À l'échelle mondiale, le secteur des transports est responsable de près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie. Les émissions des véhicules sont également une source importante de particules fines et d'oxydes d'azote, qui sont des causes majeures de la pollution atmosphérique urbaine.
De nombreux véhicules d'occasion exportées ne sont pas conformes aux normes de sécurité ou d'émission dans leur pays d'origine, certains étant même dépourvus de pièces essentielles ou de dispositifs de sécurité, tels que les filtres à air. Dans l'idéal, ces véhicules seront rapidement éliminés dans le cadre de la transition mondiale vers la mobilité électrique mais, en attendant, les experts estiment que ce commerce doit être réglementé, notamment parce que le parc automobile mondial doublera d'ici à 2050 et que 90 % de cette croissance aura lieu dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Beaucoup de ces véhicules usagés émettent des gaz d'échappement dangereux : les personnes sont exposées à des niveaux élevés de pollution atmosphérique. D'autre part, ces véhicules ne sont pas en état de marche, ce qui entraîne une augmentation des accidents et des décès.
Alors que de nombreux pays développés se sont engagés à éliminer progressivement les véhicules à essence et diesel au cours des deux prochaines décennies, la transition sera plus compliquée dans les pays en développement, où les vieilles voitures importées d'Europe, du Japon et des États-Unis sont souvent la seule option abordable.
Rob de Jong, chef de l'unité "Mobilité durable" du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), estime qu'il est impossible d'atteindre les objectifs d'émissions zéro fixés par l'accord de Paris sur les changements climatiques sans réglementer le commerce des voitures d'occasion.
"Au fil des ans, alors que la demande de voitures d'occasion abordables a augmenté dans les pays en développement, nous avons constaté une augmentation des exportations de véhicules polluants et obsolètes en provenance des pays développés. Ces problèmes sont tous interconnectés. Si nous voulons que le parc automobile mondial devienne électrique, il faut s'attaquer à ce problème dans le cadre de cette démarche", explique-t-il.
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