Baye Salla Mar

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La production industrielle d’or au Mali a battu un nouveau record en 2019 en atteignant 65,1 tonnes, soit une progression de 7 % par rapport à 2018. Troisième producteur d’or en Afrique, le Mali a adopté un plan de développement du secteur minier et pétrolier 2019-2023, pour mieux en tirer profit.

En dépit d'une situation sécuritaire délétère, le Mali connaît une hausse significative de sa production industrielle d'or. Cette dernière a augmenté de 7 % en 2019 pour atteindre un record de 65,1 tonnes. C'est le bilan dressé par le ministère des Mines qui a publié le 15 janvier de nouveaux chiffres sur les performances du secteur minier. Une hausse imputée partiellement aux résultats de la mine de Syama dans le sud du pays, exploitée par l'australien Resolute mining. Ce dernier entend confirmer la tendance haussière de sa production et récolter 260 000 tonnes d'or en 2020.

Le Mali a produit, 50,5 t d'or en 2015, puis 50,9t en 2016, et 60,8 tonnes du précieux minerai en 2018, affichant une progression de 20 % par rapport à l'année 2017. En 2019, le pays a récolté 65,1 tonnes d'or dans la production industrielle. Des volumes auxquels il faudra ajouter les 6 tonnes d'or de la production artisanale, estimée par la chambre de commerce. Avec une production annuelle totale de 71 tonnes d'or, le Mali reste le troisième producteur africain derrière l'Afrique du Sud et le Ghana et devant le Soudan qui lui avait ravi sa place.

 Le Mali mise sur son secteur minier, qui veut faire participer davantage au financement de son développement économique. Lors de son conseil de ministre du 15 janvier, le gouvernement a décidé de franchir une nouvelle étape dans son plan de développement du secteur. «  Sur le rapport du ministre des Mines et du pétrole, le conseil des ministres a adopté un projet de décret portant approbation du document de politique nationale de développement du secteur minier et pétrolier et son plan d'actions 2019-2023 », précise le communiqué publié à l'issu du conseil des ministres.

LatribuneAfrique

La Guinée équatoriale maintient son ambition de se positionner en hub pétrolier et gazier de la région. Le pays qui a connu un marasme économique suite à la crise pétrolière de 2014 tente un timide redressement appuyé par la hausse des prix du baril. Alors que l'économie est en récession, Malabo expose ses réformes, jugées insignifiantes dans un contexte de corruption généralisée, dénoncée par les opposants au régime d’Obiang.

La Guinée équatoriale devrait produire 140 000 barils de pétrole par jour à partir d'octobre 2020, contre 120 000 barils actuellement, a annoncé Gabriel Obiang Lima, le ministre du Pétrole début janvier. Les 20 000 barils suppléments seront tirés de nouveaux champs pétroliers du pays et plus précisément du gisement S-5 du bloc offshore S, découverte en novembre dernier par le pétrolier américain Kosmos Energy. C'est le premier puits, issu d'une campagne de forages en cours jusqu'à l'année prochaine. La Guinée équatoriale a été confrontée à une arrivée à maturité de ses plus importants gisements en production, occasionnant une baisse des volumes de production. Pour relever le niveau de production, le pays d'Afrique centrale prévoit de lancer un nouveau cycle d'octroi de licences pétro-gazières, d'ici juin ou décembre 2020. Malabo avait déjà lancé un cycle d'octroi de 26 licences, dont 24 en offshore et deux en onshore en avril dernier.

L'idée est de se positionner en hub gazier de la sous-région. Le pays d'Afrique centrale dépendait des hydrocarbures pour 56 % de son PIB, pour 95 % de ses exportations et 80 % de ses recettes fiscales, selon les chiffres de la Banque africaine de développement (BAD) en 2017.

Une économie en berne

Au cours de la période 2015-2018, le PIB réel de la Guinée équatoriale a baissé de près de 29 %, après quatre années consécutives de récession due à la chute des prix pétroliers et à l'absence de diversification de son économie. En 2018, le taux de croissance du PIB réel a poursuivi son déclin, tombant à -7,9 %, contre -2,9 % en 2017, plombée par la chute de la production pétrolière (-14 %). Les croissances resteront négatives en 2019 (-2,7 %) et en 2020 (-2,5 %) suite à une baisse de la production d'hydrocarbures et à des ajustements budgétaires. Le gouvernement compte sur des Investissements Directs Etrangers (IDE) supplémentaires dans le secteur pétrolier pour relancer la production dans les prochaines années. La croissance devrait redevenir positive en 2021, pour le pays qui a tenté des réformes.

Les tentatives de réformes

Dans le cadre de son année d'investissement, le gouvernement de Malabo mise sur le développement des infrastructures minières et énergétiques telles que les raffineries, une centrale électrique alimentée au gaz, mais aussi des réservoirs de stockage. Le pays ambitionne notamment de devenir raffineur et producteur de produits pétroliers d'une capacité de 20 000 à 30 000 barils par jour. Pour développer les compétences locales dans le secteur pétrolier met en place une académie d'ingénierie et une société de formation dédiée à la promouvoir de la formation professionnelle et une éducation de qualité pour les citoyens équato-guinéens.

Dans sa quête de financement pour redresser son économie, la Guinée équatoriale a bénéficié d'un programme de prêt de 280 millions de dollars de la part du FMI. Et ce, malgré les vives critiques d'ONG internationales comme Oxfam, Human watch Right (HWR) ou encore Amnesty International qui ont désapprouvé la décision. Elles estiment que l'appui du FMI à la Guinée équatoriale devrait être conditionnés par des résultats tangibles dans les réformes, ainsi la lutte contre la corruption du pays où le fils du président, également vice-président, fait l'objet d'une série de plaintes pour corruption.

LatribuneAfrique

Le Qatar, pays riche en gaz, a signé dimanche un accord de 470 millions de dollars pour la construction de sa première centrale solaire par une coentreprise incluant le géant français Total, a annoncé le ministère de l'Energie.

"La capacité sera d'environ 800 mégawatts, soit 10% de la demande (nationale) en période de pointe", a déclaré à la presse le ministre de l'Energie, Saad al-Kaabi.

"Ce sera la plus grande centrale (solaire) construite par Total", a de son côté indiqué le PDG du géant français, Patrick Pouyanné.

Classés parmi les plus mauvais élèves de la planète en terme d'empreinte écologique, les pays du Golfe, qui dépendent fortement du pétrole et du gaz, ont investi des dizaines de milliards de dollars dans des projets d'énergie "propre", principalement dans le solaire et le nucléaire.

La centrale Al-Kharsaah, qui sera érigée sur 10 km2 près de la capitale Doha, devrait être achevée en 2022, année de la Coupe du monde de football qui se déroulera dans le petit émirat de la péninsule arabique.

 

Des entreprises d'Etat du Qatar contrôleront 60% du capital, Marubeni détiendra 51% du reste et Total 49%.

Al-Kharsaah est relativement modeste comparées à d'autres centrales solaires de la région. Celle de Sweihan, près de la capitale des Emirats arabes unis, Abou Dhabi, l'une des plus grandes au monde, produit 1.177 mégawatts.

Le premier réacteur nucléaire civil des Emirats arabes unis commencera lui à fonctionner d'ici "quelques mois", ont indiqué lundi dernier des responsables du secteur énergétique de ce pays, après de nombreux reports liés entre autres au respect des normes de sécurité.

Le démarrage de ce réacteur, le premier des quatre formant la centrale nucléaire de Barakah, était prévu à l'origine fin 2017.

© 2020 AFP

Plusieurs centaines d'activistes du climat ont entamé dimanche dans les Alpes suisses une marche de trois jours pour rejoindre la station de Davos (est), où se tient la semaine prochaine la 50e édition du Forum économique mondial (WEF).

Les militants de tous âges, qui s'étaient d'abord rassemblés en fin de matinée sur la place de la gare de Landquart, une localité des Grisons, ont appelé le WEF et les dirigeants à prendre leurs responsabilités sur la question du climat, avec des pancartes indiquant notamment: "Il n'y a pas de planète B!"

"La question climatique, c'est le thème numéro 1, et cela doit tout simplement être le thème numéro 1 à Davos également et les participants doivent le reconnaître, ils doivent aller dans cette direction, c'est essentiel", a déclaré à l'AFP Katherine, retraitée de Zurich.

Les autorités n'ont autorisé que les deux premiers jours de la marche, entre Landquart et Klosters, mais pas la dernière étape jusqu'à Davos. Les activistes ont annoncé qu'ils la poursuivraient quand même en passant par des sentiers de randonnée.

 

Le coup d'envoi de cette marche du climat d'une quarantaine de kilomètres a été donné à 13h30 dans une ambiance festive, au son des cors des Alpes.

Les activistes se sont élancés dans les rues de Landquart, derrière une banderole: "Crise du climat: un échec économique mondial".

"Nous voici avec 700 personnes qui marchent vers Davos. C'est incroyable, c'est une solidarité incroyable. Ils comprennent l'immoralité de Davos, l'immoralité d'une classe milliardaire qui se réunit chaque année pour célébrer ses excès", a lancé à l'AFP Njoki Njoroge Njehu, jeune militante kenyane pour le climat, qui avait fait un discours vendredi lors d'une manifestation dans la ville suisse de Lausanne.

La jeune militante suédoise Greta Thunberg, qui avait participé à la marche dans les rues de Lausanne, n'était en revanche pas de la partie à Landquart.

 

Elle est attendue mardi au WEF, où elle doit s'adresser aux participants, juste après le discours du président américain Donald Trump, vedette de cette édition Forum économique mondial de Davos.

Une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus la semaine prochaine (21 au 24 janvier) dans cette station de sports d'hiver. Ils seront aux côtés de plus de 2.800 participants.

Dans un communiqué, le WEF a indiqué que le "changement climatique est un thème clé de Davos 2020", expliquant avoir envoyé une lettre aux chefs d'entreprise qui vont y participer pour les inviter à atteindre la neutralité carbone pour 2050.

© 2020 AFP

De nombreux appels circulent dimanche sur les réseaux sociaux au Soudan pour sauver cinq lions d'Afrique "mal-nourris et malades", entraînant un afflux de visiteurs dans un parc zoologique de Khartoum où ils vivent dans des cages.

Les cinq fauves sont réunis au parc d'Al-Qureshi, situé dans un quartier aisé de la capitale soudanaise, et souffrent depuis des semaines du manque de nourriture et de médicaments.

"J'ai été bouleversé en voyant ces lions aux os saillants", a écrit Osman Salih sur Facebook avec le hashtag #Sudananimalrescue ("sauver les animaux du Soudan"), lançant ainsi le début d'une campagne de soutien pour venir en aide aux félins. "J'exhorte les gens et institutions qui se sentent concernés à les aider."

Selon des responsables du parc --qui dépend principalement des subventions de la municipalité-- et des vétérinaires, l'état de santé des cinq animaux s'est détérioré ces dernières semaines et certains ont perdu deux tiers de leur masse corporelle.

 

"La nourriture n'est pas toujours accessible et nous devons souvent l'acheter avec notre propre argent", affirme à l'AFP Issameddine Hajjar, un des responsables du parc.

Dimanche, une foule de citoyens, de volontaires et de journalistes ont afflué au parc pour voir les lions après que des photos d'eux sont devenues virales sur les réseaux sociaux.

L'un des cinq fauves, souffrant de déshydratation, était attaché à une laisse et nourri par perfusion tandis que des morceaux de viande pleins de mouches étaient éparpillés sur le sol près des cages, selon un journaliste de l'AFP sur place.

D'après un autre membre du personnel, la dégradation générale de l'état du parc affecte la santé des animaux.

"Ils souffrent de maladies graves, ils sont malades et semblent mal nourris", explique Moataz Mahmoud, un des gardiens.

Le nombre de lions au Soudan n'est pas connu, mais plusieurs sont réunis au parc de Dinder, à la frontière avec l'Ethiopie.

 

Les lions sont une espèce "vulnérable", selon l'Union internationale pour la conservation de la nature. Leur population en Afrique a baissé de 43% entre 1993 et 2014 et seulement 20.000 survivent aujourd'hui.

Un an et un mois après le début d'un soulèvement contre le président Omar el-Béchir, destitué en avril, le Soudan affronte une grave crise économique, en partie alimentée par 20 ans d'embargo américain (1997-2017), en raison de son soutien présumé à des groupes islamistes.

© 2020 AFP

La Malaisie a renvoyé 150 conteneurs de déchets plastiques illégaux vers leurs pays d'origine, dont 43 vers la France, ont annoncé lundi les autorités en soulignant que le pays d'Asie du Sud-Est ne voulait pas devenir une "décharge" pour les pays développés.

Les pays de la région peinent à faire face à l'arrivage massif de conteneurs de déchets depuis la décision de la Chine en 2018 de cesser l'importation de déchets plastiques destinés à son industrie du recyclage, obligeant les pays développés à trouver de nouvelles destinations pour leurs déchets.

Les autorités malaisiennes "vont prendre les mesures nécessaires pour s'assurer que la Malaisie ne devienne pas la décharge du monde", a souligné la ministre de l'Environnement Yeo Bee Yin.

Le ministère de l'Environnement "continuera à se battre contre la pollution, notamment les déchets plastiques", a-t-elle expliqué à des journalistes depuis la ville de Butterworth, qui abrite un port important dans le nord du pays et d'où plusieurs conteneurs sont partis.

 

La Malaisie a indiqué avoir renvoyé 150 conteneurs contenant quelque 3.737 tonnes de déchets, dont 43 vers la France, 42 vers le Royaume-Uni, 17 vers les Etats-Unis et 11 vers le Canada.

Le pays compte en expédier encore 110 prochainement, dont 60 vers les Etats-Unis, a relevé la ministre.

Le marché mondial du recyclage a été plongé dans le chaos après la décision de la Chine de fermer sa porte à la majorité des types de déchets plastiques en 2018. De nombreuses entreprises chinoises de recyclage ont été délocalisées en Malaisie, entraînant un afflux de déchets souvent illégal.

Les capacités de recyclage en Malaisie sont bien inférieures aux arrivages et certaines localités sont submergées par les déchets.

Les pays exportateurs de déchets et les compagnies maritimes ont assumé le coût du retour des conteneurs, selon la ministre.

 

"Nous ne voulons pas payer un seul centime. Les gens envoient des ordures chez nous, nous ne sommes pas censés payer pour les renvoyer", a déclaré Mme Yeo.

Plusieurs pays d'Asie du Sud-Est ont pratiqué la même politique ces derniers mois.

L'Indonésie a réexpédié plusieurs centaines de conteneurs vers leurs pays d'origine et les Philippines ont renvoyé l'été dernier au Canada un cargo contenant une soixantaine de conteneurs après un long conflit.

© 2020 AFP

Des orages accompagnés de grêlons se sont abattus lundi sur certaines régions de l'est de l'Australie après des tempêtes de sable et de poussière "apocalyptiques" sur d'autres zones déjà sinistrées par les incendies qui ravagent le pays depuis plusieurs mois.

Canberra a été lundi le théâtre d'une violente averse de grêle qui a arraché des branches d'arbres.

Les services d'urgence ont demandé aux gens de mettre leurs voitures à l'abri et de ne pas les laisser sous les arbres ou les lignes électriques.

Le Bureau de météorologie a exhorté les habitants de la Nouvelle-Galles du Sud, y compris ceux de Sydney, à se préparer à l'arrivée de la tempête.

"De violents orages risquent de faire des dégâts, de générer des vents destructeurs, peut-être d'énormes grêlons et de fortes précipitations susceptibles d'entraîner des crues soudaines dans les prochaines heures", a indiqué le Bureau.

 

- "Film apocalyptique" -

Deux personnes de 16 et 24 ans qui se trouvaient dans les très touristiques Montagnes bleues ont dû être hospitalisées après avoir été blessées par la foudre.

"Elles ont de la chance d'être en vie", a déclaré dans un communiqué Greg Marshall, directeur des ambulances de Nouvelle-Galles du Sud.

"A un centimètre près, elles recevaient directement la foudre, ce qui aurait pu être fatal", a-t-il ajouté. Les deux étaient lundi dans un état stable.

De spectaculaires images filmées pendant le week-end dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud ont en outre montré la progression d'un gigantesque mur de poussière et de sable sur des localités de l'arrière-pays.

A Dubbo notamment, à 400 km au nord de Canberra, des habitants ont décrit comment l'obscurité s'était faite en pleine journée.

"Nous sommes habitués à devoir ramasser en vitesse le linge, à éteindre les clim' et à fermer portes et fenêtres avant l'arrivée d'une tempête de poussière", a raconté à l'AFP Ashleigh Hull. Mais cette tempête était "beaucoup plus spectaculaire", a-t-elle poursuivi.

 

"Honnêtement, c'était comme dans un film apocalyptique, une énorme vague qui arrive, vraiment impressionnante, mais je préférerais qu'elle apporte de la pluie et pas de la poussière", a-t-elle dit.

- Matches reportés à l'Open d'Australie -

Melbourne, capitale de l'Etat du Victoria (sud), a également essuyé un très violent orage de grêle dimanche soir. Lundi après-midi, tous les matches se disputant en extérieur dans la ville dans le cadre de l'Open d'Australie de tennis ont dû être reportés en raison d'intenses pluies.

Cette première étape du Grand Chelem avait déjà vu mardi et mercredi derniers ses qualifications compliquées par une très mauvaise qualité de l'air en raison de la fumée des incendies.

Dans cet Etat du Victoria, où des feux brûlent toujours, les précipitations ont été accueillies avec soulagement, mais les autorités ont aussi mis en garde contre les risques accompagnant ces fortes pluies.

 

Le Premier ministre du Victoria Daniel Andrews a expliqué que cela présentait notamment des dangers pour les personnes maniant des véhicules lourds pour accéder aux zones touchées par les incendies. Le risque de glissement de terrain est également réel dans des zones montagneuses dont le couvert végétal a brûlé.

Cette humidité offre aussi un répit dans la lutte contre les incendies sur la côte Est. Mais les autorités ont averti que la saison des feux de forêt était loin d'être terminée.

Les incendies se produisent chaque année sur l'immense île-continent au moment du printemps austral. Mais la saison des feux a été particulièrement précoce et intense cette fois, en raison d'une sécheresse prolongée en Australie, qui est selon les scientifiques directement liée au réchauffement climatique.

Les terres qui ont brûlé depuis septembre forment ensemble une superficie plus grande que le Portugal. En plus d'avoir détruit plus de 2.000 maisons, les incendies ont également fait au moins 29 morts.

 

Cette crise est aussi écologique puisque les chercheurs estiment qu'un milliard d'animaux pourraient avoir péri.

Des experts ont également estimé qu'elle entraînerait pour l'Australie un manque à gagner dans le secteur touristique se mesurant en milliards de dollars.

Le gouvernement a annoncé ce week-end une enveloppe de 76 millions de dollars australiens (47 millions d'euros) d'aide pour le secteur du tourisme.

© 2020 AFP

Plus de sacs en plastique ni de pailles ni de gobelets jetables : la Chine, premier pollueur mondial, va bannir dès cette année plusieurs produits à usage unique dans les grandes villes afin de réduire les déchets et la pollution.

Quarante années d'un développement économique effréné ont créé des habitudes de gâchis dans le pays aux 1,4 milliard d'habitants.

Le géant asiatique a produit en 2017 pas moins de 210 millions de tonnes de déchets, selon la Banque mondiale, qui avertit que le total pourrait atteindre les 500 millions de tonnes en 2030.

Dimanche, la Commission nationale du développement et de la réforme et le ministère de l'Environnement ont annoncé un plan sur cinq ans pour réduire la consommation de plastique.

Outre les sacs jetables et les pailles alimentaires, le polystyrène et la vaisselle jetable devront disparaître dès cette année.

 

Cette dernière est, avec les boîtes de déjeuner jetables, massivement utilisée dans le pays alors que les services de livraison de repas à domicile ont connu un développement fulgurant ces dernières années.

Dans les hôtels, il faudra tourner la page sur l'habitude de remettre gracieusement des peignes ou des brosses à dents ou d'autres objets en plastique après la fin 2022.

Objectif: réduire de 30% sur cinq ans l'utilisation de plastique.

Si le plan paraît ambitieux, sa mise en place reste à démontrer, prévient l'écologiste Ma Jun, à la tête de l'Institut des affaires publiques et environnementales (IPE), financé par des dons privés.

Et de rappeler que dès 2008, le pays a pris des mesures pour interdire la gratuité des sacs en plastique. Aujourd'hui, la réglementation est encore loin d'être appliquée à la lettre.

 

- Des océans poubelles -

La Chine assure promouvoir des alternatives tels que les sacs en tissu, les sacs en papier et les sacs de courses dégradables.

"Les autorités ont bien fait de mettre fin à la gratuité des sacs en plastique dans les commerces", assure à l'AFP M. Ma.

Les articles à usage unique représentent environ 70% des déchets de plastique qui jonchent le milieu marin.

L'été dernier, un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) lançait l'alerte quant aux dangers à long terme sur l'environnement et la santé humaine.

"Aujourd'hui, ils (les pouvoirs publics) doivent travailler avec les plateformes de commerce en ligne pour mettre en oeuvre la réglementation", assure M. Ma.

Le document appelle d'ailleurs très explicitement les entreprises du secteur à réduire les déchets et les plastiques jetables.

Dans un pays où la livraison de colis à domicile a pris une ampleur considérable, les emballages postaux sont également devenus un fléau.

 

Aux termes de la nouvelle directive, des régions très peuplées comme les villes de Pékin et Shanghai et la province du Jiangsu (est) interdiront l'usage des emballages non biodégradables à partir de la fin 2022.

Chaque année, la "fête des célibataires", le plus gros événement mondial de commerce en ligne, donne lieu à lui seul à la livraison de 2,3 milliards de colis en une seule journée...

Shanghai, en pointe sur les questions d'environnement, a lancé l'an dernier le programme de tri et de recyclage des déchets le plus ambitieux jamais mis en oeuvre en Chine. Il doit progressivement être déployé dans toutes les villes du pays d'ici 2025, à commencer par Pékin dès mai de cette année.

© 2020 AFP

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