Disparition des forêts tropicales, acidification des océans, fonte de l'Inlandsis du Groenland... Ces phénomènes sont des points de non-retour, des seuils critiques que l'humanité ne doit pas franchir sans se mettre en danger. Or aujourd'hui, sur les neuf "tipping points", quatre ont déjà été dépassés. Dans le documentaire choc "Notre planète a ses limites : l'alerte de la science", sorti le 4 juin sur Netflix, des experts nous mettent en garde contre ces changements irréversibles et nous donne les clés pour éviter le pire.
"Imaginons-nous au volant, à la montagne, sur une route qui serpente, dans une voiture au moteur trop puissant, qui roule trop vite, les phares éteints, avec les précipices où on risque de tomber. Il vaut mieux allumer les phares. C’est ce que la science veut nous donner : des phares pour voir les dangers qui arrivent". C’est avec la voix du scientifique suédois Johan Rockstrom que débute ce documentaire Netflix dédié aux tipping-points, ces points de non-retour susceptibles de provoquer des changements irréversibles pour notre planète.
"Notre planète a ses limites : l’alerte de la science", sortie le 4 juin sur la plateforme, est d’abord un cri d’alerte. Pendant 75 min, le scientifique, directeur de l’Institut de recherche de Potsdam épaulé par la voix grave du naturaliste britannique Sir David Attenborough tente de manière pédagogique d’expliquer les neuf seuils limites qui ne peuvent être dépassés sans mettre en danger l’humanité. Or, aujourd’hui, quatre tipping points ont été franchis, selon les recherches de Johan Rockstrom : le climat, l’intégrité de la biosphère, la biodiversité et les nutriments. Deux sont en train de basculer : l’acidification des océans et l’eau douce.
L'espoir de la couche d'ozone
"Depuis l’aube de la civilisation, nous dépendons de l’état stable de notre planète : une planète avec deux calottes glaciaires, des fleuves alimentés, un manteau de forêts, une météo fiable et une vie abondante. Tout au long de l’holocène, cette planète stable nous a donné de quoi manger, de l’eau à boire, de l’air à respirer, mais nous venons de quitter l’Holocène", explique Johan Rockstrom. "Nous avons créé nous-même une époque géologique : l’anthropocène", abonde Sir David Attenborough, "En seulement 50 ans, nous avons réussi à nous mettre hors d’une situation, dans laquelle nous vivions depuis 10 000 ans".
Si ce documentaire peut nous donner des sueurs froides tant l’état de la planète semble catastrophique, les scientifiques veulent redonner espoir car non, il n’est pas trop tard. Et l’humanité a déjà réussi à se rassembler et à inverser la tendance pour un des points de basculement : la couche d’ozone.
Le trou dans la couche d'ozone, identifié en 1985, s'est formé à cause des émissions dans l'atmosphère de produits chimiques très nocifs, les chlorofluorocarbures. Ces gaz étaient alors principalement utilisés dans la fabrication des frigos et climatiseurs. Les pays du monde entier se sont accordés en 1987 dans le cadre du Protocole de Montréal pour mettre fin à leur utilisation, répondant à une urgence vitale. En 2019, le trou de la couche d’ozone a atteint sa plus petite taille depuis les années quatre-vingt. Une preuve qu’en s’unissant, les pays du monde entier peuvent lutter efficacement contre le changement climatique.
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