Les soldats travaillent sans discontinuer depuis deux jours, quadrillant les rares routes accessibles, pour tenter de garder le contact avec des essaims aux déplacements imprévisibles.

Le général Kavuma reconnaît que la principale menace vient des œufs qui n'ont pas éclos, mais se dit confiant que l'armée sera à même de venir à bout de cette menace.

"Il faut juste les vaporiser. Nous avons les pesticides pour ça. Tout ce qu'il nous reste à faire, c'est de localiser les endroits où ils se sont posés et ont dormi (...). Dans deux semaines, nous reviendrons, les œufs auront éclos et il sera temps de les détruire en les vaporisant", assure-t-il.

Elizabeth Namoe, 40 ans, une commerçante du village voisin de Moroto, était venue rendre visite à sa famille à Lopei quand les criquets sont arrivés.

 

"Quand les criquets s'installent, ils mangent tout ce qui est vert. Les animaux mourront parce qu'ils n'ont rien pour se nourrir, puis ce sera le tour des gens", prédit-elle. "Les enfants seront frappés par la faim et la famine (...). J'ai tellement peur".