Droits humains, respect de l'environnement, traçabilité... En plein débat sur le projet de Montagne d'or en Guyane, le Conseil mondial de l'or a proposé jeudi 12 septembre aux entreprises minières de s'engager à respecter des nouveaux principes de responsabilité. Si l'organisation espère que ces engagements deviennent des normes et définissent un nouveau cadre "crédible et reconnu", ces principes restent non contraignants.
Le Conseil mondial de l'or (CMO) a invité ses membres et partenaires à respecter de nouveaux principes de responsabilité pour l'extraction minière, visant particulièrement à promouvoir le respect des droits humains et de l'environnement. Ces principes prennent la forme d'engagements non contraignants et établissent des normes à respecter sur la gouvernance équitable, sur les droits humains des travailleurs du secteur, ainsi que sur la protection de l'environnement.
Les compagnies adoptant ces principes s'engagent entre autres à "s'opposer catégoriquement à la corruption", à "respecter les droits humains des employés et des communautés affectés par les activités de la compagnie", ou encore à "s'assurer de la protection des écosystèmes fragiles affectés par les activités minières", selon le document. Dans un communiqué de presse publié jeudi, l'organisation sectorielle explique qu'elle espère que ses "principes deviennent un cadre crédible et reconnu grâce auquel les compagnies minières pourront garantir la production responsable de leur or".
"Une nouvelle norme pour l'industrie"
Les principes offrent aux compagnies qui décident de l'adopter "un encadrement simple et direct permettant aux investisseurs, consommateurs et acteurs de la chaine d'approvisionnement de leur accorder plus de confiance", a expliqué à l'AFP Terry Heymann, un des responsables du CMO qui espère que cette liste devienne "une nouvelle norme pour l'industrie" dont la mise en oeuvre complète pourrait prendre environ trois ans.
L'année dernière, le London Metal Exchange (LME), plateforme boursière londonienne consacrée aux métaux industriels, avait déjà officiellement proposé à ses utilisateurs d'adopter les normes éthiques de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) pour assurer une meilleure traçabilité des matières premières, comme le cobalt.
Ces normes visent à s'assurer que les entreprises oeuvrant dans des zones de conflit ou à haut risque "respectent les droits humains, évitent de contribuer à des conflits et contribuent positivement à un développement durable et équitable"
AFP
CONTACTEZ-NOUS |
QUOI DE VERT, le Magazine du Développement Durable Adresse : Villa numéro 166 Gouye Salam ll - DTK Dakar - Sénégal TEL : 77 646 77 49 / 77 447 06 54 Email : redaction@quoidevert.org ; quoidevert@gmail.com
|