LE NOBEL DE CHIMIE RÉCOMPENSE LES PÈRES DES BATTERIES LITHIUM ION, QUI POURRAIT NOUS "LIBÉRER DES ÉNERGIES FOSSILES" Spécial

Écrit par  Oct 11, 2019

L’une des plus performantes technologies de stockage de l’électricité sur laquelle repose la transition énergétique et numérique, la batterie lithium-ion a été créée en 1985 grâce à une succession de découvertes. Le prix Nobel de Chimie 2019 a choisi de récompenser les pères de cette innovation: l'Américain John Goodenough, le Britannique Stanley Whittingham et le Japonais Akira Yoshino.

Le prix Nobel de chimie a mis à l'honneur les inventeurs de la batterie au lithium ion : l'Américain John Goodenough, qui devient à 97 ans le plus vieux lauréat du Nobel de l'histoire, le Britannique Stanley Whittingham, né en 1941, et le Japonais Akira Yoshino, 71 ans. "Ce type de batterie légère, rechargeable et puissante est maintenant utilisée partout" et "peut stocker des quantités significatives d'énergie solaire et éolienne, ouvrant la voie à une société libérée des énergies fossiles", a souligné l'Académie suédoise royale des sciences qui décerne le prix.

Dans les années 70, dans le sillage des crises pétrolières, Stanley Whittingham, aujourd'hui professeur à la Binghamton University, dans l'État de New York, se met en quête de sources d'énergie non-fossiles. C'est ainsi qu'il découvre une méthode pour produire de l'énergie à partir du lithium, un métal si léger qu'il flotte sur l'eau.

La première batterie en 1985

John Goodenough, professeur à l'université du Texas à Austin, fait ensuite le pari d'augmenter les propriétés de l'innovation si l'énergie est produite à partir d'oxyde métallique en lieu et place du disulfure. En 1980, il démontre que la combinaison d'oxyde de cobalt et d'ions de lithium peut produire jusqu'à quatre volts. À partir de ces découvertes, Akira Yoshino, 71 ans, crée la première batterie commerciale, en 1985.

"Dans le contexte de crise climatique que nous connaissons aujourd'hui", ces découvertes "profitent à l'humanité de bien des façons", juge Pernilla Wittung-Stafshede, membre de l'Académie royale des sciences, interrogée par l'AFP. Si au début, 6 % de la production mondiale de lithium seulement était destinée aux batteries, elle en représente aujourd'hui 35 %. Outre les batteries, le métal sert dans la fabrication de vitres, de céramiques, d'aluminium, de médicaments.

Tirée par une demande en hausse, la production mondiale n'a cessé de croître ces dernières années : de 74 % en 2017, puis de 23 % en 2018 à 85 000 tonnes de lithium, selon le rapport annuel du Service géologique des États-Unis (USGS).  En 2018, l'Australie a été le premier producteur mondial de lithium (51 000 tonnes), suivie du Chili (16 000), de la Chine (8 000) et de l'Argentine (6 200).

La Rédaction avec AFP

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