Mais l'Égypte craint une réduction drastique du débit du Nil en cas de remplissage trop rapide du réservoir. Le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi a rappelé devant les Nations unies en 2019 que le Nil était"une question d'existence pour l'Egypte".

De son côté, le Soudan, avec ses 41 millions d'habitants, voit le barrage d'un bon oeil car celui-ci lui fournirait de l'électricité, régulerait les crues et contribuerait à améliorer l'irrigation.

Les négociations entre les trois pays concernés par le barrage se sont récemment intensifiées, sous la houlette des Etats-Unis, afin de trouver une issue à la crise. Mais après plusieurs années de pourparlers, elles sont toujours au point mort.

 

Addis Abeba termine son méga-barrage et nourrit des ambitions de développement. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la Paix en 2019 pour la réconciliation avec l'Erythrée, a bien fait comprendre que son pays était prêt à défendre son barrage par la force si nécessaire.