Connu pour sa connivence avec le régime syrien, ancienne puissance de tutelle, et le parti Hezbollah, M. Fattouche a pu exploiter "un million de mètres carrés en vertu d'un permis accordé en 1994 portant sur 2.000 m2", déplore Abdallah Haddad.

 

Sollicité par l'AFP, M. Fattouche n'a pas réagi.

Face au risque d'aggravation du phénomène avec les besoins de la reconstruction attendue en Syrie et en Irak, des défenseurs de l'environnement font front commun dans une "Coalition populaire contre les carrières".

Georges Inati, président de l'association des oléïculteurs de Koura (nord) en fait partie. Dans son village de Kfarhazir et ses alentours, des collines surplombant la Méditerranée ont été "défigurées", laissant place à un paysage lunaire.

Les matériaux extraits alimentent les cimenteries installées à quelques kilomètres, dans la localité côtière de Chekka.

L'exploitation massive des carrières a "condamné les cultures ancestrales d'oliviers, de figuiers et d'amandiers", fustige-t-il.

"De l'argent est versé à certains partis politiques, membres du clergé et à quelques municipalités pour qu'ils ferment" les yeux sur les abus commis, accuse M. Inati.