Le Ghana vient de signer un contrat d'achat de réductions d'émissions de gaz avec la Banque mondiale. Le contrat qui s'étale sur une période de cinq ans permettra au pays de bénéficier d'un financement pouvant aller jusqu'à 50 millions de dollars, sur la base de ses performances en matière de réduction de CO2.
L'accord, signé avec le Fonds de partenariat sur le carbone forestier, une entité administrée par l'institution de Bretton Woods, veut donner un coup de pouce aux efforts gouvernementaux dans sa lutte pour la préservation de ses ressources.
Le Ghana est en effet l'un des pays les plus touchés en Afrique par la dégradation forestière. En cause, la culture de cacao et l'exploitation minière illégale. Un programme de réduction des émissions dues à la déforestation a été alors mis sur pied et sera conjointement mis en œuvre par la commission forestière, le Cocoa Board, et le secteur privé afin d'évaluer les moyens de réduction des émissions à travers une production cacaoyère écologique.
Le programme, qui a l'ambition de réduire les émissions forestières de 10 millions de tonnes de CO2, a deux principaux objectifs, a précisé Kwadwo Owusu Afriyie, directeur exécutif de la Commission ghanéenne des forêts : «La réduction des émissions du secteur forestier et la production durable de fèves de cacao résilientes au climat». Et de poursuivre :
«Ce sera une première en Afrique, mais également au monde. Ce programme nous permettra de sécuriser le futur des forêts ghanéennes, tout en améliorant les revenus et les opportunités des fermiers et des communautés tirant leurs ressources des forêts».
Pour rappel, deux autres pays africains ont également signé ce type d'accord : le Mozambique et la République démocratique du Congo (RDC).
La Tribune
ous les cimes, la ville. La Chine entreprend la construction d'« une ville dans la forêt » située à proximité de la commune de Liuzhou, dans le sud du pays.
Les bâtiments, qui se succéderont sur environ 350 mètres le long du fleuve Liujang, seront construits entre les végétaux et sous les arbres les plus hauts. La ville finale comprendra un bureau de poste, des appartements, des hôtels, des écoles et, surtout, plus d’un million de plantes et environ 40.000 arbres.
Tout ce vert a pour but principal de réduire la pollution de la ville, qui se matérialise souvent par un brouillard gris, et de produire de l’oxygène. En effet, les végétaux absorbent les résidus de pollution qui forment le brouillard et, par photosynthèse, libèrent du dioxyde de carbone le jour. Si le plan fonctionne, les arbres absorberont 10.000 tonnes de dioxyde de carbone et 57 tonnes de résidus de polluants chaque année, tout en produisant 900 tonnes d’oxygène, selon Mashable.
Et ce n’est pas tout ! Les arbres les plus hauts serviront à créer de l’ombre l’été et à isoler la chaleur des habitations l’hiver, afin de diminuer la consommation d’énergie des habitants. Les architectes espèrent également que le fait de réinsérer la ville dans la nature permettra à la faune et à la flore de renaître à proximité des habitations humaines. Cependant, la firme italienne qui construit la ville, Stefano Boeri Architetti, ne précise pas l’impact que l’abattage des arbres pour les besoins du chantier et l’installation des habitants aura sur les animaux, et il est probable que ces installations soient synonymes de nouveau empiétements des activités humaines sur la forêt.
Liuzhou n’est pas la première ville verte à voir le jour en Chine. Egalement conçues par Stefano Boeri Architteti, deux villes près de Nanjing (est du pays), sont également en cours de construction. Interrogée par Mashable, l’entreprise italienne a confié que la Chine lui avait également commandité la conception de plusieurs tours vertes, afin d’absorber la pollution dans les villes comme Shanghai, Pékin ou Guizhou. Le pays, bien conscient de la vulnérabilité particulière de ses villes au changement climatique, amorce un virage vers la transition génétique. Toutefois, trois villes végétalisées et quelques tours semblent constituer un bilan bien faible pour le plus gros pollueur de la planète.
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Le gouvernement guinéen a annoncé cette semaine, la fermeture de toute activité de pêche industrielle et artisanale avancée jusqu'à 60 milles marins sous sa juridiction. Ce « repos biologique » va durer deux mois et vise à protéger les ressources halieutiques.
Du 1er juillet au 31 août 2019 à minuit, toutes les activités de « pêche industrielle et de pêche artisanale avancée chalutière, de la zone maritime sous juridiction de la République de Guinée qui s'étend jusqu'à la limite de 60 milles marins, calculée à partir de la ligne de base », sont fermées. C'est ce qu'indique le communiqué publié vendredi dernier par le ministre des pêches, de l'aquaculture et de l'économie maritime guinéen, Fréderic Loua.
Ce « repos biologique » s'inscrit parmi les dispositions du Plan d'Aménagement et de Gestion des Pêcheries pour l'année 2019, et vise essentiellement à permettre aux principales espèces de se reconstituer pendant cette période.
« Cette mesure de fermeture momentanée qui coïncide avec la période de reproduction des principales espèces de poissons, vise à favoriser la reconstitution des ressources halieutiques afin d'en assurer l'exploitation durable », explique la note.
Des mesures pour faciliter l'approvisionnement
Et de préciser que « pendant cette période, la surveillance sera renforcée à travers la synergie de toutes les structures de contrôle et de surveillance de l'Etat par la mutualisation de leurs moyens et équipements ».
Des mesures sont de même prises par le gouvernement afin de faciliter l'approvisionnement en poissons : « Des stocks de sécurité sont déjà disponibles au niveau des entrepôts frigorifiques des sociétés de pêche. A ces stocks de poissons congelés, viendra s'ajouter la production de la pêche artisanale qui n'est pas concernée par cette période de repos biologique », a annoncé le ministre. En rappel, il s'agit de la 6ème édition du repos biologique en Guinée.
Au cours des 2.000 dernières années, les températures mondiales n'avaient jamais augmenté aussi rapidement que maintenant, selon des données publiées ce mercredi qui, selon les experts, devraient couper l’herbe sous le pied des climatosceptiques.
Alors qu’une bonne partie de l’Europe subit son deuxième épisode de fortes chaleurs en un mois, deux études distinctes analysent 2.000 ans de tendances de l’histoire climatique récente de notre planète. Les chercheurs ont utilisé des données de température compilées à partir de près de 700 indicateurs : des anneaux d'arbres,des carottes de glace, des sédiments lacustres et des coraux ainsi que des thermomètres modernes.
La première étude, publiée dans la revue Nature, met, par exemple, en évidence que lors du « petit âge glaciaire » (de 1300 à 1850), s’il a fait extraordinairement froid en Europe et aux Etats-Unis pendant plusieurs siècles, il n’a pas fait froid partout sur la planète.
« Lorsque nous retournons dans le passé, nous trouvons des phénomènes régionaux, mais aucun n’est mondial », explique Nathan Steiger de l’Université Columbia à New York. « Alors que actuellement, le réchauffement est global. 98 % du globe s’est réchauffé après la révolution industrielle », ajoute-t-il.
Un deuxième article, dans Nature Geoscience, examine la moyenne des variations de température sur de courtes périodes, de quelques décennies chacune. Leurs conclusions sont claires : à aucun moment depuis le début de notre ère, les températures n’ont augmenté aussi rapidement et aussi régulièrement qu’à la fin du XXe siècle. Quand après guerre, la production (alimentée par les combustibles fossiles) et la consommation ont atteint des niveaux sans précédent. Ce résultat « souligne le caractère extraordinaire du changement climatique actuel », explique Raphael Neukom de l’Université de Berne en Suisse, coauteur de l’étude.
Ces études « devraient enfin stopper les climatosceptiques, qui prétendent que le réchauffement climatique observé récemment s’inscrit dans un cycle climatique naturel », souligne Mark Maslin de l’University College de Londres, commentant les travaux.
En route pour rejoindre la famille des producteurs de pétrole et de gaz, le Sénégal lancera son prochain cycle d’octroi des licences en octobre prochain lors de l’Africa Oil Power en Afrique du Sud.
Une nouvelle série d'octrois de licences pétrolières et gazières sénégalaises sera lancée en marge de l'Africa Oil Power (AOP) qui se tiendra du 9 au 11 octobre prochain au Cap, en Afrique du Sud, annonce les organisateurs de l'événement dans un communiqué ce vendredi 26 juillet. Le Sénégal profitera de l'événement pour vendre ses opportunités d'investissement à cette grand-messe de l'énergie. Dans ce sens, un accord a récemment été signé entre l'AOP, le Cos-Petrogaz -l'instance de contrôle et de supervision de la politique de l'État sénégalais dans le domaine du pétrole et du gaz- et Petrosen, la compagnie pétrolière nationale sénégalaise.
«Avec plusieurs découvertes pétrolières et gazières de classe mondiale, le Sénégal s'est bâti une excellente réputation au niveau mondial dans le secteur de l'énergie. Grâce à un nouveau cycle de licences et à une campagne d'investissements, nous sommes impatients de tirer parti de la solide expérience du Sénégal pour attirer de nouveaux opérateurs et explorer de nouveaux horizons», a déclaré Mamadou Faye, directeur général de Petrosen.
La première opération du genre réalisée en octobre 2018 concernait deux blocs pétroliers en offshore. Le secteur des hydrocarbures étant généralement prometteur en raison de son important retour sur investissements (dans les conditions normales des marchés), ce pays d'Afrique de l'Ouest s'attend à une affluence d'investisseurs lors de cette nouvelle série d'octrois de licences, comme le souligné Ousmane N'Diaye, secrétaire permanent du COS-Petrogaz :
«Le Sénégal est maintenant reconnu comme un marché de l'énergie bien établi et une destination pour les investissements. Grâce à ce nouvel effort d'investissement, nous sommes impatients de travailler [...] afin de positionner le Sénégal pour une nouvelle ère de projets et de prospérité».
L'objectif de Dakar est de développer le plein potentiel du secteur des hydrocarbures pour en faire un puissant
pourvoyeur de croissance. Pour le pétrole, le Sénégal ambitionne de lancer la production d'ici 2022 avec un volume de 100 000 à 125 000 barils par jour. Ce qui devrait aider le pays à atteindre 9,4% de croissance d'ici 2035, favorisant ainsi la réussite des objectifs de la vision stratégique d'émergence portée l'Etat. Pour attirer les investisseurs, les autorités mettent en avant le climat des affaires dans pays qui, selon eux, devrait davantage s'améliorer dans un contexte d'appel à l'investissement étranger.
Pour rappel, le Doing Business 2019 de la Banque mondiale classe le Sénégal à la 21e place (sur 54 pays d'Afrique) en termes de facilitation des affaires pour les investisseurs. Le pays est notamment plébiscité pour avoir adopté une loi facilitant l'exécution des contrats.
La Tribune.fr
«Le groupe n°2 ayant connu des anomalies plus sérieuses au niveau de son arbre, en mai 2018, il est en cours de révision. La marche probatoire des groupes 1 et 3 a en revanche eu lieu avec succès du 1er au 14 novembre 2018. La réception en usine de ces travaux est prévue pour avril 2019», détaillait ainsi un communiqué.
Quelques mois plus tard, fin mai, l'équipement a effectivement pu être lancé, en présence de Gaston Eloundou Essomba. «Cette mise sous tension vient renforcer la sécurité de l'approvisionnement et la qualité de l'énergie électrique dans les villes et localités avoisinantes de ladite centrale», se réjouissait le ministre camerounais de l'Eau et de l'énergie. Les villes de Meyomessala et de Sangmélima disposent désormais d'un approvisionnement en électricité de près de 10 MW. Dans les mois à venir, c'est jusqu'à Yaoundé que sera expédiée cette énergie.
Tandis que, selon des estimations de la Banque mondiale, 62% des Camerounais sont encore privés d'électricité, le pays manque toujours de moyens de production modernes. La puissance installée est actuellement estimée à 1 400 MW, pour une demande globale de plus de 2 000 MW, aujourd'hui compensée par des importations, toujours coûteuses et incertaines.
Pour changer la donne, le gouvernement a décidé de miser sur les énergies renouvelables, et notamment sur l'hydroélectricité, dont le potentiel est estimé à 12 000 MW. De quoi satisfaire plus que largement la demande intérieure. Le Cameroun est traversé par plusieurs cours d'eau puissants, comme le Sanaga, le Chari, le Wouri, ou encore le Nyong. Si des centrales hydroélectriques existent déjà, plusieurs projets, outre celui de Ségou, en sont actuellement à des phases de développement plus ou moins avancées.
Lui aussi en retard sur les prévisions de livraison, le barrage de Memve'ele a ainsi été officiellement mis sous tension le 16 avril. Installé à Nyabizan, sur le fleuve Ntem et à 300 kilomètres environ de la capitale Yaoundé, il a été construit par l'entreprise chinoise Sinohydro. Si la centrale ne fournit pour l'instant que 80 MW, elle disposera d'une puissance finale de 211 MW, pour un budget total de plus de 640 millions d'euros. Parmi les autres projets actuellement à l'étude, citons ceux de Nachtigal-Amont, de Song Dong, et même de Song Mbengue, avec ses 950 MW !
La tribune.fr
Bordée par l'océan Atlantique à l'ouest, l'Afrique du Sud au sud, le Botswana à l'est, l'Angola au nord et la Zambie au nord-est, la Namibie est un pays peu peuplé d'Afrique australe. Pour autant, elle veut gagner son indépendance énergétique...
En grande partie désertique, la Namibie avec 2,5 millions d'habitants présente une des densités de population les plus faibles du monde. Actuellement, elle profite de l'électricité grâce ses voisins et rêve d'autonomie. C'est ainsi que le gouvernement s'est donné pour objectif de produire de l'électricité à partir des sources renouvelables. Dans ce contexte et pour relever le défi de l'indépendance, le pays vient d'installer une nouvelle centrale solaire opérationnelle dans le sud du pays à Mariental qui compte 12 000 habitants.
D'une superficie de 100 ha la quantité d'électricité qu'elle produira permettra d'alimenter au moins 70 000 foyers ; on lui prête aussi une durée d'exploitation de 25 ans. Une centrale dont la mise en place a mobilisé un budget de l'ordre de 70 millions de dollars, dont plus de 50 millions ont été contractés auprès de la Standard Bank d'Afrique du Sud et de la Proparco, la branche de l'Agence française de développement (AFD).
Un premier grand pas pour réduire et à court terme le déficit énergétique de la Namibie en attendant l'exécution de plans à plus long terme. Pour rappel, l'objectif du gouvernement namibien est que la part des énergies renouvelables atteigne 70% du mix énergétique du pays d'ici 2030. En attendant, d'autres projets très ambitieux se dessinent. Et demain, la Namibie pourra définitivement sortir du modèle importé dans lequel elle s'inscrit depuis trop longtemps.
latribune.fr
Le risque judiciaire pour Bayer devient très lourd. Un an après avoir racheté Monsanto, le géant allemand de la chimie doit faire face à 18 400 plaintes aux États-Unis concernant le Roundup. Déjà trois condamnations ont été prononcées. La somme finale va se compter en milliards de dollars.
Bayer doit sérieusement commencer à regretter les 63 milliards de dollars dépensés pour racheter son concurrent Monsanto en 2018. Le groupe chimique allemand va devoir affronter 18 400 procédures déposées aux États-Unis contre le Roundup, l’herbicide dont le principal agent actif est le glyphosate.
5 000 plaintes ont été déposées depuis la dernière communication en avril qui comptait alors 13 400 cas. La menace judiciaire croît rapidement pour l’entreprise qui a déjà essuyé trois condamnations concernant un ancien jardinier, un retraité et un couple atteint d'un cancer.
Dans les trois affaires jugées en Californie, les jurys ont estimé que l'usage ancien et répété du glyphosate avait pu provoquer le lymphome non-hodgkinien des requérants, un point contesté sans relâche par Bayer. Ils ont par ailleurs sanctionné le "comportement répréhensible" de Monsanto visant à "entraver, décourager ou déformer l'investigation scientifique".
Valeur en chute libre
Les montants dus par le groupe dans chaque dossier ont cependant été sabrés par le deuxième examen d'un juge, passant respectivement de 289 à 78 millions de dollars, de 80 à 25 millions de dollars et surtout de 2 milliards à 86,7 millions de dollars dans le cas du couple. Cela n’a pas empêché l’entreprise de faire appel dans le but d’être totalement blanchie.
En juin, et alors que le titre Bayer avait perdu 40 % en bourse en moins d'un an, les analystes de la banque Berenberg misaient sur un règlement proche d'un million de dollars par requérant, ce qui portait alors la facture à une dizaine de milliards d'euros, rapporte l’AFP. Cité par l'agence allemande DPA, Markus Mayer de Baader Bank penche plutôt pour un règlement compris dans une fourchette de 15 à 20 milliards de dollars.
Lors de l’Assemblée générale d'avril dernier, les actionnaires ont massivement montré leur mécontentement. Les investisseurs ont rejeté à 55,5 % les "actions du directoire". Le scrutin n'est pas contraignant pour Bayer, mais il a contrasté fortement avec le plébiscite accordé l'an dernier encore à la direction, avec 97 % d'approbation. "En l'espace de deux ans, l'ancien géant pharmaceutique s'est mué en nain", lançait alors Ingo Speich, de la banque Deka.
AFP
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