L’Écosse est le premier pays à franchir le pas. Le Parlement a adopté en février la gratuité des tampons, serviettes hygiéniques ou encore des coupes réutilisables, pour toutes les femmes. Le but est de lutter contre la précarité menstruelle qui touche des millions de femmes à travers le monde, particulièrement les personnes sans domicile fixe.
Des millions de femmes à travers le monde souffrent de précarité menstruelle, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas accès à des protections périodiques pendant leur règle. L’Écosse est le premier pays à lutter véritablement contre cette injustice. Le Parlement a adopté le 25 février des plans visant à rendre les protections hygiéniques gratuites pour toutes les femmes.
"La législation garantira l’accès gratuit et universel aux protections périodiques à toutes les personnes qui en ont besoin et imposera aux écoles, aux collèges et aux universités de mettre gratuitement à disposition des protections périodiques", a expliqué la députée travailliste Monica Lennon. Cette mesure, qui devrait coûter 28 millions d’euros, est saluée par les associations qui luttent contre la précarité menstruelle depuis des années.
Une dépense de 5 700 euros par femme britannique
L’association Bloody Good Period a ainsi estimé qu’une femme dépensait en moyenne 5 700 euros dans sa vie en protection hygiénique. Or, selon Independant, plus d’un quart des personnes ayant leur règle au Royaume-Uni ont déjà été obligées de s’absenter du travail ou de l’école parce qu’elles n’avaient pas les moyens d’acheter des protections hygiéniques.
"Pourquoi est-ce qu’en 2020 le papier toilette est considéré comme un produit de première nécessité mais pas les protections hygiéniques ? Être pénalisé financièrement pour une fonction corporelle n’est ni équitable ni juste", a défendu la députée Alison Johntone dans un discours devant les Parlementaires.
Le gouvernement français lance une expérimentation
En France, le gouvernement a lancé une expérimentation, mi-février, visant à distribuer des protections périodiques gratuites pour les femmes dans le besoin. Cette mesure, dont le budget est d’un million d’euros, devrait aider les 1,7 million de femmes en France touchées par la précarité menstruelle, le plus souvent des personnes sans domicile fixe, des femmes incarcérées ou encore des étudiantes pauvres.
Cette expérimentation est le fruit d’un lobbying de longue date des associations luttant contre la précarité menstruelle comme Règles élémentaires. Une première étape avait été franchie en 2016 lorsque, après de nombreux débats, les parlementaires avaient accepté de réduire la TVA de 20 % à 5,5 % sur les protections hygiéniques, passant d’une taxe de "produits de luxe" à celle déjà mise en place pour les produits de première nécessité comme l’eau ou les préservatifs.
NVTC
CONTACTEZ-NOUS |
QUOI DE VERT, le Magazine du Développement Durable Adresse : Villa numéro 166 Gouye Salam ll - DTK Dakar - Sénégal TEL : 77 646 77 49 / 77 447 06 54 Email : redaction@quoidevert.org ; quoidevert@gmail.com
|