Samuel Martinez passe sa main sur son front dégoulinant. Il vient de finir une harassante journée à l'usine locale de tri des déchets. Mais dans ce cas précis, "usine" est sans doute un grand mot.

 

L'équipement est rudimentaire: des protections limitées, un seul grand tamis rouillé et à moitié cassé pour filtrer les ordures et fabriquer du compost, sans oublier des salaires de misère.

Pourtant Martinez se sent honoré du rôle qu'il tient dans sa communauté qui a voté en faveur d'une politique de "zéro déchets" dans les rues.

"Je suis fier parce qu'il y a d'autres communautés où des déchets sont balancés n'importe où", dit-il.