lutte contre la dégradation des terres », a également plaidé la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed.
« Pourtant, plutôt que d'investir dans des solutions, le monde accélère la dégradation des terres et aggrave la désertification », a-t-elle dénoncé, soulignant que le monde était confronté à un choix crucial : « récolter les bénéfices de la restauration des terres maintenant, ou bien continuer sur la voie désastreuse qui nous a conduits à la triple crise planétaire du climat, de la biodiversité et de la pollution ».
Mme Mohammed s’est félicitée des progrès réalisés dans la restauration des terres, notant que le G20 s'est engagé à réduire de moitié les terres dégradées d'ici 2040 et à restaurer un milliard d'hectares d'ici 2030. Mais, selon elle, il faut redoubler d'ambition.
Prenant l’exemple de l’Afrique, Mme Mohammed a mis en avant deux grands accélérateurs : la Grande Muraille Verte et la volonté d'égalité des sexes.
Le projet de la Grande Muraille Verte « a déjà restauré des millions d'hectares et créé des milliers d'emplois » mais « il est encore loin de créer les 10 millions d'emplois que nous visons et sur lesquels nous comptons », a-t-elle observé.
La Vice-Secrétaire générale a également noté que les femmes et les filles sont au cœur de la construction d'une économie de restauration des terres. Elles passent 200 millions d'heures par jour à collecter de l'eau et encore plus à s'occuper de la terre, mais n'ont pas un accès égal aux droits fonciers et au financement.
« L'élimination de ces obstacles et l'autonomisation des femmes et des filles en tant que propriétaires terriens et partenaires changent la donne pour la restauration des terres, pour l'Agenda 2030 et pour l'Agenda 2063 de l'Union africaine », a déclaré Mme Mohammed.
Dans un point de vue publié avant la conférence, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Abdulla Shahid, a souligné qu’il était important pour la communauté internationale de proposer des solutions holistiques et équilibrées. « Nous savons ce qui doit être fait, mais nous avons besoin de volonté politique pour y parvenir », a-t-il dit.
« Les questions d'adaptation, de désertification, de lutte contre le changement climatique, de maintien de la biodiversité et de lutte contre la pauvreté sont toutes interconnectées – et également reliées aux Objectifs de développement durable », a-t-il ajouté.
« Nous devons agir maintenant, tant que nous avons encore l'espoir d'inverser les dommages que nous avons causés à la nature et à l'environnement. Nous avons les ressources nécessaires. Nous en sommes capables. Faisons preuve de volonté. Nous le devons à nos générations futures », a-t-il ajouté.
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