Baye Salla Mar

Baye Salla Mar

Le groupe marocain Attijariwafa vient d’obtenir l’accréditation du Fonds vert pour le climat des Nations unies (FVC). C’est la première banque commerciale du continent à décrocher le précieux sésame qui fait de la banque panafricaine un intermédiaire financier pour la mise en œuvre des financements verts en Afrique.

Le groupe Attijariwafa Bank a obtenu l'accréditation du Fonds vert pour le climat des Nations unies, le Green Climate Fund (GCF), en tant qu'intermédiaire financier pour la mise en œuvre des financements verts en Afrique. Selon un communiqué de la banque panafricaine, la décision a été prise à l'occasion de la 22e réunion du conseil d'administration du CGF qui s'est tenue du 26 au 28 février 2019 à Songdo en Corée du Sud, et «après une due diligence approfondie du GCF visant à s'assurer que le groupe dispose des procédures et de l'expérience nécessaires pour financer des projets verts en partenariat avec l'institution».

A travers cette décision, Attijariwafa Bank devient ainsi la première banque commerciale africaine et de la région MENA ainsi que la 7e banque commerciale à l'échelle mondiale à obtenir cette accréditation avec une couverture régionale.

«L'accréditation marque une étape importante dans la démarche RSE et d'accompagnement de la transition énergétique pour Attijariwafa bank et permettra à la banque de travailler en partenariat avec le Fonds pour soutenir ses clients publics et privés dans leurs projets de développement durable sur le continent africain, à travers des co-financements ou garanties d'investissements d'envergure à fort impact, pouvant excéder 250 millions de dollars par projet», a souligné Attijariwafa Bank dans son communiqué.

Pour le groupe marocain, «l'accès aux financements du Fonds vert constitue ainsi un véritable levier pour poursuivre les actions du groupe Attijariwafa bank en matière de Finance Climat et renforcer son positionnement de banque leader panafricaine dans l'accompagnement du développement économique et social du continent, selon la même source».

Créé en fin 2011 à travers un consensus de 194 gouvernements, le Fonds vert pour le climat (FVC) est le mécanisme financier de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Il a pour objectifs de limiter ou de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement et d'aider les communautés vulnérables à s'adapter aux impacts déjà ressentis des changements climatiques. Au fil de sa mise en œuvre, le FVC été conçu pour devenir comme le principal mécanisme financier multilatéral destiné à soutenir les mesures en faveur du climat dans les pays en développement.

De nouveaux financements pour l'Afrique

Lors de sa dernière réunion, le conseil d'administration a validé la première reconstitution des fonds avec une enveloppe de 440 millions de dollars destinée à l'action pour le climat, et qui vont être décaissés en faveur de neuf nouveaux projets de résilience au changement climatique et de réduction des émissions des gaz à effet de serre. Les neuf nouveaux projets approuvés portent ainsi le portefeuille du GCF à un total de 102 projets et programmes, soit un total d'engagement estimé à 5 milliards de dollars de ressources du fonds pour l'action climatique dans 97 pays en développement.

Parmi les nouveaux programmes et projets qui ont été approuvés, celui de la promotion de la cuisson écologique au Kenya et au Sénégal à travers la GIZ pour 18,8 millions de dollars, une enveloppe de 100 millions de dollars pour le programme de soutien à une initiative de promotion de l'énergie solaire au Nigeria mis en œuvre par l' AFC, ainsi que 69,6 millions de dollars pour la Facilité de financement pour le climat de la BOAD et qui vise à renforcer les investissements dans l'énergie solaire dans les francophones d'Afrique de l'Ouest.

Le FVC a aussi approuvé le Programme d'investissement pour une génération intégrée (EGIP) en Afrique du Sud pour 100 millions de dollars à travers la Banque australe de développement (DBSA), et dans le cadre du processus d'approbation simplifiée (SAP), 9 millions de dollars ont été accordés au Bénin à travers l' ONU Environnement, ainsi que 8,9 millions de dollars pour le renforcement de la résilience des communautés vivant dans des paysages menacés par le changement climatique par le biais d'une approche d'adaptation fondée sur les écosystèmes en Namibie.

 

Face à une conjoncture économique difficile, marquée notamment par la chute des investissements, les suppressions d'emplois et hausse du prix des carburants et de l'électricité, les industriels appréhendent avec méfiance la nouvelle taxe carbone promulguée en mai dernier.

En dépit de la forte résistance des gros émetteurs de CO2, l'Afrique du Sud, 14e pollueur au monde selon Greenpeace, est devenu le 1er juin le premier pays du continent à introduire une taxe carbone, entièrement à la charge des entreprises et promulguée en mai dernier sur décision du président Cyril Ramaphosa.

Cet impôt, qui existe déjà dans de nombreux pays comme le Canada, la Colombie, la France ou la Suède, vise à réduire les gaz à effet de serre, responsables du réchauffement de la planète.

Les ONG environnementales comme le Fonds mondial pour la nature (WWF) ont salué «une première étape significative», très rare dans un pays émergent, mais ont immédiatement regretté la faiblesse de la taxe, rapporte ce mercredi l'AFP.

Son montant a été fixé à 120 rands (7,4 euros) par tonne de CO2 émise. Mais compte tenu d'abattements fiscaux pouvant aller jusqu'à 95%, son montant variera entre 6 et 48 rands (de 0,4 à 3 euros). Très loin des 40 à 80 dollars d'ici 2020 recommandés pour se conformer aux objectifs de l'Accord de Paris.

«La taxe carbone est plutôt faible, mais très importantesymboliquement», reconnaît lui-même Ismail Momoniat, directeur général adjoint du Trésor, dans une déclaration relayée par lAFP, qui promet déjà sa réévaluation à partir de 2023.

La crise économique risque de s'aggraver

Dans les mines, un secteur déjà en crise, 6 800 emplois directs et indirects seraient supprimés dans les deux prochaines années à cause de la taxe carbone, prévient la Chambre nationale des mines. La puissante organisation patronale Busa dénonce une taxe qui va «décourager les investissements étrangers et nationaux» dans un contexte déjà difficile de «chômage, pauvreté et inégalités», rapporte l'AFP.

Pour l'entreprise Transalloys, fabricant d'alliages de fer qui emploie 400 personnes, réduire les émissions de CO2 est tout simplement impossible, affirme son PDG Theo Morkel. «Pour moi, la seule façon de les faire baisser est de fermer mes fourneaux», assure-t-il à l'AFP, très en colère.

Sur le terrain, l'industrie pétrolière a déjà répercuté la taxe sur les consommateurs en augmentant le prix des carburants de 0,09 à 0,1 rand (moins de 0,06 euro) par litre. Toutefois, la compagnie nationale d'électricité Eskom, plombée par une dette de 26 milliards d'euros, attendra 2023.

D'ici quatre ans, «le poids de la taxe carbone pour Eskom devrait être de l'ordre de 11,5 milliards de rands (725 millions d'euros) par an», prévient dans une déclaration à l'AFP, Gina Downes, chargée de l'économie de l'environnement dans l'entreprise. Eskom, qui fournit l'essentiel de son électricité avec des centrales à charbon, est le plus gros pollueur d'Afrique du Sud, responsable de 30% de ses émissions de CO2, selon Greenpeace. Celle-ci estime toutefois que le montant fixé par le gouvernement reste insuffisant pour forcer à la réduction des émissions de carbone.

 

Le développement durable est reconnu par nos lois comme un principe d'action fondamental et s'affirme comme un objectif mondial qui doit guider la prise de décision, que celle-ci soit de nature politique ou économique.

Difficile à appréhender et diversement appréciée, parfois même de manière contradictoire, l'idée du développement durable implique la reconnaissance de l'interdépendance des systèmes constitutifs de la société humaine - système social, infrastructures, activités économiques… - et de l'environnement qui les englobe.

 

Cette interdépendance implique qu'il existe des liens et des échanges entre la société et son environnement.

 

L'écologie industrielle (EI) explore cette interdépendance et propose de considérer le système industriel comme une forme particulière d'écosystème.

La démarche offre une vision nouvelle de nos modes de production et de consommation, et révèle des potentiels importants de diminution des impacts environnementaux par unerestructuration de l'ensemble des activités économiques.

Les activités industrielles sont de fortes consommatrices de ressources naturelles et génèrentun certain nombre de pertes comme les déchets ou les rejets liquides.

Conscientes de ces pertes, les entreprises se dotent de systèmes permettant de les limiter et de les traiter.

 

Malheureusement, ces approches reposent pour l’essentiel sur un traitement à la fin ou «end of pipe», qui ne favorisent que rarement la réutilisation et génèrent une concentration des pollutions (boues de station d'épuration ou cendres des usines d'incinération).

De plus, il existe d'autres pertes qui sont plus rarement étudiées comme la chaleur, l'eau ou la vapeur, alors qu'elles pourraient être valorisées auprès d'autres entreprises.

Par rapport aux nombreuses approches de la gestion de l’environnement, l'écologie industrielle présente trois spécificités :

 

  1. Le recours à un cadre conceptuel faisant référence à l'écologie scientifique
  2. Une stratégie opérationnelle, économiquement réaliste et socialement responsable
  3. Une approche coopérative : l'écologie industrielle nécessite la coopération de nombreux agents économiques qui, d'habitude, s'ignorent ou sont en compétition

Aujourd'hui, nous savons qu'environ 20 % de la population consomment 80 % des ressources de la planète.

Cette forte consommation commence à montrer ses limites avec l'augmentation de la croissance dans certains pays comme la Chine ou l'Inde où se pose la question du partage des ressources de la planète.

 

Cette évolution des marchés incite à mener une réflexion sur les sources

 d'approvisionnement et sur l'optimisation de la consommation de la matière.

En effet, compte tenu du caractère limité des ressources naturelles, la société doit, selon les principes de l’écologie industrielle, tendre vers un fonctionnement quasi-cyclique, caractérisé par des besoins et des rejets limités, à l’image des écosystèmes matures.

 

Pour tendre vers ce modèle, il est nécessaire de réorganiser le système productif, notamment à travers quatre grandes stratégies d’action (développées en 1998 par  Prof. SurenErkman dans son ouvrage de référence Vers une écologie industrielle)

  1. Valoriser systématiquement les déchets
  2. Minimiser les pertes par dissipation
  3. Dématérialiser l'économie
  4. Décarboniser l'énergie

Lors du prochain numéro, des précisions seront apportées sur le cadre conceptuel et sur lesquatre stratégies d’action.

 

Dr Papa Abdoulaye FALL

 Consultant environnementaliste et enseignant

Poncif partagé par tous : une construction sans intégration des règles de sécurité,entraîne une dégradation du cadre de vie et de la santé. Le respect des règles de l’urbanisme est l’un des principes du développement durable. C’est ce qu’a compris le législateur, en réglementant les établissements recevant du public (ERP).Que recouvre les ERP ? Démoulage d’un dispositif propre aux locaux.

 

ERP : L’enjeu vital de la sécurité

«Les ERP concernent tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non».

 

A la lumière de cette définition, il est admis que les ouvrages sont conçus et construits de sorte qu’en cas d’incendie, la stabilité des éléments porteurs puisse être présumée pendant une durée déterminée. L’apparition et la propagation du feu et de la fumée à l’intérieur de l’ouvrage soient limitées, l’extension du feu à des ouvrages voisins soit limitée, les occupants puissent quitter l’ouvrage indemnes ou être secourus d’une autre manière.    

Textes et lois : justification des ERP

Régie par des règles variées que sont les textes législatifs et réglementaires d’une part, et les textes normatifs d’autre part, la réglementation des  ERP relève de l’arrêté 5945 du 14 mai 1969 au Sénégal. Elle est définie à l’article R.123-2 du Code de la construction et  de l’habitation CCH et en application de l’article R.123-12, devant satisfaire aux exigences de l’arrêté français du 25 juin 1980 modifiée, portant approbation des dispositions générales du règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public. 

 

La catégorisation des ERP, une valeur fondamentale 

Répartis en 5 catégories, les ERP offrent une hiérarchisation en fonction du nombre d’occupants (personnel et public) et de l’activité. Sauf pour les ERP de la 5e catégorie (public seul), qui sont classés en deux groupes selon les articles R.123-19 du CCH et GN1 de l’arrêté du 25 juin 1980 de réglementation française modifié.

 

Le premier groupe comprend les établissements des quatre premières catégories :

 1re catégorie     au-dessus de 1 500 personnes,

-                     2e catégorie        de 701 à 1 500 personnes,

-                     3e catégorie        de 301 à 700 personnes,

-                     4e  catégorie        300 personnes et en dessous, à l’exception des établissements  compris dans la 5e catégorie.

Le deuxième groupe  avec uniquement les établissements de cinquième catégorie : 

-                     5e catégorie         en dessous du seuil défini par type d’exploitation.

 

Où en est le Sénégal en ce qui est de la réglementation des ERP ?

Au fur et à mesure que les normes de la construction se sont améliorées  qualitativement, et de surcroît deviennent très complexes, le Sénégal  reste figé dans une réglementation statique et se voit normalement dépassé du point de vue textes légaux et du point de vue de la responsabilisation.

Selon le consultant en HSE Assane Ndiaye, «l’arrêté 5945 du 14 mai 1969 n’a pas connu d’évolution et revêt une réglementation de portée générale, d’où les services de l’urbanisme, les architectes, les préventionnistes et les exploitants d’ERP ne peuvent avoir de supports réglementaires pour exécuter les œuvres relevant des établissements recevant de public». La problématique réside dans le fait que chaque acteur y va de sa propre inspiration.

 

Il observe que «du point de vue architectural, les bâtiments  que nous rencontrons au Sénégal sont souvent des bâtiments hors normes, d’où la sécurité des personnes contre les risques de panique est inexistante, allant de la conception à l’exécution».

«Dans cette plage agressée, 13 canaux ou émissaires pollueurs se déversent dans la mer nuit et jour».

Il est 10 h. Sous l’influence du vent, des pirogues et des yachts flottent sur les quais. Une odeur anormale de bord de plage, celle du rejet des produits chimiques, en décomposition du canal 6 de Colobane. Des déchets plastiques longent la côte. Une mer loin de son aspect bleu, couverte d’eaux résiduaires. La baie de Hann souffre d’impuretés.

«La dégradation de ce milieu ne peut pas continuer», c’est l’avis de cet homme de 59 ans. Sous l’ombre d’un des rares arbres de la côte, il  maille son filet pour une nouvelle odyssée en mer. Sam Diop est pêcheur dans le village de Yarakh depuis son enfance.

«Avec nos filets mballe law, on pêchait nos poissons à 300, voire 450 m. Des poissons comme le saca, le kong, le sompate «…» grâce à la belle plage que la baie représentait. En tant que pêcheur, je reste persuadé que les  produits toxiques ont contribué à cent pour cent à leur disparition. Nous ne pouvons même plus satisfaire nos besoins journaliers», déplore-t-il.

Et de poursuivre : «La baie était la plus belle plage de l’Afrique de l’Ouest. L’eau était claire. Je me rappelle, on jouait au foot pieds nus sur le sable blanc, sans crainte d’objets pointus. On se roulait sur le sable comme on voulait. Les crabes marchaient sur la plage. Sous le soleil sortait, leurs yeux brillaient, on dirait des perles. Mais maintenant l’ambiance est polluée. L’air marin est toxique. Les cocotiers ont disparu. Hann avait la réputation de ses jolis cocotiers.»

Ivre de colère, il pointe du doigt les entreprises environnantes. Et propose que les habitants de Yarakh adoptent la démarche des habitants de Cambérène. «Pourquoi ne pas faire comme ceux de Cambérène et prendre des mesures radicales. Les pêcheurs doivent se réunir, car s’en est trop ! Les usines responsables n’en ont cure. Les déchets ménagers n’en sont pour rien et sont faciles à maîtriser. Elles veulent nous détruire,  ces industries. Un jour, en allant à Dakar, l’embouteillage m’a poussé à prendre le raccourci du canal qui sort à Colobane. J’ai vu une dizaine de camions de vidanges déverser leur contenu dans le canal, sans compter les branchements d’usine et ordures qui finissent leur parcours dans la mer de Yarakh. Les camions payent à l’Etat pour le déversement. Il faut une solution concertée. Et pourquoi pas le détournement du canal. Rendez-vous compte, pendant les périodes de chaleur, nos enfants se baignent dans la mer. Et on ne peut pas se baigner sans avaler de  l’eau. Nous sommes conscients des risques. Mais c’est tout ce que nous connaissons. C’est une  misère pour notre environnement. La gestion des poubelles relève de la responsabilité de la mairie. Elle fait son travail, malgré tout».

Donnant l’exemple d’un homme qui a subi les rejets Sam DIOP explique : «Je ne te parle même pas de l’ammoniac ou de l’acide.  Mais récemment Un homme en provenance des HLM, disparu pendant trois jours, a été retrouvé en pleine décomposition. Sortie par les sapeurs-pompiers, l’autopsie a démontré que c’est l’odeur toxique qui a eu raison de lui.»

Son espoir d’une solution définitive réside dans les 33 milliards que l’Etat a décidé de consacrer à la baie de Hann, avec le ministre de l’Ecologie. «De la baie de Hann à la Casamance, Ali Haïdar s’est toujours engagé à nos côtés. Sur toute la côte, il a fait des actions dans le domaine de la salubrité. Il fait partie des décideurs maintenant, donc la balle est dans son camp. Et des personnes comme Boy Mbacké Seck, Abdou Karim Ndiaye et les  autres en activité au niveau de la mairie, pourront aussi apporter du nouveau».

Même son de cloche Chez Amy Faye, femme transformatrice de produits halieutiques. «La mère de nos soucis reste le canal. Il a fait fuir tous les poissons. L’eau est polluée. La plage est sale. Alors que les poissons ne peuvent se reproduire que dans un milieu sain. La pêche est notre principale activité. Si on perd la baie, nous perdons notre gagne-pain».

Hier une mer poissonneuse, aujourd’hui un site pollué. En l’espace de dix ans, ce réceptacle naturel s’est transformé en déchetteries . Victime de mauvais traitements, la poche résiste. Conscientes de l’intensification de l’activité industrielle, les populations de Yarakh ne demandent qu’une chose : que la «baie soit un atout, mais pas un égout».

Un total de 55 morceaux de corne de rhinocéros ont été saisis dans l’aéroport de Hanoï, ont rapporté les autorités ce dimanche, alors que le pays tente d’enrayer le trafic d’animaux sauvages. Le Vietnam est un haut lieu de consommation et une plaque tournante de cette contrebande de faune sauvage qui s’élève à des milliards de dollars.

Une cargaison soigneusement dissimulée dans des moules en plâtre a éveillé les soupçons de la police et conduit jeudi à la découverte de 125 kilos de corne de rhinocéros à l’aéroport international de Noi Bai à Hanoï.

Le pays d'origine inconnu

Des images de la saisie montrent des morceaux de corne de rhinocéros sur une table et des policiers brisant les moulages. « Il a fallu une demi-journée pour les casser », a déclaré un agent. Le pays d’où provient la cargaison n’est pas connu.

La corne de rhinocéros est particulièrement prisée et un kilo peut atteindre jusqu’à 60.000 dollars (54.000 euros). Transformée en poudre, elle est recherchée au Vietnam pour de prétendues vertus aphrodisiaques et médicinales. Le même jour, jeudi, la police avait arrêté trois suspects après la découverte de sept tigres congelésdans une voiture sur un parking de Hanoï.

La semaine dernière, Singapour avait saisi près de neuf tonnes d’ivoire et un grand stock d’écailles de pangolin destinés au Vietnam. Les défenses d’éléphant, les pangolins, les tigres et les cornes de rhinocéros sont vendus sur le marché noir au Vietnam ou introduits clandestinement en Chine.Hanoï s’est depuis longtemps engagé à combattre le trafic d’animaux mais les défenseurs de la nature estiment que le marché noir perdure en raison de contrôles défaillants.

La Banque mondiale a décidé d'octroyer un financement d'un montant de 71 millions de dollars au Rwanda. Les deux parties ont signé jeudi dernier dans la capitale rwandaise, Kigali, un accord en ce sens. Selon les sources proches du dossier, les fonds alloués sont destinés à financer l'agriculture du pays et booster sa productivité.

La Banque mondiale est engagée à appuyer le secteur agricole rwandais. L'institution de Bretton Woods a accordé au Rwanda un financement à hauteur de 71 millions de dollars. Un accord de financement à ce propos a été signé jeudi 16 mai entre la Banque représentée par son vice-président pour la région Afrique, Hafez Ghanem et le gouvernement rwandais représenté par le ministre des finances et de la planification économique, Uzziel Ndagijimana. Selon les sources officielles, cet accord avec la Banque mondiale vise à contribuer à l'accélération de la mise en œuvre de la 4ème phase du Plan stratégique de la transformation de l'agriculture (PSTA4), mis en place par le gouvernement rwandais pour améliorer la productivité agricole et réduire le taux de la pauvreté dans le pays.

Améliorer les chaînes de valeur

Concrètement indique-t-on, les fonds alloués par l'institution financière internationale permettront d'améliorer les chaînes de valeurs de l'agriculture. Ils serviront également à faciliter l'accès aux services agricoles aux petits fermiers. Ceci devrait leur permettre, d'améliorer leur productivité et leur ouverture sur le marché national et international.
Pour le gouvernement rwandais, cet appui tombe à pic et viendra renforcer le secteur. Intervenant lors de la cérémonie de signature de l'accord, le ministre Uzziel Ndagijimana a expliqué que ce secteur est d'une importance capitale dans l'économie du pays et particulièrement pour la préservation et l'amélioration des moyens de subsistance du Rwanda. « Ce soutien financier contribuera à accélérer la transformation de ce secteur stratégique, à améliorer sa performance et à assurer sa durabilité », a-t-il déclaré.

171 millions de dollars au total

Rappelons que ce n'est pas la première fois que la Banque mondiale supporte le projet agricole du Rwanda. L'an dernier, l'institution a débloqué pour le Rwanda en faveur du PSTA4, une enveloppe de 100 millions de dollars. « La Banque mondiale continuera à accompagner et à appuyer le gouvernement rwandais pour la mise en œuvre de son plan stratégique de la transformation de l'agriculture », a commenté Hafez Ghanem lors de la cérémonie de signature de l'accord, saluant les efforts du gouvernement rwandais pour la modernisation du secteur de l'agriculture et le développement des agro-industries.

Le gouvernement éthiopien vient de mettre fin au rationnement de l'électricité sur l'ensemble du territoire. Elles décident aussi de mettre fin à la fourniture d'énergie électrique au Soudan voisin, ainsi que l'interdiction de l'usage de certaines machines sur le territoire national.

Le gouvernement éthiopien a revu sa politique de gestion de l'énergie électrique. Lundi, le ministre de l'Eau, de l'irrigation et de l'énergie, Dr Sileshi Bekele, a indiqué qu'il mettait fin au rationnement de l'électricité. La mesure vise à permettre au gouvernement de mieux répondre à la demande interne en électricité, a-t-il expliqué.

Ainsi, le secteur industriel sera alimenté en électricité entre 23h et 5h. Quant aux entreprises utilisant les machines de concassage de pierres, elles ont été averties que ces machines sont désormais totalement interdites d'usage pour le mois à venir. Toutefois a précisé Bekele, le rationnement continuera de s'appliquer aux petites, moyennes et grandes industries qui ne peuvent utiliser que la moitié de leurs besoins en électricité.

En attendant le lancement du barrage de La Renaissance

La revue de la politique énergétique en Ethiopie aura un impact également sur les pays voisins. Mettant toujours en avant la nécessité de mieux répondre à la demande interne en énergie, Sileshi Bekele a indiqué que le gouvernement a pris la décision d'arrêter de fournir le Soudan voisin en électricité.

Cette situation pourrait changer avec l'aboutissement du projet du barrage de la Grande Renaissance le long du Nil. Prévu en 2021, avec une capacité de production de 6 000 mégawatts, cette géante infrastructure pourrait aider à trouver une solution à l'insuffisance énergétique de l'Ethiopie et de ses voisins.

La Tribune

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