Baye Salla Mar

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Les recherches pour retrouver quatre randonneurs sud-coréens et trois Népalais portés disparus depuis presque une semaine après une avalanche dans le massif himalayen de l'Annapurna ont été suspendues jeudi, en raison de la dégradation des conditions météorologiques, ont annoncé les autorités chargées du tourisme.

"La situation est devenue trop risquée pour que l'équipe chargée des recherches poursuive" ses opérations, a déclaré à l'AFP Dandu Raj Ghimire, le chef du département népalais du tourisme.

"Nous reprendrons" les recherches "quand les conditions nous le permettront et lorsque que la masse de neige commencera à fondre", a-t-il encore dit.

Des responsables ont fait savoir qu'une partie de la neige accumulée dans le secteur où évoluaient les trekkeurs disparus pourrait fondre en deux jours en cas d'ensoleillement suffisant, mais que cette fonte pourrait aussi prendre un mois.

 

L'avalanche a eu lieu à une altitude d'environ 3.200 mètres, près du camp de base pour l'ascension de l'Annapurna, après de fortes chutes de neige survenues vendredi.

Mercredi, une équipe de secouristes de l'armée népalaise, des spécialistes sud-coréens participant aux recherches, des Népalais et des chiens d'avalanche se sont introduits dans une zone où ont été détectés des signaux provenant d'appareils de localisation.

Mais de nouvelles avalanches survenues depuis celle de vendredi ont provoqué une accumulation de neige rendant difficiles les recherches et créant un danger pour les secouristes.

En outre, "une avalanche de plus grande ampleur risque de se produire", a averti Suraj Paudyal, le coordinateur des secours avec la compagnie d'hélicoptères Simrik Air, qui prend part aux opérations.

La région de l'Annapurna est l'une des destinations préférées des randonneurs au Népal, avec 172.720 visiteurs en 2018.

© 2020 AFP

La Chine prend les grands moyens contre le nouveau coronavirus qui a commencé à se répandre dans le reste du monde, mettant de facto en quarantaine à compter de jeudi la métropole de Wuhan, au coeur de l'épidémie. Depuis 10H00 locales (2H00 GMT), plus aucun train ni avion ne doit en principe quitter la cité de 11 millions d'habitants située en plein centre de la Chine.

La ville des bords du Yangtsé est au coeur de l'épidémie qui depuis décembre a contaminé plus de 500 personnes et fait 17 morts, selon un dernier bilan communiqué mercredi soir. Toutes les personnes décédées ont succombé à Wuhan ou dans sa région. "Les habitants ne doivent pas quitter Wuhan sans raison spécifique", a annoncé le Quartier général chargé de la lutte contre l'épidémie au niveau municipal.

Cette décision est prise afin "d'enrayer efficacement la propagation du virus", a-t-il expliqué, alors que la Chine s'apprête à entrer vendredi dans son long congé du Nouvel an, qui occasionne chaque année des centaines de millions de voyages. La décision ayant été annoncée pendant la nuit, les habitants de Wuhan (prononcer "Wou-ranne", ndlr) n'ont pas pu planifier un éventuel départ. 

 

En début de matinée, il restait possible de quitter la ville en voiture, selon un reporter du site internet d'information The Paper.

Stations-services en rade

Aux sorties autoroutières de la ville, des policiers stoppaient certains véhicules afin de prendre la température corporelle des occupants, selon cette source. Des queues se formaient devant certaines stations-service, tandis que beaucoup d'autres étaient à court de carburant.

Il était encore possible de gagner la ville par le train ou en avion, même si de nombreux vols étaient supprimés. Mais à l'intérieur même de Wuhan, les transports publics étaient à l'arrêt et les festivités du Nouvel An ont été annulées. La mairie a aussi imposé le port du masque respiratoire, que la plupart des habitants avaient de toute façon commencé à arborer depuis le début de la semaine. 

 

Le branle-bas de combat a commencé lorsqu'un scientifique chinois a admis que la transmission du virus pouvait se faire d'humain à humain et pas seulement de l'animal à l'homme. Le président Xi Jinping a donné le signal de la mobilisation lundi en appelant à enrayer "résolument" l'épidémie, qui jusque-là ne faisait pas les grands titres des journaux.

A Pékin comme à Shanghai, le port du masque était de mise dans les endroits publics, comme le métro.

Mesures "très très fortes"

A Genève, le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué les mesures "très, très fortes" prises par la Chine, estimant qu'elles allaient "diminuer" les risques de propagation hors de ses frontières.

Elles sont intervenues au moment où l'OMS avait réuni son comité d'urgence pour décider si le nouveau virus constituait une "urgence de santé publique de portée internationale". Les experts n'étant pas parvenus à se mettre d'accord sur la question, le directeur de l'OMS a décidé de poursuivre la réunion jeudi à partir de 11H00 GMT.

 

L'OMS n'a jusqu'ici utilisé le terme d'urgence internationale que pour de rares cas d'épidémies requérant une réaction mondiale vigoureuse, dont la grippe porcine H1N1 en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola, qui a ravagé une partie de l'Afrique de l'Ouest de 2014 à 2016 et la RDC depuis 2018.

A Washington, un porte-parole du Département d'Etat a souligné les "signes encourageants qui montrent que le gouvernement chinois a compris la gravité de ce problème". Le virus de la famille du Sras a gagné plusieurs pays d'Asie et même les Etats-Unis, où quelques cas ont été recensés. 

Les contrôles de température corporelle se sont généralisés dans plusieurs aéroports d'Asie, du pourtour du Pacifique ainsi qu'au Royaume-Uni, au Nigeria et en Italie.

Commerce illégal

Le virus a été repéré sur un marché de gros de produits de la mer à Wuhan. La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l'homme (comme un rhume) mais aussi d'autres plus graves comme le Sras.

 

L'OMS avait à l'époque du Sras, en 2002-2003, vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l'alerte et tenté de dissimuler l'ampleur de l'épidémie. Dans le cas présent, l'origine exacte du micro-organisme reste floue. Après avoir mené des analyses génétiques sur le virus, des chercheurs soupçonnent toutefois que des serpents pourraient être responsables de la transmission à l'humain.

Des rapports ont en effet indiqué que les reptiles faisaient partie des animaux sauvages illégalement vendus sur le marché de Wuhan mis en cause. D'après les scientifiques, le virus pourrait être passé de la chauve-souris, son hôte naturel, au serpent puis à l'humain. De nouvelles études sont cependant nécessaires pour confirmer l'origine de la maladie dont la période d'incubation serait d'environ 14 jours. Par ailleurs, Pékin a annulé les festivités du Nouvel An chinois et fermé la Cité interdite pour limiter les risques de propagations.

AFP

Fondé en 1994 par un couple amoureux de la nature, ce parc de 16 hectares en plein cœur de la forêt atlantique est le refuge de plus de 1300 oiseaux de 130 espèces différentes. Visite guidée.

Foz do Iguaçu, Etat du Paraná, au Brésil. Le territoire se trouve dans la forêt tropicale atlantique. Un lieu unique par sa biodiversité, la deuxième plus riche au monde. On y trouve notamment 8% de l'ensemble des espèces de la planète. Mais la forêt subit aujourd’hui de plein fouet la déforestation. Elle a été ravagée à 91,5%. Environ 52% de la surface restante se trouve dans des espaces protégés ou des parcs nationaux. De véritables sanctuaires pour les oiseaux.

C’est sur ces territoires qu’a été inauguré le 7 octobre 1994 le « Parque das Aves », « Parc des Oiseaux » en français. Un parc qui s’étend aujourd’hui sur 16 hectares, regroupant plus de 1300 oiseaux de 130 espèces différentes. Cet incroyable projet a été rendu possible par un couple amoureux de la nature : Anna-Sophie et Dennis Croukamp.

 

Anna-Sophie et Dennis se rencontrent en 1976 en Namibie. Ils auront deux enfants : Anna-Luise et Carmel. Cette dernière deviendra la directrice du parc en 2010. En 1993, le couple achète un terrain à côté du parc national d’Iguazú pour y construire un parc, leur parc, dans lequel ils mettront toutes leurs économies. Des premiers dons d’oiseaux arrivent, d’abord du Brésil, puis d’un peu partout dans le monde. Un sanctuaire pour papillons est également installé.

Protéger les espèces de la forêt atlantique

Vingt-six ans après, le parc est un lieu important de la préservation de plusieurs espèces d’oiseaux. Les volatiles récupérés sont pour la plupart sortis des griffes des braconniers. Il arrive parfois de retrouver 9 oiseaux dans une boîte de Pringles.

Matilda, une Amazone poudrée, est une rescapée. « Elle était en captivité, et très agressive quand elle est arrivée », explique Raquel, chargée de la visite. Son travail et celui de centaines d’autres employés du parc permet de protéger plusieurs espèces, comme la Pénélope à front noir (Pipile jacutinga), en danger d’extinction. Ce Cracidé se nourrit de baies d’açaï, que l’on trouve sur l’ensarova, une espèce de palmier menacée par la déforestation. Le parc est au cœur d’un projet où il est chargé d’élever puis réintroduire la Pénélope à front noir. C’est le cas de Mimi, né au « Parque das Aves », qui vit aujourd’hui dans la serra da Mantiqueira dans l’État de São Paulo. Pour y parvenir, le parc a isolé un couple de jacutinga pour favoriser la reproduction.

Le parc finance différents programmes de protection d’espèces comme celui de la Pénélope à front noir. Il contribue aussi aux recensements des oiseaux de la zone, permettant d’établir les listes de ceux qui sont en dangers. Ces dernières années, l’accent a été mis sur la protection des espèces de la forêt atlantique. 120 espèces et sous-espèces d'oiseaux endémiques, c’est-à-dire que l’on trouve seulement à cet endroit de la planète, sont menacées d’extinction.

Un travail de conservation qui paye. Le « Parque das Aves » est aujourd’hui le plus grand parc ornithologique d’Amérique latine.

Geo

L’Agence français de développement, le ministère allemand de l’Environnement et des fondations privées s’associent à l’Américain BlackRock pour développer un Climate Finance Partnership. Ensemble, ils veulent investir 500 millions de dollars dans des projets d’infrastructures vertes dans les pays d’Afrique, d’Asie du Sud-Est et d’Amérique latine.

La France, l'Allemagne et plusieurs fondations se sont alliées au gestionnaire d'actifs BlackRock pour orienter des capitaux vers des projets liés au climat dans les pays en développement, selon une annonce faite mercredi 22 janvier à Davos. Le premier objectif est fixé à 500 millions de dollars, ont annoncé les partenaires en marge du Forum économique mondial.

Ce Climate Finance Partnership (CFP) rassemble BlackRock, premier gestionnaire d'actifs mondial, l'Agence française de développement (AFD), le ministère allemand de l'Environnement et les fondations Hewlett et Grantham. Il s'agit d'un "partenariat unique qui mêle des capitaux philanthropiques, publics et privés afin de combattre le risque climatique", indique un communiqué.

Un premier objectif de 500 millions de dollars

"Ce partenariat ambitieux contribuera à réorienter les flux de capitaux vers des investissements de développement durable dans les pays émergents, et ciblera en priorité l'Afrique", explique Rémy Rioux, le directeur général de l'AFD, cité dans le texte. Le fonds investira dans des infrastructures durables, comme les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, le stockage d’énergie, etc. Il ciblera les pays d’Asie du Sud-Est, d’Amérique Latine et, pour au moins 25 % des investissements, les pays d’Afrique.

"Les défis liés au changement climatique exigent de mener des actions collectives d'envergure. Le groupe AFD est donc fier de s'associer, à travers sa filiale dédiée au secteur privé Proparco, à BlackRock, pour accélérer la mobilisation de fonds privés en faveur du climat", ajoute Rémi Rioux.

Les partenaires du Climate Finance Partnership prévoient d’apporter un premier tour de 100 millions de dollars, fourni par la France, via l'AFD, et par l'Allemagne à hauteur de 30 millions chacune. Le reste sera apporté notamment par les fondations partenaires. À partir de cette mise de départ, BlackRock sera chargé de lever les 400 millions de dollars restants auprès d’investisseurs institutionnels, pour aboutir à un premier objectif de 500 millions de dollars. Le calendrier n'a pas été précisé.

BlackRock veut renforcer ses investissements durables

Le mastodonte de la finance entend "mobiliser des investissements à grande échelle" dans les pays en développement, tout en donnant à ses clients "de nouvelles opportunités d'investir dans la transition mondiale vers une économie à bas carbone", a déclaré Brian Deese, chef de l'investissement durable chez BlackRock.

La société, qui gère plus de 7 000 milliards de dollars d'actifs via des participations dans des entreprises et des fonds spécifiques, a annoncé récemment vouloir renforcer ses investissements durables, espérant les faire passer de 90 milliards actuellement à 1 000 milliards de dollars d'ici dix ans. Il va aussi, dans ses investissements directs, se débarrasser des titres publics (actions et obligations) de sociétés qui génèrent plus de 25% de leurs revenus à partir de la production de charbon thermique.

BlackRock reste très critiqué par de nombreuses ONG qui attendent désormais de juger sur pièce ses engagements climatiques. "BlackRock a annoncé qu'ils allaient réduire leur financement du charbon, mais ils n'ont pas dit quand, ils n'ont pas inclus d'autres énergies fossiles. On peut se dire un pas après l'autre...", a dit à l'AFP Jennifer Morgan directrice exécutive de Greenpeace, pour qui les sociétés financières "sont aujourd'hui tout autant responsables que les industriels des énergies fossiles".

 AFP

Un avion bombardier d'eau s'est écrasé jeudi au sud-ouest de Sydney tuant trois membres de l'équipage, tous Américains, ont annoncé les autorités australiennes.

Le chef des pompiers des zones rurales de Nouvelle-Galles du Sud, Shane Fitzsimmons a indiqué que les autorités australiennes ont perdu le contact avec ce Lockheed C-130 Hercules dans la zone montagneuse de Snowy Monaro jeudi peu avant 13H30 (2H30 GMT).

Les trois victimes sont des Américains qui faisaient partie des pompiers spécialisés envoyés par des pays étrangers pour aider à lutter contre les feux de forêts dévastateurs.

"Nos pensées vont à ceux qui ont perdu trois membres d'équipage remarquables et respectés qui ont investi tant d'années de leurs vies dans la lutte contre les incendies", a-t-il déclaré.

Cet accident porte à 32 le nombre de personnes décédées dans ces feux depuis le début de cette crise en septembre.

 

Les causes de cet accident ne sont pas encore connues mais M. Fitzsimmons avait souligné un plus tôt dans la journée que des vents violents rendaient le pilotage de ces gros appareils "très difficile".

La société canadienne Coulson Aviation, propriétaire de l'avion, a cloué au sol ces autres bombardiers d'eau qui luttent contre les incendies en Nouvelle-Galles du Sud et dans l'Etat de Victoria, a précisé M. Fitzsimmons.

La "grosse boule de feu" qui aurait suivi cet accident s'est produite quand l'avion a "violemment heurté le sol", a-t-il expliqué.

"Nous avons un certain nombre de pompiers et d'équipes dans cette zone et qui essaient de contenir le feu", selon ce responsable des pompiers.

Jeudi, les pompiers étaient confrontés à une recrudescence des feux attisés par les rafales et la hausse des températures.

Les feux de forêts se produisent chaque année sur l'immense île-continent au sortir de l'hiver austral. Mais la saison des incendies a cette fois été beaucoup plus précoce et intense en raison d'une sécheresse qui dure, alimentée notamment par le réchauffement climatique.

© 2020 AFP

La tempête Gloria et ses pluies diluviennes ont fait au moins sept morts en Espagne, selon un dernier bilan mercredi tandis que quatre personnes étaient toujours portées disparues.

La dernière victime est un homme tombé à la mer dans le port de Palamos (Catalogne, nord-est), ont rapporté les services d'urgence régionaux mercredi soir.

Deux autres personnes sont mortes dans la région d'Andalousie (sud). Selon la police, un agriculteur de 77 ans est mort mercredi écrasé par l'effondrement d'une serre en raison de la grêle. Le gouvernement régional a par ailleurs annoncé le décès d'une autres personne qui serait selon les médias, un sans-abri mort lundi d'hypothermie.

Un corps a par ailleurs été découvert mercredi dans une zone inondée de la province d'Alicante (sud-est), où un homme de 67 ans dont la voiture a été emporté par les eaux était recherché depuis lundi, selon une porte-parole de la Garde civile.

 

Depuis dimanche, l'est de l'Espagne est frappé par des pluies violentes mais aussi des chutes de neige, des rafales de vent à 100 km/h et des vagues dépassant les 10 mètres de haut.

Les trois premières victimes de la tempête avaient été découvertes dimanche et lundi. Deux étaient décédées d'hypothermie, une autre avait été touchée à la tête par des tuiles ayant cédé sous le poids de la neige.

Le bilan pourrait encore grimper alors que quatre autres personnes sont portées disparues, selon les services d'urgence.

Trois personnes, dont un Britannique de 25 ans, ont disparu mardi, quand des vagues atteignaient 13,68 mètres en Catalogne et 14,77 mètres aux Baléares, un record dans cet archipel touristique, selon l'autorité portuaire espagnole.

Un Espagnol de 27 ans qui faisait du canyoning sur l'île de Majorque, est aussi recherché depuis lundi.

 

Par ailleurs, une femme est morte mercredi dans l'effondrement d'un édifice dans la province d'Alicante. Les circonstances du décès restent à établir mais pourraient être liées aux fortes pluies, a indiqué une porte-parole de la Police nationale.

- Un parc naturel inondé -

Gloria a violemment frappé les plages de l'est du pays - notamment à Barcelone - et causé d'importants dégâts.

L'une des zones les plus affectées a été le delta de l'Ebre, important parc naturel du sud de la Catalogne. Selon le collectif local de producteurs de riz, 3.000 hectares de rizières y ont été inondés. La mer y est entrée sur trois kilomètres, selon le service européen Copernicus, qui a diffusé deux images impressionnantes prises par satellite, où toute la superficie du Delta de l'Ebre disparaît sous les eaux.

Selon l'agence météorologique espagnole AEMET, la tempête a commencé à se calmer mercredi, même si les alertes jaune et orange ont été maintenues dans les régions de Catalogne et des Baléares.

 

L'Espagne a été surprise récemment par différents épisodes de pluies torrentielles d'une intensité rare. Sept personnes étaient mortes en septembre à cause de crues dans le sud-est et en 2018, 13 étaient décédées dans les intempéries à Majorque.

Le MedECC, un réseau de plus de 600 scientifiques des pays méditerranéens, a souligné dans une étude publiée en octobre que les épisodes de fortes pluies dans la région pourrait augmenter à terme de "10 à 20%" en raison du changement climatique.

Gloria, qui a gagné la France mardi, a commencé à noyer sous des pluies diluviennes les départements des Pyrénées-Orientales et de l'Aude dans le sud-est, ce qui fait craindre des débordements de cours d'eaux. L'ensemble des stations de ski des Pyrénées-Orientales ont été fermées et dans celui de l'Aude, plusieurs campings ont été évacués.

© 2020 AFP

Nooruddin le berger n'a rien pu faire lorsque les 100 moutons de son troupeau ont commencé à mourir de faim et de soif, à cause de la sécheresse dévastatrice qui accable l'Afghanistan depuis bien trop longtemps.

Il a abattu le reste de ses bêtes plutôt que de les voir dépérir sur les collines arides de la province de Balkh, dans le nord du pays.

"Je leur ai coupé la tête", raconte le berger de 65 ans. "La viande était inutilisable, nous l'avons donnée aux chiens ", ajoute-t-il.

Au marché au bétail des abords de Mazar-i-Sharif, fait de terre battue parcourue de pelages blancs et bruns, ils sont nombreux à souffrir de l'impact du changement climatique, qui touche les bergers comme les tisseurs.

Et la situation ne va faire qu'empirer, alertent les experts - même si le pays ne produit que 0,1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Dans les quatre prochaines décennies, l'Afghanistan pourrait connaître une chute des précipitations et une hausse de 4 degrés Celsius des températures par rapport à 1999, selon des scientifiques cités par l'ONU.

 

Une catastrophe quand environ 80% des Afghans tirent leurs revenus des cultures pluviales et de l'élevage, selon le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

- Bêtes émaciées, vies ruinées -

"J'ai vu des épisodes de sécheresse dans le passé mais jamais aussi sévères que celui de l'an dernier", dit Mirza, un vendeur de bétail de 45 ans.

"La plupart des gens n'ont pas les moyens d'acheter de la nourriture pour leurs bêtes. Beaucoup de moutons et d'autres animaux meurent dans les montagnes et dans le désert" aux terres brûlées.

Mohammed Aref élève des moutons Karakul, dont le pelage bouclé des agneaux sert à fabriquer des chapeaux traditionnels. Selon lui, les bergers ont été contraints de vendre leurs bêtes émaciées pour presque rien aux bouchers, qui ont jeté les peaux.

"La plupart d'entre nous n'avons pas les moyens de racheter du bétail et aujourd'hui nos vies sont ruinées", déplore le jeune homme de 19 ans, un matin frais de début d'hiver.

 

Des pluies légères en octobre ont temporairement soulagé les malheurs des éleveurs mais le ciel s'est éclairci depuis.

Lorsqu'on leur demande s'ils sont inquiets pour la saison prochaine, plusieurs fermiers donnent une réponse typiquement afghane, à l'instar d'Aynoddin, un autre éleveur de moutons Karakul: "S'il y a la sécheresse, Dieu décidera, donc je ne m'inquiète pas".

- La sécheresse devient la norme -

Nombre d'habitants de Balkh n'ont aucune compréhension de l'impact du changement climatique, faute d'un accès suffisant à l'information et à l'éducation. Mais tous constatent un changement.

La dernière grande sécheresse dont ils se souviennent remonte à environ 10 ans. Avant cela il n'y en avait pas eu depuis un demi-siècle, selon eux.

Le Pnud a noté qu'à partir de cette année les épisodes de sécheresses deviendraient la norme, accélérant la désertification et la perte de sols arables.

 

Et lorsque la pluie arrive enfin, c'est sur un sol sec qui ne peut l'absorber. Au printemps dernier, des crues soudaines ont balayé des villages et champs entiers.

Dans un pays à la démographie galopante, où le chômage est l'un des principaux moteurs de la guerre et la nourriture une rareté dans de nombreux endroits, de nouvelles pertes de terres agricoles ne feront qu'aggraver la pauvreté et l'insécurité.

La Global Adaptation Initiative, menée par l'université américaine de Notre Dame, classe aujourd'hui l'Afghanistan au 173e rang sur 181 pays pour leur vulnérabilité face au changement climatique et leur capacité à s'y adapter.

En 2018, la sécheresse a fait 250.000 déplacés. Un an plus tard, faute de récoltes, l'ONU a estimé que la moitié de la population rurale du pays, soit 13,5 millions d'habitants, se trouvait en insécurité alimentaire.

 

Le coût humain est évident dans un camp pour déplacés aux abords de Mazar-i-Sharif. Des rangées de tentes blanches fournies par l'ONU abritent des centaines de familles. La principale source d'eau est un grand réservoir collectif.

Shamayel, une mère de 35 ans originaire de la province de Faryab (nord-ouest), dit être là avec sa famille pour fuir le conflit et la sécheresse.

Elle qui tissait des tapis kilim traditionnels colorés a dû s'arrêter quand le prix de la laine a flambé, passant de 17 à 28 euros pour sept kilos en deux ans. Le pelage des moutons abattus ou tués par la sécheresse était trop abimé.

© 2020 AFP

En novembre 2017, la compagnie pétrolière angolaise Sonangol ordonne via à sa banque d'effectuer trois virements d'une valeur d'environ 58 millions de dollars au profit de Matter Business Solutions, l’une des sociétés détenues par le couple dos Santos-Dokolo, au lendemain du limogeage d’Isabel dos Santos à la tête de l’entreprise publique. L’information mise au jour par l’ICIJ n’est qu’une partie des révélations sur le tentaculaire réseau d’entreprises de la fille de l’ancien président, qui aurait également détourné les fonds de Sodiam, la société angolaise chargée de la vente des diamants extraits dans le pays.

Le consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a épluché 715 000 documents financiers, avant de faire des révélations dimanche dernier sur « comment la femme la plus riche d'Afrique [Isabel dos Santos, ndlr] a exploité les liens familiaux, les sociétés fictives et les accords internes pour construire un empire » ?

Les documents en question sont constitués de courriels, de mémos internes des entreprises des dos Santos, des contrats, des rapports de consultants, des déclarations de revenus, des audits privés et des vidéos de réunions d'affaires. Les contenus (langues portugaise et anglaise) remontent à 1980, avec un accent particulier sur la dernière décennie. Dos Santos, son mari et leurs intermédiaires ont construit un empire de plus de 400 entreprises et filiales dans 41 pays, dont au moins 94 dans des juridictions comme Malte, Maurice et Hong Kong. Au cœur d'un montage complexe, à travers des sociétés-écrans ou offshore, des pratiques d'optimisation fiscale, des détournements de fonds publics ont été révélés. Des transactions illégales via la société publique Sonangol, fleuron de l'économie nationale, mais aussi de la compagnie minière Sodiam, la société nationale chargée de la vente des diamants extraits du pays.

58 millions versés par Sonangol à la société dos Santos

Selon les documents consultés, les investissements dans le secteur des énergies débutent véritablement en 2005. A l'époque, la société Amorim, du milliardaire portugais Américo Amorim proche de la famille présidentielle et Sonangol ont conclu un accord qui donnerait au couple Isabel Dos Santos et Sindika Dokolo une participation dans une société d'énergies à un prix avantageux. C'était leur premier accord international majeur.

Le milliardaire portugais et Sonangol ont formé une société d'investissement, Amorim Energia BV, qui a ensuite repris un tiers de la société d'énergies portugaise, Galp Energia.« L'objectif était de travailler sur l'ensemble de la chaîne [d'approvisionnement en pétrole, ndlr], de la production aux pompes, en passant par les raffineries », a déclaré Dokolo à nos confrères de RFI. « Sonangol n'avait ni les relations ni les compétences nécessaires pour élaborer un plan d'affaires aussi ambitieux », a-t-il ajouté.

« Je gère des entreprises depuis longtemps, en commençant par les petites, en les construisant, en passant par toutes les étapes de la réussite d'une entreprise », déclarait en avril 2017 Isabel dos Santos, alors à la tête de Sonangol.

Toujours est-il que les données à charge restent lourdes. Le mercredi 15 novembre 2017, à 13h31, l'agence de presse angolaise annonçait le licenciement d'Isabel dos Santos à la tête de Sonangol. A 18h30 dans la même journée, Sonangol a demandé à ses banquiers portugais de verser 38 millions de dollars sur le compte bancaire de Matter Business Solutions, une société basée à Dubaï détenue par Paula Oliveira, partenaire commercial de dos Santos, révèlent les documents. Dos Santos a déclaré qu'elle avait approuvé l'ordre de transfert avant son licenciement. « Les honoraires payés à Matter pour ses services de conseil ont été légitimement payés et entièrement enregistrés sur le compte de Matter », ont déclaré les avocats du clan dos Santos.

Au total, selon les dossiers confidentiels de Sonangol examinés par l'ICIJ, la banque de la compagnie pétrolière a effectué trois paiements d'une valeur d'environ 58 millions de dollars à Matter Business Solutions le lendemain de l'annonce du licenciement de la femme d'affaires, soit le 16 novembreLe pillage dénoncé se serait également étendu à l'Angolan national diamond trading company (Sodiam),  la société d'Etat chargée de contrôler et de superviser l'achat, la vente et l'exportation/importation de diamants en Angola.

Sodiam, l'autre scandale

En 2010, Sindika Dokolo a incorporé deux sociétés maltaises pour acquérir une participation majoritaire dans le tour de table d'un joaillier suisse de luxe en difficulté, du nom de De Grisogono, . Son partenaire commercial dans l'accord était l'agence angolaise de négoce de diamants, Sodiam, copropriétaire des entités maltaises. L'idée de Dokolo a été de créer une entreprise contrôlant l'industrie angolaise du diamant, de l'extraction au polissage, en passant par la vente au détail, a-t-il déclaré à l'ICIJ par l'intermédiaire de ses avocats.

La Sodiam a aidé à financer l'acquisition et a prêté à la société de joaillerie plus de 120 millions de dollars au total, selon les archives. Dokolo - qui a investi ses propres fonds dans la société de bijoux - avait « le plein contrôle de la direction », selon un projet de convention d'actionnaires issu des documents divulgués.

Depuis, la société d'Etat angolaise de négoce de diamants a rompu ses liens avec dos Santos et ses permis d'exploration de diamants ont été révoqués. Le patron de la société d'Etat de diamants, Eugénio Pereira Bravo da Rosa, a déclaré aux partenaires de l'ICIJ que l'investissement de la société étatique dans le secteur des bijoux de luxe de Dokolo était une catastrophe financière. La société s'attend à ce que les pertes sur l'accord dépassent les 200 millions de dollars.

LaTribuneAfrique

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