Baye Salla Mar

Baye Salla Mar

Même Donald Trump s'y met: au forum de Davos, chacun y allait mardi de sa promesse de planter des arbres pour lutter contre le changement climatique, sans totalement convaincre les militants de l'environnement.

C'est chaque année l'un des stands les plus courus dans la rue principale de la douillette station de ski suisse, qui se transforme fin janvier en podium de l'élite économique et mondiale: celui de Zurich Insurance, qui distribue de gros bonnets bleus que l'on s'arrache pour se protéger contre les températures hivernales.

Mais cette année, il y a une nouveauté: l'assureur promet de planter un arbre pour chaque couvre-chef offert. Mardi après-midi, au premier jour du Forum économique mondial, le compteur affichait 5.250.

Planter des arbres pour compenser les émissions de CO2, voilà une idée qui trouve beaucoup d'écho à Davos.

Jusqu'au président américain Donald Trump qui a promis mardi de rejoindre l'initiative "1.000 milliards d'arbres" (à planter ou à sauver) lancée par les organisateurs du Forum économique mondial (World Economic Forum, WEF).

 

Selon le WEF, il s'agit de monter une plateforme pour "unifier" les initiatives en faveur de la plantation ou de la conservation de forêts dans le monde.

"Les arbres sont l'un des meilleurs moyens de capter le gaz carbonique et d'arrêter les pires effets du changement climatique", selon Marc Benioff, patron de l'éditeur de logiciels Salesforce, partenaire financier de ce projet.

Le vice-Premier ministre chinois Han Zheng a lui parlé mardi d'un programme "de grande valeur", vantant les propres efforts de reforestation de la Chine, qui est selon lui "prête à partager son expérience avec d'autres pays."

Cet engouement est vu avec une certaine réserve par les militants de l'environnement, à commencer par la jeune Suédoise Greta Thunberg, invitée de marque à Davos cette année.

"Nous ne vous disons pas de +compenser vos émissions+ simplement en payant quelqu'un d'autre pour planter des arbres dans des endroits comme l'Afrique, alors que dans le même temps des forêts comme l'Amazonie sont massacrées à une bien plus grande vitesse", a-t-elle déclaré.

 

"Planter des arbres est une bonne chose, bien sûr, mais c'est très loin de ce qu'il faudrait faire", a dit l'activiste suédoise, pour qui il faut réduire de toute urgence les émissions de CO2, et non seulement les compenser.

Même réaction de colère chez Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International: "Nous devons absorber des volumes massifs de CO2 pour éviter une vraie catastrophe, mais l'idée de planter des arbres pour compenser la poursuite de la pollution venant des émissions existantes de carburants fossiles, ce n'est tout simplement pas crédible", a-t-elle indiqué à l'AFP à Davos.

"Plus encore: c'est continuer sur la voie d'une solution erronée. Le simple fait que le Forum puisse encourager à planter des arbres plutôt qu'à réduire le problème montre à quel point (ses participants) sont déconnectés et loin de réaliser ce que cela signifie que de laisser une société vivable à ses enfants", s'est-elle insurgée.

 

Nombre d'entreprises représentées à Davos, comme par exemple les géants pétroliers Shell ou Total, ont depuis longtemps annoncé des projets de compensation carbone passant par la plantation d'arbres, et ce schéma est également mis en place par des compagnies aériennes.

Des experts appellent toutefois à la prudence, à cause de l'éventuelle concurrence avec des cultures vivrières; ou de l'utilisation d'essences à croissance rapide, eucalyptus ou pins, susceptibles de perturber les écosystèmes locaux.

© 2020 AFP

C'est un plan de survie inédit. Alors que la majorité des cacaoculteurs vivent avec moins de trois dollars par jour, les deux plus gros producteurs de cacao au monde, la Côte d'Ivoire et le Ghana, ont noué une alliance pour remonter les prix du cacao, trop instables et bas. Si les industriels comme Mars et Cargill ont publiquement soutenu cette démarche, un contrôle des prix pourrait en réalité être contre-productif. 

La situation dans laquelle vivent les producteurs de cacao est désastreuse. Selon un rapport de la Banque mondiale paru cet été, en Côte d’Ivoire, plus de la moitié des cacaoculteurs vivent sous le seuil de pauvreté. La Côte d'Ivoire et le Ghana représentent plus de 65 % de la production mondiale du cacao. D’où la récente alliance, inédite, réalisée entre les deux pays pour contraindre les industriels à remonter les prix, très instables et en baisse depuis des années.

Les deux nations, pourtant concurrentes, ont menacé les grands groupes de ne plus les fournir si un prix plancher n’était pas fixé. Après négociation, c’est l’idée d’une prime de 400 dollars la tonne qui a fait son chemin. Même si son système n’a pas été clairement révélé, elle sera destinée aux producteurs et permettra d’abonder un fonds pour la filière en cas de panne.

Mars, Cargill… Le soutien officiel des industriels

"Il faut avoir en tête que les cours mondiaux, c’est de la spéculation, et je pense que les industriels sont conscients de l’impératif de mieux payer les producteurs, ne serait-ce que pour la durabilité de la filière", a affirmé à Mediapart Yves Brahima Kone, président ivoirien du Conseil café-cacao (CCC). Plusieurs groupes ont ainsi publiquement affiché leur soutien à une revalorisation du prix du cacao. Cargill, le leader mondial de la transformation de cacao a publié un communiqué dans lequel il dit partager "l’ambition des gouvernements du Ghana et de la Côte d’Ivoire d’améliorer les revenus des producteurs de cacao et d’assurer la durabilité à long terme".

Pour Mars, "l’augmentation des revenus des producteurs" est même "la clé d'un secteur du cacao prospère", a ainsi expliqué au Wall Street Journal Joseph Gerbino, directeur mondial des communications du groupe. Ainsi, depuis le mois d’août, le cours du cacao a bondi de 20 % pour atteindre 2 570 dollars la tonne. L'accueil bienveillant de ces deux industriels constitue un fort enjeu réputationnel. La filière du chocolat a pendant longtemps été pointée du doigt pour ses dérives, du travail des enfants à la dégradation de l'environnement. Et les consommateurs ont désormais conscience de ces enjeux.

Une augmentation du prix contre-productive ? 

Mais à long terme, le travail de ce "cartel du cacao" pourrait s’avérer contre-productif. C’est en tout cas l’analyse de plusieurs experts du marché."L’intervention sur le marché ne fonctionne pas", assure dans le Financial Times Jean-François Lambert, ancien banquier et consultant en matières premières. Et le journal d’expliquer : "Bien que ce soit la première fois que les gouvernements ivoirien et ghanéen coopèrent dans le secteur du cacao, le marché est jonché de tentatives des pays producteurs de contrôler les flux d’approvisionnement et de consolider les prix, ce qui n’a fait qu’exacerber l’effet "montagne russes" des cours". 

Les experts craignent en effet que l’augmentation du prix de la fève noire engendre une hausse de la production et donc un excédent qui provoquera à nouveau une baisse des prix. La difficulté sera au final de limiter la production. "Comment allez-vous dire aux agriculteurs de produire moins si c’est la seule manière de gagner leur vie ?", s’interroge dans Investing.com Cobus de Hart, économiste à NKC African Economics. "Le pétrole peut rester dans le sol, mais il va être difficile d’amener les agriculteurs à arrêter de produire", explique-t-il par analogie avec le cartel de l'Opep.

NOVETHIC

Utiliser du gaz carbonique (CO2) pour récupérer les métaux rares contenus dans votre vieux téléphone ? En d'autres termes, avoir recours à un déchet pour recycler d'autres déchets ? C'est la piste prometteuse ouverte par des chercheurs lyonnais.

"Il s'agit du premier usage du CO2 à des fins de développement durable", souligne l'Institut de chimie et biochimie moléculaires et supramoléculaires (ICBMS - Université Lyon 1/CNRS/CPE/Insa Lyon) à l'origine de cette innovation.

Le CO2 rejeté dans l'atmosphère par les moteurs à combustion est l'un des principaux facteurs du réchauffement climatique. Mais ce gaz accusé de tous les maux possède aussi des caractéristiques intéressantes pour les industriels.

Au Texas, il est ainsi réinjecté dans les puits de pétrole pour en améliorer le rendement en mettant à profit ses capacités "extractantes".

Mais, dans une logique plus durable, il peut aussi servir à récupérer les métaux rares ou précieux contenus dans les déchets électroniques, offrant une alternative à leur fonte, coûteuse en énergie, ou à leur solubilisation, qui recourt à des produits polluants, affirment les chercheurs lyonnais.

 

L'un deux, Julien Leclaire, rappelle que les industriels savent depuis longtemps capter le CO2 en le faisant absorber par des solutions liquides d'amines, des composés organiques dont certains existent à l'état naturel.

Les molécules issues de la combinaison des amines et du CO2 sont accessoirement capables de s'associer avec divers métaux. Pour chaque amine, un ou plusieurs composés peuvent se former en s'unissant au gaz.

"Speed dating"

En modulant la quantité de CO2 et le solvant utilisé, on arrive à ce que les métaux dissous dans le liquide se déposent les uns après les autres au fond d'un récipient avec un haut niveau de pureté.

"Notre apport, c'est d'avoir décodé cette correspondance, d'avoir déterminé quelle amine utiliser pour quel métal", explique Julien Leclaire.

"C'est comme dans un speed dating: quelle combinaison de qualités de l'un et de l'autre (d'amines et de CO2) va permettre d'arriver au meilleur mariage".

 

La méthode permet d'obtenir des métaux très purs, même en utilisant du gaz carbonique "sale". Démonstration faite illico par le Pr Leclaire, en branchant son installation... sur le tuyau d'échappement d'une voiture.

Dans sa main, un récipient contenant un liquide. "On a broyé une batterie", explique-t-il. "Ses métaux ont été transformés en solution avec l'aide d'acide - on essaie de trouver autre chose, plus écologique. L'introduction de l'amine fait naître une couleur violette. Quand on injecte le CO2, on voit apparaître le précipité blanc" contenant le métal.

"Le fait d'associer chaque métal avec un partenaire différent lui donne des propriétés différentes et facilite donc leur séparation", relève le chercheur.

A l'issue de l'opération, le CO2 peut être réutilisé ou stocké, une opération à ce jour rarement pratiquée car très coûteuse.

"Ce que nous proposons, c'est une brique dans un processus qui génère de la valeur ajoutée et permet de payer pour la capture et l'enfouissement du CO2", remarque le Pr Leclaire.

"Nous donnons ainsi une motivation économique aux industriels pour se pencher sur la capture du CO2", une des solutions envisageables pour éviter sa dispersion dans l'atmosphère.

Les chercheurs sont désormais en quête de financements pour construire un démonstrateur afin de savoir comment le système se comporte quand l'opération est répétée des milliers de fois et parvenir à un stade industriel. Une étude doit aussi permettre de déterminer la pertinence de cette technologie sur le plan économique.

Les travaux de l'ICBMS, menés en collaboration avec l'université de Turin et l'Institut des sciences analytiques (CNRS/Université Lyon 1), viennent de faire l'objet d'une publication dans la revue de référence Nature Chemistry.

 

Portant sur une superficie de 1 300 hectares, le projet profitera à quelque 1 200 agriculteurs et permettra la valorisation des eaux d'irrigation du barrage Moulay Abderrahmane inauguré ce 16 janvier, ainsi que l'intensification de la production agricole de près de 125 %.

Le nouveau barrage Moulay Abderrahmane sur l'oued Ksob a été inauguré par le souverain marocain, ce 16 janvier, dans la province d'Essaouira (sud-ouest), pour une enveloppe budgétaire globale de 920 millions de dirhams (86,3 millions d'euros). Le roi Mohammed VI a également procédé au lancement du projet d'aménagement hydro-agricole du périmètre Ksob, à l'aval du nouveau barrage, pour un investissement de l'ordre de 238 millions de dirhams (22,3 millions d'euros) ; de projets d'eau potable avec la réalisation d'une station de traitement des eaux du barrage et la pose de conduites d'adduction de ses eaux pour une enveloppe de 135 millions de dirhams (12,6 millions d'euros), et un projet de renforcement de l'accès à l'eau potable en milieu rural d'un montant de 192 millions de dirhams (18 millions d'euros).

Avec une capacité de stockage de 65 millions m3, le barrage Moulay Abderrahmane bénéficiera à une région dont l'économie est principalement basée sur l'agriculture, l'élevage et l'artisanat. Cette nouvelle infrastructure porte ainsi à six le nombre des grands barrages existant au niveau du bassin hydraulique du Tensift (centre, 4,5 % du territoire national).

Améliorer la valeur ajoutée de la production agricole

Pour tirer pleinement et durablement profit des avantages apportés par le nouveau barrage, un projet d'aménagement hydro-agricole du périmètre Ksob a été mis en œuvre et bénéficiera à 1 207 agriculteurs des communes rurales avoisinantes.

Ce projet, qui porte sur une superficie de 1 300 ha, vise également la valorisation des eaux d'irrigation régularisées par le barrage Moulay Abderrahmane, l'intensification de la production agricole de près de 125 %, notamment pour les filières des céréales, de l'arboriculture (olivier, grenadier, figuier), du maraîchage et des cultures fourragères, ainsi qu'une amélioration de la valeur ajoutée de la production agricole de 4 400 DH/ha à 25 000 DH/ha par an.

Le projet d'aménagement hydro-agricole du périmètre Ksob consiste en la mise en place d'un canal principal d'adduction (12 km), l'aménagement du réseau d'irrigation secondaire et tertiaire (48 km), la réalisation de points collectifs et individuels de prise d'eau et de stations d'épuration, et l'accompagnement technique des agriculteurs.

LaTribuneAfrique

Depuis fin décembre, les Etats-Unis compte un nouveau parc national. Situé dans le sud du Nouveau-Mexique, au coeur du bassin Tularosa, White Sands est célèbre pour ses vastes dunes de sable blanc qui s'étendent sur près de 600 kilomètres carrés.

Et un de plus. Moins d'un an après la désignation de l'aire protégée d'Indiana Dunes, la liste des parcs nationaux américains vient encore de s'allonger. En décembre dernier, le gouvernement a validé la création du parc national de White Sands, faisant de cette région située dans l'Etat du Nouveau-Mexique le 62e parc inclus dans le National Park System.

Reconnue monument national depuis 1933, l'aire de White Sands est considérée comme une véritable merveille naturelle. Comme son nom le laisse deviner, elle est connue pour ses dunes de sable blanc qui s'étendent à perte de vue et forment des sortes de vaguelettes, créant de magnifiques paysages qui ravissent les visiteurs.

Mais White Sands est "bien plus qu'un bac à sable", a souligné Kelly Carol, porte-parole du nouveau parc national pour le magazine Yes!La région offre en effet un grand intérêt géologique puisqu'avec ses près de 600 kilomètres carrés, elle constitue le plus vaste désert de gypse au monde. Elle abrite de plus une vaste collection d'empreintes et de restes fossilisés remontant au dernier âge de glace.

D'après les scientifiques, White Sands n'a en effet pas toujours été le désert que l'on voit aujourd'hui. Il y a plus de 10.000 ans, c'est un vaste lac qui se trouvait à la place des dunes et celui-ci était fréquenté par de nombreuses espèces y compris des mammouths, des félins à dents de sabre ou encore des paresseux géants. Autant dire donc que la région a une riche histoire à raconter aux paléontologues.

Malgré son aspect sec et désertique, la région présente également une riche biodiversité, comptant plus de 800 espèces animales, d'après le National Park Service. Certaines d'entre elles telles que la souris à abajoues apache (Perognathus flavescens apachii) sont même devenues uniques après avoir évolué pour se fondre dans le paysage désertique des White Sands.

Le site national le plus populaire de l'état

Cela faisait de nombreuses années que les autorités du Nouveau-Mexique tentaient de faire redésigner le Monument national. Cependant, il a fallu attendre une proposition de loi de la Défense nationale américaine pour que l'opération ne se concrétise. Le nouveau parc national est en effet situé juste à côté de la White Sands Missile Range (WSMR).

Cette base de lancement de l'armée américaine est notamment connue pour avoir connu les essais de la première bombe atomique en 1945. La nouvelle désignation comprendrait ainsi un accord entre le National Park Service et la Défense nationale pour redéfinir les frontières de White Sands et permettre la création du nouveau parc national.

 

Le Nouveau-Mexique compte plus d'une dizaine de parcs et monuments nationaux mais White Sands constitue le site le plus populaire de l'état, avec plus de 600.000 visiteurs chaque année. Une fréquentation que le nouveau statut devrait accroître. Selon une étude parue en 2018, un classement en parc national augmenterait en effet le nombre de visiteurs de 21% en cinq ans.

Cela permettrait également d'injecter quelque 7,5 millions de dollars supplémentaires (environ 6,8 millions d'euros) dans l'économie locale. "Pour la première fois depuis 1930, le Nouveau-Mexique abritera notre tout dernier parc national", s'est réjoui dans un communiqué Martin Heinrich, sénateur américain pour le Nouveau-Mexique.

"Cette reconnaissance prestigieuse de l'une des merveilles naturelles les plus remarquables de notre état est une énorme victoire pour les communautés locales et pour tous les Nouveaux-Mexicains", a-t-il poursuivi. "Le parc national de White Sands va mettre le Nouveau-Mexique directement sur la carte des destinations à voir pour les voyageurs et va être un atout majeur pour l'économie de la région".

Geo

À la veille du Forum économique mondial de Davos, qui rassemble les plus grands décideurs économiques, l’ONG Oxfam publie son traditionnel rapport sur les inégalités mondiales. Celles-ci continuent de s’accroître mettant dans la rue des centaines de milliers de personnes à travers le monde. Désormais, les 1 % les plus riches de la planète gagnent deux fois plus que 92 % de la population mondiale.

Il a été, l’espace de quelques heures, l’homme le plus riche du monde le 16 décembre dernier. Bernard Arnault, le patron du groupe LVMH, dispose d’une fortune de 76 milliards de dollars, ce qui en fait le milliardaire le plus riche de France. L’ONG Oxfam, qui publie ce lundi 20 janvier, son rapport annuel sur les inégalités mondiales (1), a calculé que si quelqu’un avait pu économiser l’équivalent de 8 000 euros par jour depuis la prise de la Bastille – le 14 juillet 1789 – il n’arriverait aujourd’hui qu’à 1 % de la fortune du célèbre homme d’affaires.

"Les inégalités indécentes sont au cœur de fractures et de conflits sociaux partout dans le monde car personne n’est dupe : les inégalités ne sont pas une fatalité, elles sont le résultat de politiques sociales et fiscales qui réduisent la participation des plus riches à l’effort de solidarité par l’impôt, et fragilisent le financement des services publics. Transports, éducation, santé, système de retraites… sont sacrifiés alors qu’ils sont décisifs pour lutter contre la pauvreté", alerte Pauline Leclère, porte-parole d’Oxfam France.

La croissance des revenus répartie de manière trop inégale

Mais si Bernard Arnault est celui qui a engrangé le plus de richesses dans le monde en 2019, et que le versement de dividendes par le CAC 40 est à son plus haut, le taux de pauvreté gagne du terrain en France avec 400 000 personnes supplémentaires sous le seuil de pauvreté portant le nombre de pauvres à 9,8 millions. Ainsi, au niveau national les 10 % les plus riches possèdent 50 % des richesses. "Malgré les fortes attentes de justice fiscale et sociale, les plus pauvres restent les grands perdants des mesures budgétaires depuis le début du quinquennat" souligne Pauline Leclère.

Au niveau mondial, l’écart est encore plus vertigineux avec 1 % des plus riches qui détient deux fois la richesse de 92 % de la population. Selon de nouvelles statistiques de la Banque mondiale, près de la moitié de la population mondiale essaie de survivre avec moins de cinq euros par jour. "Pour de nombreuses personnes, il suffit d’une facture d’hôpital ou d’une mauvaise récolte pour basculer dans la misère", alerte Oxfam. À l’autre extrémité, les plus riches s’enrichissent presque "sans effort" : entre 2011 et 2017, les dividendes versés aux actionnaires ont crû de 31 % contre 3 % pour les salaires moyens des pays du G7.

L’économiste Thomas Piketty et son équipe ont ainsi démontré qu’entre 1980 et 2016, les 1 % les plus riches ont capté 27 % de la croissance des revenus, alors que les 50 % les plus pauvres se sont contentés de 12 % de cette croissance. "Nous ne pourrons jamais éradiquer la pauvreté si le système économique continue de répartir les fruits de la croissance de manière aussi inégale. Ce modèle de croissance injuste est aussi intenable dans les limites environnementales de notre planète", conclut Oxfam.  

Rapport OXFAM

Trois personnes sont mortes en Espagne et près de 200.000 élèves étaient privés de classe en raison de la tempête "Gloria" qui frappe principalement l'est du pays, a-t-on appris lundi auprès des autorités locales.

"Une femme sans-abri de 54 ans, de nationalité roumaine, a été découverte morte, apparemment d'hypothermie, ce matin dans un parc" de Gandie, au sud de Valence, a indiqué un porte-parole de la mairie à l'AFP.

Un "Espagnol de 63 ans" a par ailleurs été découvert mort "dimanche après-midi" dans le village de Pedro Bernardo, dans la région de Castille-et-Léon (centre), a indiqué à l'AFP son maire, David Segovia.

"Il gisait par terre dans sa propriété, touché à la tête à cause de la chute de tuiles provoquée par la neige", a-t-il précisé.

Dans la soirée, le président de la région de Valence, Ximo Puig, a présenté ses condoléances à la famille d'une victime décédée dans un village. Selon la presse locale il s'agit d'un homme de 71 ans décédé d'hypothermie.

 

Une grande partie de l'est de l'Espagne (Catalogne, région de Valence) ainsi que l'archipel des Baléares ont été placées en alerte rouge ou orange en raison de cette tempête qui provoquait de fortes rafales de vent froid et des chutes de neige. Selon l'Agence météorologique espagnole, cette tempête devrait durer jusqu'à mercredi.

Dans la région de Valence, 194 municipalités ont décidé de fermer les écoles lundi, ce qui affectait plus de 191.300 élèves, a annoncé le gouvernement régional.

L'aéroport touristique d'Alicante (sud-est), qui avait été fermé la semaine dernière à cause d'un incendie, a dû fermer de nouveau dimanche après-midi et lundi en raison de cette tempête, a indiqué son gestionnaire (Aena) sur son compte Twitter.

Plusieurs autoroutes ou lignes ferroviaires étaient également perturbées par ces intempéries.

© 2020 AFP

Les Nations unies ont tiré la sonnette d'alarme lundi sur des infestations d'une ampleur historique de criquets en Afrique de l'est, d'Addis Abeba à Nairobi en passant par Mogadiscio, qui "menacent la sécurité alimentaire" de toute la région.

Devant la prolifération d'essaims "particulièrement destructeurs" de criquets pèlerins en Ethiopie, au Kenya et en Somalie qui ravagent les cultures et menacent les récoltes, il est "nécessaire de lancer une campagne de grande ampleur et transfrontalière pour combattre les infestations", a indiqué l'Agence des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) dans un communiqué lundi.

La FAO recherche d'urgence 70 millions de dollars afin de renforcer la lutte antiparasitaire et de "protéger les moyens d'existence dans les trois pays les plus touchés".

"D'une ampleur et d'une capacité destructrice jamais vues, les essaims risquent de grossir de manière exponentielle et de se propager dans d'autres pays d'Afrique de l'Est, si les efforts pour combattre ces ravageurs voraces ne s'intensifient pas massivement dans toute la région", a-t-elle averti, en estimant qu'il s'agit d'une situation "de portée internationale".

 

L'Éthiopie et la Somalie n'avaient pas vu d'essaims de criquets pèlerins d'une telle ampleur depuis 25 ans, et le Kenya n'avait pas eu à affronter de menace acridienne d'une telle force depuis 70 ans, précise la FAO.

"Les autorités de la région ont déjà lancé des activités de contrôle mais, étant donné l'ampleur et l'urgence de la menace, elles ont besoin d'un soutien financier supplémentaire de la part de la communauté internationale des donateurs afin d'accéder aux outils et aux ressources nécessaires à la mise en œuvre effective des interventions", a expliqué M. Qu Dong, directeur général de la FAO cité dans le communiqué.

- A vitesse grand V -

Étant donné l'étendue actuelle des essaims, seul un contrôle aérien en Ethiopie et au Kenya serait efficace pour réduire le nombre de ravageurs. Et si aucune mesure n'est prise, le nombre d'insectes ravageurs "pourrait être multiplié par 500 d'ici le mois de juin".

Les essaims en provenance d'Éthiopie et de Somalie continuent à se déverser au Kenya et se propagent rapidement vers le centre du pays.

En Éthiopie, les insectes se déplacent à un rythme constant vers le sud, là où se trouve la vallée du Rift, considérée comme le grenier du pays.

Actuellement, le Soudan du Sud et l'Ouganda ne sont pas touchés mais ils sont en danger, estime la FAO. L'Asie du Sud-Ouest et la mer Rouge sont aussi touchées.

Depuis juin 2019, en Inde, en Iran et au Pakistan, de nombreux essaims de criquets pèlerins sont présents et se sont reproduits. Certains parmi ces essaims ont migré vers l'Iran méridional où les fortes pluies qui se sont récemment abattues leur ont permis de pondre des œufs qui pourraient former des essaims au printemps 2020.

 

L'Égypte, l'Érythrée, l'Arabie saoudite, le Soudan et le Yémen sont eux aussi sujets à une importante activité de reproduction des populations de criquets qui pourraient par conséquent former de vastes essaims dans les prochains mois.

© 2020 AFP

 

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