Baye Salla Mar

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1,8 milliard d'euros. Voici la somme que Nestlé va dédier au développement du marché de plastique recyclé alimentaire. Le géant s'engage à réduire d'un tiers son utilisation des plastiques vierges d'ici 2020 avec pour objectif, cinq ans plus tard, d'avoir 100 % de ses emballages recyclables ou renouvelables. Pour cela, le groupe mise sur les startups et leur capacité d'innovation. 

Le géant suisse veut faire la chasse au plastique vierge. Nestlé a annoncé, le 16 janvier, son intention de réduire d’un tiers son utilisation des plastiques vierges d’ici 2020. Une étape majeure pour atteindre son objectif de rendre 100 % de ses emballages recyclables ou renouvelables d’ici 2025. Aujourd’hui, "la plupart des plastiques sont difficiles à recycler pour en faire des emballages alimentaires, d’où une offre limitée de plastique recycler pour conditionner les aliments", explique le groupe.

Pour faire évoluer la situation, Nestlé s’est donc engagé à acheter jusqu’à 2 millions de tonnes de plastique recyclé à usage alimentaire et va investir 1,8 milliard d’euros pour développer ce marché. La multinationale va également créer un fonds capital-risque de 233 millions d’euros pour investir dans les startups qui innovent dans ce domaine. "Nous prenons des mesures audacieuses pour créer un plus grand marché de plastiques recyclés destinés à conditionner les aliments et pour stimuler l’innovation dans le secteur de l’emballage. Nous invitons chacun à nous rejoindre dans notre action", plaide Mark Schneider, administrateur délégué de Nestlé. 

Une décision "partiellement encourageante"

Cette annonce a été saluée par la Fondation Ellen MacArthur qui se félicite que Nestlé puisse "éliminer les plastiques superflus, innover grâce à des modèles de réutilisations et à de nouveaux matériaux, gérer de façon circulaire les plastiques". Mais toutes les associations ne sont pas sur la même longueur d’onde. Greenpeace, qui a récemment réalisé un audit avec Break Free From Plastik classant Nestlé comme deuxième plus grand pollueur de plastique au monde, voit dans cette nouvelle annonce une décision "partiellement encourageante". 

"C’est un premier pas dans la bonne direction. Mais pour mettre un terme à la crise actuelle, il faut cesser de produire inutilement du plastique et adopter de nouveaux systèmes d’approvisionnement", avance l’ONG. "Les emballages jetables en matériaux synthétiques ne doivent plus être simplement remplacés par de fausses solutions comme du plastique issu du recyclage et d’autres matériaux jetables", souligne Greenpeace. 

Le temps où les grands producteurs de bouteilles en plastique cesseront d’utiliser cette matière ne semble pas encore venu. Lors du Forum économique mondial de Davos, la responsable développement durable de Coca-Cola, Bea Perez a affirmé à la BBC que le groupe ne pouvait se passer des bouteilles en plastique car les clients ne sont pas prêts. "Les affaires ne seraient pas les affaires si on ne peut pas contenter les consommateurs", a-t-elle fait valoir, s’attirant les foudres des ONG environnementales. 

Les plans d’eau douce relâchent du méthane dans l’atmosphère, un gaz à l’effet de serre 28 fois plus important que celui du CO2. Des chercheurs ont découvert qu’avec le réchauffement climatique, ils pourraient émettre jusqu’à trois fois plus de gaz à effet de serre qu’actuellement. Une nouvelle bombe à retardement climatique à surveiller de près.

À titre de comparaison, le lac suisse de Hallwil, d’une dizaine de kilomètres carrés, émet autant de méthane qu’un troupeau de 240 vaches. Et son bilan environnemental pourrait encore empirer avec le changement climatique. Dans une étude publiée en fin d’année dans la revue PNAS (1), des chercheurs britanniques ont découvert que la hausse des températures allait accroître la concentration des molécules organiques (comprenant des atomes de carbone) dans l'eau. Ces molécules sont la source d'alimentation de micro-organismes qui les dégradent et en libèrent le carbone sous forme de CO2 et de méthane.

"Le changement climatique augmentera le couvert forestier et modifiera la composition des espèces, ce qui entraînera une plus grande variété de feuilles et de déchets végétaux tombant dans les cours d'eau. Nous avons constaté que l'augmentation de la diversité des molécules organiques dans l'eau qui en résulte entraîne une augmentation des concentrations de gaz à effet de serre", a déclaré le Dr Andrew Tanentzap de l’université de Cambridge, qui a dirigé la recherche.

Un moindre impact positif lié à la reforestation

Résultat, l’impact environnemental des étendues d’eau douce pourrait être multiplié par 1,5 à 2,7 par rapport aux niveaux actuels alors qu’il représente déjà 22 % des émissions de méthane. Celui-ci est le deuxième gaz à effet de serre responsable du réchauffement derrière le dioxyde de carbone avec un pouvoir réchauffant 28 fois supérieur à celui du CO2.  

Les chercheurs estiment qu’à l'aune de ces nouveaux résultats, il faut envisager une gestion différente des forêts. La reforestation, qui constitue un puits de carbone, pourrait en effet avoir des effets moins bénéfiques que prévu sur le climat. Une question primordiale à l’heure où la compensation climatique, via des projets forestiers, est plus que jamais mise en avant par des entreprises désireuses d’afficher un bilan neutre en carbone, voire même négatif comme vient de l’annoncer Microsoft. Le géant de l’informatique entend en effet compenser d'ici 2050 tout ce qu’il a émis dans l’atmosphère depuis sa création en 1975.

La major pétrolière veut atteindre la quasi neutralité carbone de ses opérations en Norvège d’ici 2050. Elle prévoit d’investir près de cinq milliards d’euros d’ici 2030 pour réduire les émissions de ses sites en mer et à terre, mais se contente d’agir sur ses propres émissions, omettant celles des produits qu’elle commercialise.

La pression monte sur les pétroliers. Equinor est le dernier en date à s’être fixé des objectifs de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. La compagnie pétrolière norvégienne a annoncé qu’elle réduirait de 40 % les émissions de ses opérations à terre ou en mer d’ici 2030, soit 5 millions de tonnes de CO2 en moins par an. Le plan d’Equinor prévoit ensuite de les réduire de 70 % d’ici 2040 et d’atteindre la quasi neutralité d’ici 2050.

Tous les champs pétroliers et les sites opérationnels de la compagnie norvégienne sont concernés par l’annonce. Equinor prévoit un investissement de l’ordre de cinq milliards d’euros (50 milliards de couronnes norvégiennes) d’ici 2030 pour décarboner ses process. Des projets d’amélioration de l’efficacité énergétique, d’utilisation d’outils numériques, d’électrification d’anciens procédés au gaz, etc., vont ainsi progressivement voir le jour dans les prochaines années.

Il prévoit également de poursuivre la diversification de ses activités et de s’orienter vers les énergies renouvelables, comme l’éolien offshore, ou encore le stockage de carbone. Cette décision prise par les dirigeants d’Equinor répond à la pression des ONG et des citoyens sur le risque climatique engendré par les énergies fossiles.

Un risque financier

Elle répond aussi à un risque financier pour ces grandes entreprises qui risquent de voir leur activité principale se dérober sous leurs pieds. Récemment, de grandes majors pétrolières ont ainsi dû enregistrer de sévères dépréciations d’actifs. Equinor reconnaît lui-même qu’à horizon 2050, la production norvégienne de pétrole et gaz sera divisée par deux par rapport aux niveaux actuels.

La stratégie du Norvégien reste toutefois cantonnée à ses émissions directes et indirectes liées à ses activités (scope 1 et 2). Elle omet les émissions indirectes du scope 3, liées notamment à la chaîne de valeur complète du groupe. Cette annonce ne devrait donc pas suffire à lever la résolution actionnariale déposée en novembre dernier par le groupe d’actionnaires Follow This.

Le texte de la résolution lui demande en effet de publier des objectifs alignés sur ceux de l’Accord de Paris sur le climat, en spécifiant bien que "ces objectifs doivent couvrir les émissions de gaz à effet de serre des opérations de l’entreprise et de l’utilisation de ses produits énergétiques (scopes 1, 2 et 3)". L’assemblée générale du groupe, le 14 mai 2020, devrait donc voir le sujet refaire surface.

NOVETHIC

La violente tempête qui s'abat depuis jeudi sur l'Etat de Minas Gerais, dans le sud-est du Brésil, a déversé des quantités record de pluie par endroits, provoquant d'importantes inondations et des glissements de terrain ayant fait au moins trente morts et dix-sept disparus.

La Défense civile a indiqué samedi que ces intempéries exceptionnelles avaient également fait sept blessés et plus de 3.000 déplacés. Une trentaine de villes sont affectées.

Les personnes décédées ont péri lors de glissements de terrain ou lors de la destruction de maisons causée par des inondations et des précipitations sans précédent.

L'Institut national de météorologie a indiqué avoir enregistré en 24 heures les précipitations les plus importantes jamais relevées depuis le début des mesures il y a 110 ans.

Entre 09H00 jeudi et 09H00 vendredi, 171,8 millimètres de pluie sont tombés à Belo Horizonte, capitale de l'Etat de Minas Gerais. Un record.

 

Les autorités anticipent une baisse de l'intensité des chutes de pluie dans la journée de dimanche tout en prévenant que le risque de glissement de terrain allait persister dans neuf villes de la région de Belo Horizonte.

Les images des télévisions locales montraient des éboulements, des maisons ensevelies, des arbres et des poteaux électriques arrachés, des rivières en crue et des quartiers inondés par cette tempête, qui touche aussi les Etats voisins de Rio de Janeiro et d'Espirito Santo.

- Digue défaillante -

Les fortes averses tombées sur l'Etat de Rio ont entraîné la crue de trois cours d'eau qui ont inondé sept villes du nord et du nord-ouest. Aucun décès ni blessé n'ont été signalés à ce stade.

Plusieurs routes ont été coupées par la montée des eaux et des dizaines de ponts se sont effondrés. Selon le site d'informations G1, une digue a cédé à Monjolos, une zone rurale du Minas Gerais, provoquant le débordement d'un cours d'eau qui a affecté plusieurs maisons sans faire de victime.

Vendredi, deux enfants et deux adultes ont perdu la vie dans l'effondrement de deux habitations à Ibirite.

Deux autres personnes ont péri dans l'écroulement d'habitations dans le quartier de Vila Bernardete, à Belo Horizonte. Quatre autres personnes sont mortes dans cette ville, et une à Contagem.

Ces intempéries coïncident avec le premier anniversaire de la rupture d'un barrage minier situé à Brumadinho dans l'Etat du Minas Gerais, qui a provoqué un torrent de boue de déchets de 13 millions de m3 ayant tout emporté sur son passage. Cette tragédie survenue le 25 janvier 2019 a fait 211 morts et 95 disparus.

La majorité des victimes travaillaient dans la mine Corrego do Feijao appartenant au groupe Vale, premier producteur mondial de minerai de fer.

Il y a une semaine, six personnes étaient mortes à la suite d'inondations et de glissements de terrain causés par des pluies diluviennes dans l'Etat d'Espirito Santo, dans le sud-est du Brésil. Plus de 3.000 personnes avaient dû être évacuées, selon des sources officielles.

© 2020 AFP

Pour la première fois, un salon de la permaculture et de l'agroécologie a ouvert ses portes ce week-end à Paris, pour que maraîchers, jardiniers ruraux et urbains fassent eux aussi leur transition environnementale.

Le salon Permae, qui fermera ses portes lundi soir à la grande halle de la Villette, doit permettre à chacun de trouver des solutions faciles pour exploiter son jardin de façon naturelle et sans produit phytosanitaire de synthèse, a indiqué à l'AFP Alain Delavie, directeur des rédactions du magazine Rustica, co-organisateur du salon.

"Il faut tout repenser dans les jardins depuis l'interdiction au 1er janvier de la vente" des pesticides de synthèse en jardinerie, a-t-il ajouté.

Les deux parrains du salon sont le Français Pierre Rabhi, précurseur en France du mouvement agroécologique et le Québecois Jean-Martin Fortier, qui a mis au point et validé une méthode de "jardinier-maraîcher" permettant de cultiver en permaculture et de façon rentable de toutes petites surfaces agricoles.

 

La permaculture est un concept permettant de produire légumes ou fruits de façon durable, tout en régénérant les sols, la biodiversité et tout l'écosystème autour des plantations grâce à une utilisation astucieuse de la nature, par exemple de composts, purins naturels, de plantes qui défendent d'autres plantes, ou de paillages qui protègent les sols.

Bâtie autour d'une éthique du "soin" de la nature, la permaculture soutient aussi les productions locales en remettant au goût du jour des recettes de jardiniers traditionnels pour la gestion de l'espace ou l'évacuation et le recyclage des déchets, et en recourant aux dernières avancées sur les sciences des sols. Elle est surtout utilisée sur des petites surfaces.

"Nous défendons les installations de petites fermes partout grâce à des techniques culturales extrêmement sérieuses et précises, comme la remise en fertilité des sols, la lutte contre l'érosion", a dit à l'AFP M. Fortier qui vient de lancer en français une méthode en ligne de "jardinier-maraîcher" qui revendique quelque 1.200 élèves inscrits dans 60 pays.

 

Parmi les exposants, beaucoup d'associations ou bureaux d'étude proposant des cours, des sensibilisations ou des diagnostics, l'association Inaya utilisant la permaculture en Jordanie avec des réfugiés syriens, mais aussi des vendeurs de goutte-à-goutte solaire, ou de biostimulants pour le sol.

Chantal Guerlet, visiteuse venue de Chateau-Thierry (Aisne), qui fait son jardin depuis 20 ans, dit être "toujours à la recherche de solutions plus naturelles". Emmanuelle Baudet, qui dirige un Certificat d'aptitude au maraîchage à Verdilly, également dans l'Aisne, a amené ses étudiants en reconversion professionnelle. "Pour moi, il vaut mieux acheter local que bio importé, et il faut encourager les productions maraichères de proximité permises par les techniques de permaculture" dit-elle.

© 2020 AFP

Des essaims de criquets d'une ampleur historique, totalisant plusieurs milliards d'insectes, dévastent depuis plusieurs semaines de larges zones d'Afrique de l'Est, à la suite de variations climatiques extrêmes qui pourraient s'avérer catastrophiques pour une région déjà frappée par une sécheresse et des inondations.

D'épais nuages de crickets affamés se sont répandus depuis l'Ethiopie et la Somalie jusqu'au Kenya, où l'Agence des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) a estimé qu'un seul de ces essaims couvrait une surface de 2.400 km2, la taille du Luxembourg.

Un tel essaim contiendrait quelque 200 milliards de criquets - et chacun dévore chaque jour l'équivalent de son propre poids (deux grammes), soit un total de 400.000 tonnes de nourriture. Il est capable de parcourir 150 kilomètres par jour et de ravager les moyens d'existence des populations rurales dans leur course effrénée pour se nourrir et se reproduire.

L'Ethiopie et la Somalie n'avaient pas vu d'essaims de criquets pèlerins d'une telle ampleur depuis 25 ans, et le Kenya n'avait pas eu à affronter de menace acridienne d'une telle force depuis 70 ans, selon la FAO.

Si rien n'est fait, le nombre d'insectes ravageurs "pourrait être multiplié par 500 d'ici le mois de juin", envahissant le Soudan du Sud et l'Ouganda, dévastant les cultures sur son passage, dans des zones déjà très vulnérables, a mis en garde l'agence de l'ONU.

Cela pourrait provoquer "un problème de sécurité alimentaire de premier plan", a déclaré vendredi Guleid Artan, du Centre de prévision et d'applications climatologiques (ICPAC), relevant de l'organisation régionale Igad, lors d'une conférence de presse à Nairobi.

Pour lui, l'invasion actuelle est le dernier symptôme d'une série de variations climatiques extrêmes en Afrique de l'Est en 2019, qui a commencé avec une forte sécheresse et s'est achevée avec des pluies et inondations dévastatrices, qui ont fait des centaines de morts.

 

- Apocalypse -

Ces conditions extrêmes sont mises sur le compte du "dipôle océan Indien", un phénomène climatique créé par la différence de température à la surface de la mer entre les zones est et ouest de l'océan Indien.

Les scientifiques disent n'avoir pas observé un dipôle d'une telle intensité depuis des années, voire des décennies.

"Nous savons que l'Afrique de l'Est est une des zones les plus vulnérables au changement climatique. Cette région va connaître de nouvelles variations extrêmes", a souligné Guleid Artan.

Un des experts participant à la conférence de presse à Nairobi a dû rassurer l'assistance et expliqué que l'invasion de criquets survenant après la sécheresse et les inondations n'étaient pas les signes avant-coureurs de l'Apocalypse annoncée par la Bible.

Les essaims géants sont entrés au Kenya en décembre, ravageant sur leur passage la prairie du nord et du centre du pays.

 

Si les agriculteurs ont été relativement épargnés, leurs champs ayant déjà été moissonnés, les éleveurs sont frappés de plein fouet par une invasion qui détruit les moyens de subsistance de leurs animaux.

Son impact est d'autant plus élevé que les éleveurs venaient de subir trois années de sécheresse et qu'il faut habituellement jusqu'à cinq ans pour se remettre d'une telle épreuve.

- Pesticides -

Si la menace des criquets n'a pas été jugulée d'ici le début de la prochaine saison de semis, aux alentours de mars, les agriculteurs pourraient voir leurs champs anéantis.

Face à la menace des essaims géants qui assombrissent le ciel et dévastent la végétation, des Kenyans ont eu recours à tous les moyens artisanaux possibles pour les chasser, agitant des bâtons, frappant sur des boîtes de conserves ou même ouvrant le feu à coups de fusil. En vain.

Le Kenya dispose de cinq avions, qui dispersent des pesticides sur les essaims, a précisé Stephen Njoka, directeur de l'organisme sous-régional qui surveille les criquets pèlerins en Afrique de l'Est (la Desert Locust Control Organisation for Eastern Africa), basé à Nairobi.

Il assure que les produits chimiques utilisés ne sont pas dangereux pour la santé des humains et que les autorités font de leur mieux pour limiter les dommages aux autres insectes, notamment pollinisateurs.

Des opérations similaires ont lieu en Ethiopie et en Somalie, mais dans ce dernier pays, elles sont parfois entravées par l'insécurité qui règne dans certaines régions, selon la FAO.

"Ce nouveau désastre présage mal de l'année 2020. Le climat imprévisible en 2019 et dans la décennie précédente a déjà gravement érodé la capacité des familles à récupérer de la crise", s'inquiète Ian Vale, directeur régional pour l'Afrique de l'Est et du Sud de l'organisation Save the Children.

© 2020 AFP

Hier le Lille Olympique Sporting Club (LOSC) a annoncé son adhésion à l'initiative Climate Neutral Now (« pour une neutralité climatique immédiate ») de l'ONU Changements climatiques. Concrètement, le club de football de première division français a reconnu sa responsabilité sociale et environnementale en s'engageant à devenir neutre sur le plan climatique, conformément aux objectifs de l'Accord de Paris.

« Il est réconfortant de voir la diversité des parties prenantes qui se soucient sérieusement des changements climatiques et qui sont prêtes à prendre les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Nous espérons que l'exemple donné par le Lille Olympique Sporting Club (LOSC) incitera de nombreux autres à s’intéresser à ce que l'initiative a à offrir et, à l'action en faveur du climat", a déclaré Niclas Svenningsen, responsable du projet Global Climate Action (« Action mondiale pour le climat ») de l'ONU Changements climatiques. L'initiative Climate Neutral Now est complétement inclusive et permet aux entreprises, aux organisations et aux particuliers de s'y joindre et de jouer leur rôle.»

En adhérant à Climate Neutral Now, LOSC s'engage volontairement à rendre toutes ses activités neutres en carbone en (i) mesurant ses émissions de gaz à effet de serre, (ii) réduisant tout ce qu'elle peut et (iii) compensant le reste, conformément aux exigences de l'initiative.

LOSC a collaboré avec la société indépendante Muxia pour mesurer son empreinte carbone et identifier les domaines où il lui est possible de réduire les émissions. Les émissions résiduelles qui ne peuvent être évitées immédiatement seront compensées : le club achètera des crédits de réduction d'émissions certifiés provenant de projets enregistrés par les Nations unies, situés dans des pays en développement, qui réduisent les émissions mondiales et contribuent au développement durable.

« Nous sommes tous responsables de l'urgence du réchauffement climatique. Au LOSC, nous avons décidé de ne pas attendre et d'agir concrètement en assumant notre rôle dans l'engagement citoyen pour la planète », a déclaré Marc Ingla, directeur général du LOSC, lorsque son club est devenu le premier club sportif français à rejoindre l'initiative Climate Neutral Now des Nations unies.

« Nous avons donc pris l'initiative de faire le point sur nos propres émissions et de les réduire dans la mesure du possible. Et grâce à notre adhésion au programme Climate Neutral Now et à notre investissement, la partie non réductible sera désormais compensée par le financement d'un projet durable, certifié par les Nations unies. Mais au-delà de cette action, nous souhaitons sensibiliser et inviter tous ceux qui aiment l'initiative LOSC à prendre des mesures personnelles qui profitent à l'environnement, car le changement climatique est l'affaire de tous », a déclaré M. Ingla.

Bonn, 24 janvier 2020 - Les préparatifs sont en cours pour la Semaine africaine du climat 2020, qui sera organisée à Kampala, en Ouganda, du 9 au 13 mars 2020. Le programme général et d'autres détails ont été publiés aujourd'hui.

L'événement à Kampala, au Speke Conference Centre, sera la première semaine climatique régionale à être organisée cette année et sera suivie de semaines climatiques dans les régions Asie-Pacifique (AP), Amérique latine et Caraïbes (LAC) et Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

Le monde se trouve dans une situation d'urgence climatique. 2020 est une année clé au cours de laquelle la communauté internationale doit terminer les tâches inachevées de 2019 au niveau des gouvernements et mobiliser beaucoup plus d'actions de la part des acteurs non étatiques.

L'urgence climatique est une menace croissante, en particulier pour les plus vulnérables, et surtout une menace pour la santé et la sécurité à long terme des Africains.

La Semaine africaine du climat réunira divers acteurs des secteurs public et privé et contribuera à renforcer le soutien en faveur d'une action régionale accrue en matière de climat, en aidant à mettre l'Afrique sur la voie d'une faible émission de carbone et d'une résilience aux effets inévitables du changement climatique.

Saisir les opportunités et gérer les risques

L'objectif principal de la Semaine africaine du climat consistera à partager les moyens dont disposent les gouvernements pour mettre en œuvre l'Accord de Paris en Afrique, en utilisant tous les outils de planification et le soutien disponibles. La Semaine servira également de plateforme aux gouvernements nationaux et aux parties prenantes non-parties pour s'engager, nouer des partenariats et explorer des solutions qui peuvent apporter une action et un soutien en matière de climat à l'échelle.

Outre les discussions sur la manière de mettre en œuvre au niveau régional l'Accord de Paris et les stratégies et plans climatiques connexes, une attention particulière sera accordée aux secteurs de la sécurité et de l'accès à l'énergie, de la sécurité alimentaire et de l'eau, ainsi que des infrastructures et de la mobilité urbaines.

La Semaine africaine du climat 2020 sera entièrement ouverte à toutes les parties prenantes et constituera une plateforme d'échange permettant de créer des partenariats et de présenter les actions innovantes menées dans la région.

Les organisations peuvent s'impliquer et participer aux semaines régionales du climat de plusieurs manières :

1. Événements parallèles - Les événements parallèles offrent aux organisations la possibilité d'organiser une session d'une heure sur des sujets en rapport avec le programme

2. Plate-forme d'action - La plate-forme d'action offre aux organisations non gouvernementales (ONG), aux organisations intergouvernementales, aux gouvernements, aux organisations de jeunesse et aux établissements d'enseignement de la région la possibilité de présenter des actions et des idées novatrices en matière de climat en 15 à 30 minutes sur la scène de la plate-forme d'action

3. Stand d'exposition - Les stands d'exposition offrent aux organisations la possibilité de présenter leurs travaux

4. Le partage de connaissances - Le coin des connaissances offre aux ONG, aux organisations de jeunesse et aux établissements d'enseignement un stand commun pour exposer leurs travaux.

Les demandes de participation aux Semaines du climat dans les autres régions (ALC, AP et MENA) seront disponibles plus près des dates des événements désignés.

Pour plus d'informations sur la Semaine africaine du climat et sur le programme général de haut niveau, veuillez cliquer ici.

En cas de questions, veuillez écrire un message à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Pour les demandes de renseignements des médias, veuillez contacter JHay(at)unfccc.int

Partenaires de la Semaine africaine du climat

La réunion est organisée par la République d'Ouganda.  Les principaux partenaires sont le secrétariat de la CCNUCC, le Groupe de la Banque mondiale, le Programme des Nations unies pour le développement, le Programme des Nations unies pour l'environnement, la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, l'Union africaine et la Banque africaine de développement.

UNFCC/Pape Mbor NDIAYE

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