Pour la première fois, cinq sujets environnementaux et climatiques trustent les cinq places des risques majeurs pour l’humanité et la planète du Global Risks Report. C’est en particulier l’inaction climatique, les évènements extrêmes et la perte de biodiversité qui inquiètent les décideurs mondiaux. Cette étude est réalisée chaque année à la veille du forum de Davos.
Le sommet de Davos ouvrira ses portes le mardi 21 janvier. En amont de la rencontre, le Forum économique mondial (World Economic Forum - WEC) publie son Global Risks Report. Très attendu, il s’agit d’une enquête annuelle, auprès de 750 dirigeants d’entreprises et experts, sur les risques qui menacent le plus nos sociétés. Pour la première fois, les cinq premières entrées de la liste des risques les plus susceptibles de survenir à l’horizon 2030 sont liées au climat et à l’environnement. Les événements climatiques extrêmes se retrouvent, cette année encore, au sommet de ce classement des risques les plus probables.
En ce qui concerne les risques dont l’impact sera le plus fort, trois des cinq premiers sont liés à l’environnement. L’inaction climatique, manquement dont tous les pays du monde sont accusés par la jeunesse mondiale aujourd’hui, est le risque dont l’impact serait le plus fort selon le rapport du WEC. Seule l’utilisation d’armes de destruction massives est venue s’intercaler à la deuxième place de ce classement, ce risque était en tête du classement depuis trois ans.
La perte de la biodiversité fait aussi son apparition au sommet de ces deux classements. "Le rythme actuel d’extinction est dix à cent fois supérieur à la moyenne des 10 millions d’années précédentes", explique le rapport. Les auteurs rappellent que cette perte a des conséquences critiques allant de l’effondrement de systèmes de santé et alimentaires, jusqu’à la disparition de chaînes d’approvisionnement complètes.
Une économie saine pour sauver le climat
Le risque climat et environnemental ne doit pas pour autant faire oublier les dangers d’une crise économique à plus court terme, préviennent des voix au World Economic Forum. "Il ne fait pas de doute que le fait que les parties prenantes s’inquiètent du destin de la planète est une bonne nouvelle, écrit ainsi dans un billet de blog Emilio Granados Franco, directeur des risques globaux et de l’agenda géopolitique du Forum économique mondial. Néanmoins, le changement drastique et relativement rapide dans la perception des risques – de l’économie vers l’environnement – est potentiellement troublant".
Selon l’économiste, le risque économique et le risque climatique sont liés de manière inextricable. La relative stabilité de l’économie mondiale de ces dernières années a ainsi permis le développement de politiques plus favorables au climat. "Mais des années de progrès pourraient être annihilées par un contexte économique plus difficile", prévient-il. Distinguer les deux risques pourrait donc, au final, se traduire par un retour en force du "court-termisme" économique et faire oublier les stratégies climat à plus long terme.
Le rapport Global Risks n’omet pas non plus le risque social, au moment où plusieurs pays du monde font face à de vastes mobilisations. "Le mécontentement des citoyens s'est durci avec des systèmes qui n'ont pas réussi à favoriser la promotion sociale. La désapprobation de la manière dont les gouvernements abordent les problèmes économiques et sociaux profonds a déclenché des protestations dans le monde entier, affaiblissant potentiellement la capacité des gouvernements à prendre des mesures décisives en cas de récession", alertent les auteurs.
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