Baye Salla Mar

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Avions cloués au sol, événements annulés, usines arrêtées : le coronavirus a comme effet immédiat une chute des émissions de gaz à effet de serre. Mais cette bonne nouvelle pour l'environnement sera de courte durée. En parallèle, les efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique pourraient être réduits à néant. Sauf si le "jour d'après" constitue bel et bien un nouveau départ pour construire une société plus résiliente.

L'accalmie sur le plan des émissions de gaz à effet de serre ne pourrait être que de courte durée. Déjà, des voix appellent à faire marche arrière sur les mesures climatiques pour ne pas freiner la relance économique post-crise. La Pologne et la République tchèque, peu enthousiastes sur l’objectif de neutralité carbone en Europe, viennent ainsi de demander de reculer sur le Pacte vert pour se focaliser sur la lutte contre le coronavirus. Varsovie va jusqu’à exiger de suspendre le marché des quotas de CO2 à compter du 1er janvier 2021 car "les pays auront besoin d’argent pour aider les entreprises", explique un ministre polonais.

De même, les compagnies aériennes, durement touchées, veulent ralentir sur les objectifs climatiques. "Compte tenu de l'épidémie de coronavirus, nous demandons aux gouvernements de suspendre l'introduction de nouvelles taxes sur les vols", a déclaré Benjamin Smith, directeur général de la compagnie aérienne AirFrance-KLM. "Nous n'avons définitivement pas besoin de nouvelles taxes pour le moment", a confirmé Jennifer Janzen, porte-parole de Airlines4Europe, qui représente 16 compagnies aériennes. 

Créer un momentum

Du côté des négociations internationales, toutes les réunions physiques de la Convention onusienne pour le climat ont été annulées jusqu’à la fin avril ou se tiennent pour certaines virtuellement. De même, les réunions préparatoires pour le cadre mondial pour la biodiversité prévues en mai à Montréal ont été reportées. 2020 est pourtant une année charnière. La COP15 pour la biodiversité d'octobre en Chine doit définir de nouveaux objectifs mondiaux, tandis que la COP26 pour le climat au Royaume-Uni en novembre doit aboutir à une relève de l’ambition des pays en matière d'émissions.

"Pour que les pourparlers réussissent, vous devez générer beaucoup plus d'élan, vous devez avoir une diplomatie beaucoup plus agressive", explique Tom Burke, président du think-tank E3G et observateur de longue date des négociations. En amont de la COP21, la France s’était intensément mobilisée pour créer ce momentum et arracher l'Accord de Paris. "Le sommet est encore dans plusieurs mois. Mais nous sommes conscients qu'il s'agit d'un problème qui peut affecter certains voyages internationaux et adapterons nos plans en conséquence", veulent rassurer les organisateurs de la COP26.

Ne pas trop charger la barque

"Il existe aussi un risque majeur de mise au placard de ces sujets, prévient François Gemenne chercheur en science politique et membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC). Les gouvernements pourraient être peu enclins à prendre des mesures radicales pour le climat et la biodiversité après le coronavirus pour ne pas trop charger la barque. La crise financière de 2008 l’avait emporté sur tout le reste et avait mené à la mise sous respirateur artificiel du Protocole de Kyoto".

Alors qu’Emmanuel Macron et Bruno Le Maire ne cessent d’évoquer "le jour d’après" dans leurs discours, l’enjeu sera de profiter de cette crise pour construire une société plus résiliente, sobre en carbone et juste. "S’il y a une leçon positive à tirer, c’est qu’il est possible que des gouvernements prennent des mesures urgentes, radicales et coûteuses face à un danger imminent et que celles-ci soient acceptées par la population. Il y a un petit côté répétition générale de ce qui nous attend face au dérèglement climatique", veut croire François Gémenne. 

NVTC

La startup 1083 qui fabrique habituellement des jeans se met à produire des masques de protection destinés aux soignants. LVMH est passé des parfums aux gels hydroalcoolique. Doctolib ouvre ses téléconsultations... Des dizaines d’entreprises font preuve de solidarité pour fournir du matériel aux soignants ou faciliter le confinement de la population. 

1083, INDISPENSAC COUSENT DES MASQUES DE PROTECTION

Les soignants, en première ligne face à la pandémie de Coronavirus, manquent de protection. Certaines entreprises du textile, qui ne produisent habituellement pas ces masques, ont décidé de réorganiser leur atelier en ce sens. C’est le cas de 1083, startup spécialisée dans les jeans et chaussures fabriqués en France, qui a lancé une production de masque de protection dans son atelier de Romans pour "participer à l’effort collectif contre le Coronavirus".

L’entreprise Indispensac du groupe Les Tissages de Charlieu, qui vent habituellement des sacs en tissu, s’est lancé dans la production de masques en tissu à destination du grand public pour que l’État réserve les masques sanitaires exclusivement aux personnels soignants.

LVMH ET L’ORÉAL SE METTENT AU GEL HYDROALCOOLIQUE

Le géant du luxe LVMH met à profit ses usines pour produire du gel hydroalcoolique destiné aux hôpitaux. C’est ce qu’a annoncé le PDG du groupe, Bernard Arnault, dimanche 15 mars. Dès le lendemain de l’annonce, 39 hôpitaux de l’Assistance-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont commencé à être livrés. 10 000 flacons ont été produits dès le premier jour, affirme le groupe.

De son côté, le géant des cosmétiques, l’Oréal a indiqué que sa marque La Roche-Posay avait équipé en gel hydro-alcoolique "l’ensemble de ses hôpitaux, EHPAD et principales pharmacies partenaires en Europe, qui sont les premiers remparts face au Coronavirus". Le géant sucrier Tereos, leader européen dans la production d'alcool de betterave, a mobilisé cinq usines pour produire du gel hydroalcoolique. De son côté, Pernot Ricard annonce la mise à disposition de 70 000 litres d'alcool, l'un des éléments de base pour la fabrication.

LES RESTAURATEURS FONT DON DE LEUR NOURRITURE

À l’annonce de la fermeture des restaurants et bars jeudi 12 mars, les commerçants se sont retrouvés avec des tonnes de nourriture, dont beaucoup de denrées périssables, sur les bras. Pour ne pas les jeter, certains ont décidé de vendre la nourriture à prix coûtant, comme le restaurant INKA, à Paris. À Lille, patron de Sam’Régal, un food truck de burgers, a créé un groupe Facebook intitulé "Anti gaspi Covid 19 Lille". "J’ai créé ce groupe afin que les restaurateurs, artisans puissent vendre, donner ou comme bon leur semble, leurs marchandises. Afin d’éviter les pertes", explique-il au journal 20 minutes.

La startup Phenix, qui lutte contre le gaspillage alimentaire en faisant le lien entre les commerçants et les associations, a annoncé, pour l’occasion, lever temporairement sa commission sur les paniers anti-gaspillage proposés à moitié prix aux consommateurs. Toutes les associations sont en effervescence pour limiter au maximum le gaspillage. La startup française Feed va mettre à disposition des soignants 150 000 repas.

OPÉRA DE PARIS, CANAL +, OCS PROPOSENT DES FILMS ET SPECTACLES GRATUITS

Alors que des millions de Français sont confinés chez eux, en télétravail ou en chômage technique, les loisirs semblent assez restreints. La chaîne Canal +, à la suite de l’annonce du confinement, a indiqué passer en clair, donc en gratuit, pour tous les téléspectateurs.

L’Opéra de Paris propose la diffusion de ses plus grands spectacles gratuitement en ligne. Les opérateurs n’ont pas non plus lésiné. Les abonnés d’Orange pourront désormais bénéficier des quatre chaînes OCS. Chez SFR, le patron, Patrick Drahi, a indiqué offrir un bouquet de chaînes "Plus Jeunesse", tout comme chez Free qui a augmenté le nombre de données disponibles pour les abonnements les moins chers. 

LES TÉLÉCONSULTATIONS GRATUITES POUR AIDER LES SOIGNANTS

Le 5 mars, alors qu’aucune mesure particulière n’avait été prise en France, le site Doctolib, qui facilite la prise de rendez-vous entre patients et médecins, a annoncé la gratuité de son service de téléconsultation pour toute la durée de la pandémie. Et pour cause, en seulement un mois, le nombre de consultations en ligne sur le site a été multiplié par 18. De 35 000 médecins a utilisé la téléconsultation avant l’épidémie, Doctolib en recense désormais 63 000. Ce système permet à des patients qui ont des symptômes légers d’être diagnostiqués à distance, sans risque de contamination. Le médecin peut ensuite envoyer son ordonnance et son arrêt maladie en ligne. 

NVTC

Alors que la crise sanitaire liée au Coronavirus oblige la France au confinement, la question de la souveraineté alimentaire n'a jamais été aussi importante. Si le gouvernement assure qu'il n'y aura pas de pénurie, il est temps pour l'Hexagone de questionner son modèle : un fruit et légume sur deux que nous mangeons aujourd'hui est importé. Toute la semaine, Novethic se penche sur la fragilité de nos modèles économiques, secteur et secteur, mis en lumière par la crise sanitaire actuelle. 

"Déléguer notre alimentation est une folie". Cette phrase, prononcée par Emmanuel Macron lors de son allocution présidentielle du 12 mars, a surpris plus d’un agriculteur. "On ne s’attendait pas à entendre cela de la bouche d’un Président qui défend les accords de libre-échange comme le CETA ou le Mercosur", s’étonne Guy Kastler de la Confédération paysanne. "Cela fait des années qu’on milite pour la relocalisation de notre alimentation, on est enfin entendu !", ironise-t-il.

Depuis la crise du Coronavirus, l’économie mondiale tourne au ralenti. De plus en plus de pays ferment leurs frontières, poussant les États à se replier sur leur système alimentaire pour nourrir la population. En France, première puissance agricole de l’Union européenne, "il n’y aura pas de pénurie alimentaire", a martelé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. "Il n’y aura aucun problème jusqu’à juillet", a abondé Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture. Conscients de l’importance vitale du secteur, les deux ministres ont envoyé un message de soutien à l’agroalimentaire, ciblant particulièrement les salariés, qui pourraient faire défection et provoquer une défaillance dans l’approvisionnement.

La France a recours massivement aux importations

Si cet appel à la mobilisation des agriculteurs est pris avec solennité, c’est la pérennité de cette volonté de relocalisation qui est posée. "Est-ce une réaction éphémère pour rassurer ou un engagement de long terme ?", se demande Christiane Lambert, la présidente du principal syndical agricole, la FNSEA, dans les colonnes de l’Usine Nouvelle. Car depuis des décennies, la France perd de sa puissance en ayant recours, massivement, à l’importation de produits qu’elle cultive pourtant sur son territoire. Un récent rapport sénatorial notait ainsi, qu’aujourd’hui, près d’un fruit et légume sur deux consommés dans l’Hexagone est importé.

Sur la volaille, le rapport évoque une augmentation de 34 % d’importation. Sur les produits laitiers, filière pourtant solide en France, la valeur des importations a été multipliée par deux entre 2005 et 2017. Même chose pour le porc, l’Hexagone importe 25 % de sa consommation. Cela a de multiples conséquences. D’abord, la sécurité alimentaire des Français est questionnée car les conditions sanitaires des pays d’importations ne sont pas aussi élevées que celles de l’Hexagone. Ensuite, cela est à l'origine de rudes concurrences pour les exploitations agricoles françaises qui doivent lutter contre des prix agricoles très bas. Enfin, ces produits qui sont transportés par avion sur des milliers de kilomètres, ont un impact écologique non négligeable.

Le Coronavirus va-t-il provoquer un déclic ?

La question est de savoir si, au plus haut sommet de l’État, lorsque la France se réveillera de son confinement forcé, l’importance cruciale de la souveraineté alimentaire aura provoqué un déclic. Face aux enjeux écologiques, économiques et à une demande de produits locaux en forte croissance chez les consommateurs, quelques groupes s’engagent doucement dans cette voie. C’est notamment le cas de Danone dont le PDG, Emmanuel Faber appel à "réinventer" le secteur, "une relocalisation de l’agriculture et de l’alimentation" est "primordiale", plaide-t-il. Le succès de la marque "C’est qui le patron" a ainsi montré à la grande distribution qu’une partie des consommateurs étaient prêts à payer plus pour soutenir les agriculteurs français et manger des produits locaux.

Le gouvernement avait déjà fait un premier pas dans cette direction en septembre lorsque le Président de la République avait indiqué souhaiter que l’Europe assure elle-même sa souveraineté protéinique. Aujourd’hui, le Vieux continent est en effet dépendant du soja brésilien, qui participe à la déforestation en Amazonie, pour nourrir ses animaux d’élevage. Reste à savoir quelles mesures seront mises en place dans les années à venir pour atteindre cet objectif.

NVTC

Sorti fin 2011, le film Contagion de Steven Soderbergh dépeint une pandémie d’un virus particulièrement dangereux. Œuvre de fiction très bien documentée, elle présente de nombreuses ressemblances avec la crise actuelle du Covid-19. On ne pourra pas dire qu’Hollywood ne nous avait pas prévenus…

Le film est sorti avec près de neuf ans d’avance. "Contagion", du réalisateur oscarisé Steven Soderbergh, raconte l’histoire du MEV-1, un virus extrêmement contagieux qui se répand à grande vitesse dans tous les pays du monde. Inspiré par les épidémies de SRAS en 2003 et de grippe A en 2009, le scénario de ce film de 2011 présente une ressemblance frappante avec les événements actuels liés à la pandémie de Covid-19. Il dépeint par le menu les réactions de toute la communauté internationale, du simple citoyen jusqu’aux membres de l’Organisation Mondiale de la Santé, en passant par les gouvernements.

À sa sortie en 2011, le film choral réunissant une pléiade de stars internationales (Marion Cotillard, Kate Winslet, Matt Damon, Lawrence Fishburn, Jude Law, etc.) avait déjà rencontré le succès. Depuis quelques semaines, la crise du coronavirus lui a redonné une nouvelle jeunesse. Les demandes de visionnage du film sont remontées en flèche sur certaines plates-formes de téléchargement et de streaming, notamment sur iTunes où il se positionne en troisième place des achats, seul film datant d'avant 2019 du top 10.

Thriller réaliste

Le réalisme du script, bien que le film soit tourné comme un véritable thriller, est frappant. Il colle presque parfaitement au déroulé de la pandémie de coronavirus. La pandémie de MEV-1 est décrite point par point, de la recherche du patient zéro à l’identification du virus, de la nécessité des scientifiques d’éduquer les pouvoirs publics à la mise en quarantaine de zones infectées, en passant par les scènes de pillage dans les magasins, ou encore de marchandage entre pays une fois le vaccin trouvé.

Malgré l’effet de loupe grossissante d’un film catastrophe, "Contagion" reste toujours très proche de la réalité. Scott Burns le scénariste s’est renseigné auprès d’experts en épidémiologie et de membres de l’OMS pour s’assurer de l’authenticité des faits. Interviewé par un média américain, le scénariste déclarait à l’époque de la sortie s’être rendu compte que, pour la communauté scientifique, la question n’était pas si une telle pandémie pouvait arriver, mais quand arrivera-t-elle ?

Les similarités entre le film et la situation du coronavirus montrent donc que les connaissances sur les risques d’épidémie globalisées, sur les actions à mettre en place et l’impact sur la société, existent depuis longtemps. Elles démontrent aussi qu’un risque de court ou moyen terme, s’il n’est jamais pris en compte finit par engendrer de véritables désastres humains et économiques.

Novethic

Le rhinocéros noir d'Afrique, dont il reste moins de 6.000 individus en liberté, a vu sa population se rétablir doucement entre 2012 et 2018, se réjouit jeudi l'UICN, qui appelle à renforcer la lutte contre le braconnage.

L'espèce reste en danger critique d'extinction, précise l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à l'occasion de la mise à jour de sa Liste rouge, qui répertorie 116.177 espèces, dont 31.030 sont menacées d'extinction.

Le nombre de rhinocéros noirs en liberté en Afrique a augmenté légèrement, de 2,5% par an, pour passer de 4.845 animaux à 5.630, précise l'UICN. Les prévisions indiquent "une progression limitée au cours des cinq prochaines années", indique l'UICN.

"Si les rhinocéros en Afrique ne sont en aucun cas sauvés de l'extinction, la lente et continue augmentation des populations de rhinocéros noirs illustre les énormes efforts faits par les pays" où elles vivent, souligne Grethel Aguilar, directrice générale par interim de l'UICN, citée dans un communiqué.

 

Cette évolution est en grande partie due à des lois plus strictes et à la gestion des populations, avec des déplacements de rhinocéros d'une population à l'autre pour favoriser leur reproduction.

Il existe trois sous-espèces de rhinocéros noirs, l'une est "quasi-menacée" et les deux autres "en danger critique".

Le rhinocéros blanc, dont la population est plus importante, reste considéré comme étant "quasi menacé" selon la classification de l'UICN.

La population de la sous-espèce des rhinocéros blanc du Sud a décliné d'environ 15% entre 2012 et 2017 à 18.000 individus, en grande partie à cause du braconnage dans le parc Kruger en Afrique du Sud, qui abrite la population la plus large de rhinocéros blancs, selon l'UICN.

L'autre sous-espèce, le rhinocéros blanc du Nord, est "en danger critique" d'extinction, voire une espèce "éteinte à l'état sauvage".

 

Le rhinocéros blanc est plus menacé par le braconnage car sa corne est plus grande et il préfère les habitats plus ouverts où il est plus repérable que le rhinocéros noir, explique l'UICN.

Les milliers de rhinocéros qui peuplaient autrefois l'Afrique et l'Asie ont été décimés par le braconnage et la perte de leur habitat. Très peu vivent encore en dehors des parcs nationaux et des réserves.

© 2020 AFP

Les concentrations de dioxyde d'azote (NO2), gaz polluant issu d'activités humaines, ont reculé dans les régions du Nord de l'Italie, soumises au confinement à cause du coronavirus, a indiqué mardi le service européen Copernicus.

Selon des observations satellites, le NO2 montre "une tendance à une réduction graduelle d'environ 10% par semaine au cours des quatre à cinq dernières semaines", indique Copernicus dans un communiqué.

Sur la carte publiée par l'Agence spatiale européenne (ESA), on constate ainsi une nette diminution d'une tache rouge au-dessus de la vallée du Pau et le Nord de l'Italie, entre début janvier et le 10 mars.

Le 22 février, 11 villes en Lombardie et en Vénétie (nord) ont été placées en quarantaine, une mesure qui a été progressivement étendue le 9 mars à l'ensemble du pays.

A Milan, selon les données présentées par Copernicus, les concentrations moyennes de N02 ont chuté d'environ 65 mg/m3 en janvier à 35 mg/m3 lors de la première quinzaine de mars.

 

Cette baisse peut être liée à plusieurs facteurs, dont la réduction du trafic automobile et des activités industrielles, consécutive à l'épidémie de coronavirus. Mais elle pourrait aussi s'expliquer par une "évolution de la température, car cette année a été assez chaude et il y a eu moins de chauffage", autre responsable de la pollution du dioxyde d'azote, a expliqué à l'AFP Simonetta Cheli, responsable des programmes d'observation de la Terre à l'ESA.

Une étude scientifique a donc été lancée pour mesurer plus précisément le lien de cause à effet avec le seul facteur coronavirus.

En Chine, des images satellite de la Nasa avaient montré une baisse significative de la pollution "en partie liée" au ralentissement de l'économie provoqué par l'épidémie de coronavirus, selon l'agence spatiale américaine.

 

Le dioxyde d'azote est relâché dans l'air principalement par les véhicules et les centrales thermiques, et peut causer des problèmes respiratoires, notamment de l'asthme.

Selon l'Agence européenne de l'environnement sur la qualité de l'air, le dioxyde d'azote (NO2) est responsable de 68.000 décès prématurés par an dans l'Union européenne.

© 2020 AFP

La Journée mondiale de la vie sauvage (3 mars) est l'occasion d'apprécier tout ce que la nature nous offre. Le thème de cette année, "Maintenir toutes les formes de vie sur Terre", exprime sa reconnaissance à notre monde naturel qui permet aux animaux sauvages, aux plantes et aux humains de s'épanouir en harmonie. 

Parmi les éléments les plus précieux de la nature se trouve les récifs coralliens. Les récifs coralliens abritent la plus grande variété d'espèces au sein des océans. On pourrait les considérer comme des forêts tropicales sous-marines, abritant des éléments vivants et non vivants qui, ensemble, créent l'un des écosystèmes les plus uniques et les plus importants du monde.

Mais saviez-vous que les récifs coralliens sont tout aussi importants pour notre vie sur terre que pour la vie des espèces sous-marines ?

Voici sept façons dont vous êtes liés aux récifs coralliens :

  • Alimentation

Environ un demi-milliard de personnes dans le monde dépendent des poissons abrités par les récifs coralliens comme source substantielle de nourriture. Même si vous vivez loin d'une côte, il y a de fortes chances que le poisson que vous consommez provienne d'un récif corallien ! Plus de 4 000 espèces de poissons vivent dans les récifs coralliens, et on estime que 15 tonnes de poissons par kilomètre carré peuvent être produites chaque année par des récifs sains (en anglais).

  • Moyens de subsistance

Les récifs coralliens constituent un attrait touristique important dans les régions où on les trouve. Chaque année, des millions de plongeurs en apnée et en bouteille viennent admirer leur beauté, et les voyageurs sont encore plus nombreux à profiter des plages qu'ils protègent. Les bateaux de plongée et les centres de services tels que les hôtels et les restaurants offrent ainsi un large éventail de moyens de subsistance basés sur le tourisme.

  • Protection

Les récifs coralliens agissent comme des tampons naturels contre les tempêtes et les vagues capables d'éroder les côtes et d'endommager les biens ou menacer des vies. Cela est rendu possible par leurs formes complexes et les "murs" sous-marins qu'ils construisent et qui contribuent à réduire l'intensité des vagues. La protection offerte par les récifs coralliens est de plus en plus importante, car le changement climatique menace d'augmenter l'intensité et la fréquence des tempêtes.

  • Médicaments

De nouveaux médicaments et suppléments nutritionnels sont mis au point à partir de composés chimiques présents dans de nombreuses espèces vivant au sein des récifs coralliens. Bien que cela ait été fait par les scientifiques depuis des décennies dans les forêts, ce n'est que récemment que ces derniers ont commencé à explorer les possibilités offertes par les récifs. Il est possible que nous en connaissions encore très peu sur les possibilités offertes par les récifs coralliens pour la production de médicaments efficaces !

  • Patrimoine naturel

Pour les personnes résidant sur les côtes où vivent les récifs coralliens, et pour tous ceux qui ont déjà plongé sous la surface et observé leur merveilleuse palette de couleurs et de vie, les récifs coralliens ont une valeur qui n'est pas liée à l'argent. En plus de nous fournir les ressources et les services mentionnés ci-dessus, ils sont des représentations éblouissantes de la complexité et de la beauté de la vie sur notre planète. Si vous avez déjà vu un récif corallien vous-même, vous avez peut-être déjà l'impression que leur présence rend le monde plus spectaculaire.

  • Filtration de l'eau

Les récifs coralliens contribuent à conserver les eaux proches du rivage propres et les nettoyer de la pollution. De nombreux coraux et éponges agissent comme des filtres, ce qui signifie qu'ils consomment les particules (polluants qui ne se dissolvent pas dans l'eau) présentes dans l'eau. Ce processus empêche ces particules de se déposer au fond de l'océan et de salir l'océan avec des matériaux nocifs. La prochaine fois que vous ferez trempette dans l'océan, n'oubliez pas de remercier les récifs coralliens de vous aider à la rendre propre !

  • Plages

Le sable des plages est souvent considéré comme le produit de coquillages décomposés, mais les récifs coralliens ont également un rôle à jouer dans la construction de nos plages. En fait, une grande partie du sable de nombreuses plages est le produit de squelettes de corail décomposés. En outre, certaines créatures des récifs produisent du sable en raison de leur consommation de corail. Par exemple, on estime qu'un poisson-perroquet (scaridae) de grande taille peut produire jusqu'à une tonne de sable par an !

Les récifs coralliens ne ressemblent à aucun autre écosystème sur Terre. Non seulement ces magnifiques récifs soutiennent une abondance de vie végétale et animale, mais ils nous fournissent également des ressources inestimables et améliorent notre qualité de vie.

Pour en savoir plus sur les conditions qui permettent de maintenir les récifs coralliens en bonne santé, participez au jeu "Reef Riders Journey", un défi interactif qui permet de découvrir comment nos actions quotidiennes des espèces maintiennent l'équilibre délicat de leur écosystème. 

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