L’Agence français de développement, le ministère allemand de l’Environnement et des fondations privées s’associent à l’Américain BlackRock pour développer un Climate Finance Partnership. Ensemble, ils veulent investir 500 millions de dollars dans des projets d’infrastructures vertes dans les pays d’Afrique, d’Asie du Sud-Est et d’Amérique latine.
La France, l'Allemagne et plusieurs fondations se sont alliées au gestionnaire d'actifs BlackRock pour orienter des capitaux vers des projets liés au climat dans les pays en développement, selon une annonce faite mercredi 22 janvier à Davos. Le premier objectif est fixé à 500 millions de dollars, ont annoncé les partenaires en marge du Forum économique mondial.
Ce Climate Finance Partnership (CFP) rassemble BlackRock, premier gestionnaire d'actifs mondial, l'Agence française de développement (AFD), le ministère allemand de l'Environnement et les fondations Hewlett et Grantham. Il s'agit d'un "partenariat unique qui mêle des capitaux philanthropiques, publics et privés afin de combattre le risque climatique", indique un communiqué.
Un premier objectif de 500 millions de dollars
"Ce partenariat ambitieux contribuera à réorienter les flux de capitaux vers des investissements de développement durable dans les pays émergents, et ciblera en priorité l'Afrique", explique Rémy Rioux, le directeur général de l'AFD, cité dans le texte. Le fonds investira dans des infrastructures durables, comme les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, le stockage d’énergie, etc. Il ciblera les pays d’Asie du Sud-Est, d’Amérique Latine et, pour au moins 25 % des investissements, les pays d’Afrique.
"Les défis liés au changement climatique exigent de mener des actions collectives d'envergure. Le groupe AFD est donc fier de s'associer, à travers sa filiale dédiée au secteur privé Proparco, à BlackRock, pour accélérer la mobilisation de fonds privés en faveur du climat", ajoute Rémi Rioux.
Les partenaires du Climate Finance Partnership prévoient d’apporter un premier tour de 100 millions de dollars, fourni par la France, via l'AFD, et par l'Allemagne à hauteur de 30 millions chacune. Le reste sera apporté notamment par les fondations partenaires. À partir de cette mise de départ, BlackRock sera chargé de lever les 400 millions de dollars restants auprès d’investisseurs institutionnels, pour aboutir à un premier objectif de 500 millions de dollars. Le calendrier n'a pas été précisé.
BlackRock veut renforcer ses investissements durables
Le mastodonte de la finance entend "mobiliser des investissements à grande échelle" dans les pays en développement, tout en donnant à ses clients "de nouvelles opportunités d'investir dans la transition mondiale vers une économie à bas carbone", a déclaré Brian Deese, chef de l'investissement durable chez BlackRock.
La société, qui gère plus de 7 000 milliards de dollars d'actifs via des participations dans des entreprises et des fonds spécifiques, a annoncé récemment vouloir renforcer ses investissements durables, espérant les faire passer de 90 milliards actuellement à 1 000 milliards de dollars d'ici dix ans. Il va aussi, dans ses investissements directs, se débarrasser des titres publics (actions et obligations) de sociétés qui génèrent plus de 25% de leurs revenus à partir de la production de charbon thermique.
BlackRock reste très critiqué par de nombreuses ONG qui attendent désormais de juger sur pièce ses engagements climatiques. "BlackRock a annoncé qu'ils allaient réduire leur financement du charbon, mais ils n'ont pas dit quand, ils n'ont pas inclus d'autres énergies fossiles. On peut se dire un pas après l'autre...", a dit à l'AFP Jennifer Morgan directrice exécutive de Greenpeace, pour qui les sociétés financières "sont aujourd'hui tout autant responsables que les industriels des énergies fossiles".
AFP
CONTACTEZ-NOUS |
QUOI DE VERT, le Magazine du Développement Durable Adresse : Villa numéro 166 Gouye Salam ll - DTK Dakar - Sénégal TEL : 77 646 77 49 / 77 447 06 54 Email : redaction@quoidevert.org ; quoidevert@gmail.com
|