Dans le district de Hwange, les autorités locales ont armé des gardes pour protéger la population, en particulier pendant les périodes de récolte.

C'est en répondant à un appel des habitants qu'une femme a été accidentellement tuée par balle en avril.

"Des éléphants détruisaient des récoltes. Des gardes essayaient de les chasser quand un éléphant a chargé. Un garde a ouvert le feu" et tué une femme, explique Phindile Ncube.

Au-delà de la réponse armée, les habitants sont encouragés à utiliser des méthodes moins violentes pour éloigner la faune.

 

Celle dite du tambour est bien connue: à l'approche d'un animal jugé dangereux, les habitants se mettent à battre sur des percussions traditionnelles pour l'effrayer.

Mais "les animaux s'habituent à ce bruit et savent qu'il n'est pas synonyme de danger", explique George Mapuvire, à la tête de Bio-Hub Trust, une organisation spécialisée dans la gestion des conflits impliquant la faune.

Bio-Hub Trust propose une variété d'autres solutions pour éloigner la faune des habitations et des récoltes. Ainsi le gâteau au piment, une recette simple et bon marché.

"Mélanger de la poudre de piment à de la bouse de vache ou d'éléphant et en faire une sorte de brique", décrit George Mapuvire. "Une fois sèche, la brûler avec du charbon quand les éléphants approchent. Ils ne supportent pas l'odeur !".

Pour être alertés de l'arrivée des pachydermes, les villageois ont aussi recours à des clôtures faites de guirlandes de canettes vides. A l'arrivée d'animaux, elles tintinnabulent et leur laissent le temps d'allumer des gâteaux au piment.

 

Une autre solution consiste à recourir à un pistolet chargé de balles en plastique remplies d'huile et de piment. "Quand elle touche l'éléphant, elle explose et recouvre l'animal d'huile pimentée", décrit M. Mapuvire.

Mais attention, prévient le patron de Bio-Hub Trust, il arrive parfois que le pachyderme, énervé, se venge en chargeant...