Baye Salla Mar

Baye Salla Mar

En 2008, un rapport sur l'impact du changement climatique commandé par le gouvernement australien avait prédit que la saison des incendies démarrerait plus tôt et deviendrait plus intense à l'horizon 2020.

Alors que les incendies gagnent de plus en plus de terrain en Australie et que de nouvelles évacuations ont été décrétées, certains continuent à émettre des doutes quant à leur origine. Dans un communiqué, la police de Nouvelles-Galles du Sud a fait état de l'arrestation d'au moins 24 personnes soupçonnées d'avoir déclenché des feux de façon délibérée.

Pourtant, c'est un tout autre coupable que les spécialistes pointent du doigt depuis le début de la saison des incendies : le changement climatique. En favorisant la sécheresse et la hausse des températures, ce dernier aurait contribué au déclenchement de feux plus précoces et plus intenses. Un phénomène que les scientifiques avaient prédit depuis longtemps.

Il y a douze ans, un rapport commandé par le gouvernement australien l'avait en effet déjà mentionné. Dirigée par l'économiste Ross Garnaut, cette étude indépendante visait à évaluer l'impact du changement climatique sur l'économie australienne. Elle avait conclu que les émissions de dioxyde de carbone auraient des conséquences importantes et coûteuses sur l'agriculture, les infrastructures, la biodiversité et les écosystèmes de l'Australie si elles n'étaient pas réduites.

 

Le document paru en 2008 et mis à jour en 2011 avait toutefois émis des projections bien plus détaillées. Il suggérait ainsi : "les saisons des incendies démarreront plus tôt, s'achèveront légèrement plus tard et seront globalement plus intense. Cet effet va s'accroître au fil du temps, mais il devrait être directement observable dès 2020". Des affirmations qui résonnent dramatiquement face à la situation actuelle.

2019, année la plus sèche et la plus chaude en Australie

Le Bureau de météorologie australien a annoncé que 2019 avait été l'année la plus sèche et la plus chaude jamais enregistrée en Australie. Le 18 décembre a ainsi battu un record de température depuis le début des relevés, avec une moyenne nationale mesurée à 40,9°C. Les précipitations elles, ont atteint une moyenne annuelle 10% plus basse que le précédent record enregistré en 1902.

Le changement climatique global ne serait pas le seul facteur à avoir favorisé ces conditions. D'autres phénomènes, dont un appelé dipôle de l'océan Indien, auraient également joué un rôle. Mais la sécheresse et la chaleur sont à l'origine du dangereux cocktail qui a permis l'apparition des incendies dévastateurs. En 2019, les feux ont démarré en septembre, soit un mois plus tôt que la saison habituelle qui court généralement d'octobre à mars, selon le Country Fire Service.

Les incendies se sont également révélés plus intenses. D'après le dernier bilan relayé par Reuters, ce sont désormais plus de 13 millions d'hectares qui auraient disparu dans les flammes en Australie, dont cinq millions rien qu'en Nouvelles-Galles du Sud. Cela représente une zone plus vaste que celles brûlées par les feux de Californie en 2018 et les incendies survenus en Amazonie en 2019.

 

"Je suis triste de voir que j'ai été inefficace", a expliqué Ross Garnaut, à la tête du rapport de 2008 interrogé par SBS News. Bien que "j'ai eu l'opportunité de parler de ce problème aux Australiens, j'ai été incapable de les persuader que c'était dans notre intérêt national de jouer un rôle positif dans l'effort mondial visant à réduire les effets du changement climatique".

Des mesures jugées insuffisantes contre le changement climatique

Lors de la publication du rapport en 2008, le gouvernement de l'époque a pris en compte plusieurs des conclusions clés de l'étude mais il a échoué à prendre des mesures à long terme pour réduire les émissions de CO2 du pays. Depuis 2014, ces dernières augmentent même de façon régulière. Entre mars 2018 et 2019, elles ont ainsi connu une hausse de 3,1 millions de tonnes, atteignant 538,9 millions de tonnes.

 

Face aux feux qui continuent de progresser et menacent d'être ravivés par une nouvelle vague de chaleur, de nombreux Australiens ont interpellé le gouvernement sur son soutien à l'industrie du charbon très polluante et son manque d'action contre le changement climatique. Le Premier ministre, Scott Morrison, a répondu qu'il serait "irresponsable" de tourner le dos à cette industrie, assurant que le pays atteindrait ses objectifs de réduire de 26 à 28% ses émissions d'ici 2030.

Cette réponse du Premier ministre déjà très critiqué n'a fait qu'attiser les contestations et de nombreux internautes n'ont pas manqué de remettre en lumière sur les réseaux sociaux les conclusions du rapport publié en 2008. Des conclusions qui suggèrent un avenir encore plus sombre pour l'avenir : d'ici 2067, le nombre de jours marqués par des incendies extrêmes pourrait augmenter de 300%.

 

"Bien que les choses aillent déjà mal, elles vont continuer de s'aggraver si les concentrations d'émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère continuent d'augmenter", a assuré Ross Garnaut. Et "l'Australie a un intérêt [de réduire ses émissions] plus important que n'importe quel autre pays développé parce que nous sommes le plus vulnérable d'entre eux", a t-il jugé.

Plus de 800 millions d'animaux auraient déjà péri

Près de 200 feux seraient encore recensés en Australie dont plus de la moitié ne serait pas encore sous contrôle, selon le dernier bilan. Celui-ci fait également état du décès d'au moins 28 personnes et de la destruction de près de 2.000 maisons en Nouvelles-Galles du Sud. Des milliers de pompiers et de militaires continuent de s'affairer sur le terrain pour lutter contre les flammes et venir en aide à la population.

Alors que des centaines de personnes ont dû être évacuées, les incendies sont également une catastrophe pour la biodiversité australienne. Une estimation, doublée depuis, suggère que plus de 800 millions d'animaux auraient déjà péri dans l'est de l'île-continent. Si l'arrivée de pluies le week-end dernier a offert un peu de répit aux équipes de secours, elles redoutent que la chaleur et les vents n'aggravent à nouveau la situation.

L'Australie n'en est par ailleurs qu'au début de l'été, a souligné Andrew Watkins, spécialiste du Bureau of Meteorology interrogé par le New Scientist. "Généralement, dans le sud de l'Australie, les semaines les plus chaudes se produisent fin janvier et début février, donc nous n'avons pas encore atteint notre période la plus chaude", a-t-il conclu.

GEO

Au Cambodge, des centaines de milliers d'ouvrières du textile, peu payés, doivent s'entasser dans des camions bondés pour rentrer de l'usine. Un périple de tous les dangers : le taux de mortalité routière ne cesse de grimper.

Nak, comme des centaines de milliers d'ouvrières de l'industrie du textile, s'entasse sur la plate-forme d'un camion bondé pour rentrer de l'usine, un périple de tous les dangers au Cambodge où le taux de mortalité routière ne cesse de grimper.

"Nous n'avons pas le choix, nous devons partager le transport pour économiser de l'argent", soupire cette femme de 35 ans, se frayant un chemin au milieu de dizaines de collègues, certaines enceintes, désireuses comme elle de rentrer chez elles au plus vite.

T-shirt à manches longues, chapeau et foulard autour du cou pour se protéger du soleil, elle grimpe à l'arrière du véhicule où se serrent déjà une cinquantaine de travailleuses. Debout, accrochée aux barres en métal pour garder l'équilibre, elle sillonne des routes cabossées, poussiéreuses et encombrées pendant 40 minutes avant de regagner son petit village de la province de Kampong Speu, à quelques dizaines de kilomètres à l'ouest de Phnom Penh.

 

Un fléau pour les petites mains de l'habillement

Nak Khmao fabrique des sacs pour 240 dollars par mois et en acquitte 12 mensuellement pour faire le trajet aller-retour de son village à l'usine. Elle s'estime chanceuse : depuis qu'elle a commencé à travailler il y a un peu plus d'un an, elle n'a pas encore été victime d'un accident de la route, un fléau au Cambodge pour les petites mains de l'habillement.

24 ont été tuées et 944 blessées dans des accidents de la circulation au cours des six premiers mois de 2019, des chiffres en forte augmentation par rapport à 2018, selon les données de la Caisse nationale de sécurité sociale du Cambodge.

Et on recense quotidiennement 12 accidents impliquant des ouvrières du textile. "Nous vivons dans l'inquiétude, nos vies sont sur la route", relève Nguon Sanit, 39 ans, témoin de plusieurs collisions.

En cause d'abord, les conducteurs qui, par souci de rentabilité, surchargent leur camion. Le chauffeur Dara entasse ainsi, pour 10 dollars chacune par mois, une soixantaine de personnes à l'arrière de son véhicule et en prend quatre supplémentaires dans la cabine. "Je roule lentement. Ça va", assure-t-il.

 

Chauffeurs ivres

Mais beaucoup ne respectent pas les limitations de vitesse et le code de la route. Il leur arrive également de conduire en état d'ivresse. "Après avoir déposé les ouvrières, ils font une pause et boivent avec leurs collègues. Au moment de repartir les chercher, certains sont ivres", relate à l'AFP Pav Sina, syndicaliste dans le secteur.

Les camions sont aussi vieillissants, rarement aux normes et conçus pour le transport du bétail ou des marchandises, pas des personnes. Enfin, l'état des routes mal entretenues et mal éclairées accentue encore les risques.

Les salaires des petites mains du textile, la plus grande industrie du Cambodge avec plus de 700 000 travailleurs, dont 80% de femmes, ont régulièrement augmenté ces dernières années. Mais "on n'a pas beaucoup réfléchi (...) à la manière dont elles se rendent dans les usines", déplore William Conklin, directeur national du Centre de solidarité au Cambodge, une ONG qui promeut les droits des travailleurs. Selon lui, les chauffeurs, les directeurs d'usine et les autorités cambodgiennes ne sont pas les seuls à blâmer.

 

La responsabilité des grandes marques

Les marques internationales pour lesquelles ces ouvrières travaillent doivent aussi prendre leur responsabilité et "allouer les ressources nécessaires pour qu'elles soient en sécurité sur le chemin du travail".

Pour l'instant, même si le salaire minimum va être porté à 190 dollars en janvier prochain, les travailleuses de l'habillement n'ont pas le choix d'autres moyens de locomotion.

Et la situation sur les routes ne semble pas près de s'améliorer : sur un an le nombre de morts a progressé de plus de 6% entre juillet et septembre, d'après les autorités cambodgiennes. "Nous devons prendre ce risque. Nous avons besoin de cet argent", soupire Nak.

Dans le sud du Sénégal, l'économie des îles Karones repose presque intégralement sur la culture du cannabis. Une activité pourtant strictement interdite dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Et alors que d'autres pays africains légalisent la production de cannabis ou songent à le faire, le Sénégal, lui, durcit le ton face au trafic de drogues.

La plupart des paysans sénégalais vivent de l'arachide ou des cultures maraîchères. Mais ici, à l'abri d'innombrables bras d'eau et d'une végétation dense, l'odeur âcre ne trompe pas : c'est bien le cannabis qui constitue la principale ressource.

Les villages perdus de ce coin reculé du Sénégal à l'embouchure du fleuve Casamance sur l'Atlantique ne sont accessibles qu'en se faufilant en pirogue entre les Karones, un patchwork d'îles aux berges recouvertes de mangroves, où se nichent caïmans et oiseaux rares.

Sur l'une de ces îles, au bout d'une piste sablonneuse, les femmes du village de Kouba s'affairent au coin des maisons en terre. Aux yeux de tous, elles séparent les graines des tiges de chanvre et les font sécher sur les toits en tôle.

Les Karoninkas vivent de cette culture pourtant strictement prohibée au Sénégal, où elle est passible de dix ans de prison.

 

"Tous ces champs sont réservés au chanvre", dit sans détour Gaston Diaba, le maçon du village, en désignant une vaste zone avec des parcelles clôturées en bordure des habitations, à côté des rizières.

"Si tu ne cultives pas (le chanvre), tu ne peux pas t'en sortir", soutient son jeune frère Philippe, de retour dans les rues ensablées de sa bourgade d'origine pour quelques jours de vacances. "Il n'y a pas de route pour partir vendre les légumes en ville, alors on ne les cultive que pour se nourrir", reprend-il.

Singularité casamançaise

De toute manière, le kilo d'oignons se vend à peine 500 francs CFA (0,7 euro), contre 15.000 à 30.000 francs CFA (entre 23 et 45 euros) pour la plante psychotrope, dont les revenus ont inondé les îles à partir des années 1970. Son voisin Ousmane entrepose dans son garage plusieurs centaines de kilos d'herbe brunâtre, empaquetée dans des ballots.

 

"Ça vaut des millions de francs", observe Philippe Diaba, mal à l'aise face à tant de marchandise. Le cannabis finance les études des jeunes ou la recherche d'un travail en dehors de la région. Lui dit se tenir à l'écart d'un commerce qui peut attirer "beaucoup d'ennuis". Pour les cultivateurs, pas besoin de s'inquiéter de livraison. Les acheteurs viennent s'approvisionner en pirogues. La marchandise produite ici contribue à alimenter le marché sénégalais.

La géographie singulière sinon marginale de la Casamance, pas étrangère au conflit mené à partir du début des années 1980 par les séparatistes contre le pouvoir central sénégalais, est propice au trafic. Il faut, pour s'y rendre à partir de Dakar, traverser ou contourner un autre Etat, la Gambie. Et le trajet dans le labyrinthe de l'estuaire est encore long jusqu'aux Karones. La persistance à feu doux du conflit casamançais fournit un surcroît de couverture.

 

La consommation de cannabis au Sénégal demeure une préoccupation pour les autorités, dit Matar Diop, contrôleur général de la police sénégalaise et membre du comité interministériel de lutte contre la drogue. Et "la Casamance n'est pas une zone de non-droit".

Argent facile

"Les cultures illicites de cannabis qui y sont découvertes font l'objet de destruction par les forces de défense et de sécurité", rapporte-t-il. Cheikh Touré, coordonnateur régional de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), vante le Sénégal comme l'un des bons élèves de la lutte contre les stupéfiants en Afrique de l'Ouest. Il invoque l'adoption par ce pays d'un plan stratégique de lutte jusqu'en 2020.

En 2017, les autorités sénégalaises ont saisi 12,8 tonnes de cannabis ou de résine, selon l'ONUDC. Dakar a signé en 2018 un accord avec la Gambie pour renforcer les contrôles sur leur frontière commune. "Les actions de répression de ces dernières années envoient un message fort aux réseaux et aux producteurs", salue Cheikh Touré. A Kouba, les villageois disent ne pas avoir vu de policier depuis belle lurette.

 

Victor Diatta, sociologue et maire de Kafountine, la localité dont relève Kouba, aimerait voir émerger d'autres activités. Les plages paradisiaques voisines pourraient séduire beaucoup plus de touristes, estime-t-il, y compris à l'étranger. Mais, pour le tourisme, ou l'industrie de la pêche, il faut des investissements et, pour l'heure, ce sont principalement des Sénégalais et des Bissau-Guinéens qui viennent, pour le cannabis."L'attrait de l'argent facile a pris le dessus sur toute autre considération", regrette le jeune élu.

Victime de la surpopulation et d’une urbanisation chaotique, Jakarta s’enfonce inexorablement, poussant les autorités à déménager la capitale indonésienne. Qu’adviendra-t-il alors de la ville ?

Chaque année depuis plus de trente ans, le sol de Jakarta s’enfonce de un à dix centimètres. Ce chiffre peut atteindre vingt-cinq centimètres dans certains quartiers. La capitale indonésienne, située sur l’île de Java, est peu à peu engloutie par les eaux. Alors, cette année, le président Joko Widodo a annoncé le déplacement des institutions du pays dans le Kalimantan oriental, une province de l’île de Bornéo, la quatrième plus vaste du pays. Ce n’est pas la première fois qu’un Etat transfère sa capitale : le Brésil a troqué Rio pour Brasilia n 1960 et la Birmanie a délaissé Rangoun pour Naypyidaw en 2005, en raison de leur emplacement plus central.

La nouvelle capitale indonésienne devrait accueillir les premiers fonctionnaires en 2024. Qu’adviendra-t-il alors de Jakarta ? La ville aux dix millions d’habitants coule, et le phénomène ne s’arrêtera pas quand les fonctionnaires l’auront quittée. Selon les experts, un tiers de la cité pourrait être submergé d’ici à 2050. En cause, «une mauvaise gestion, explique Christine Cabasset, géographe spécialiste de l’Asie du Sud-Est. Par défaut de plan urbain, le secteur privé a construit librement tours et buildings et a réduit les espaces verts». Limitant la capacité des sols à absorber l’eau de pluie. Ce qui, couplé à une forte expansion de la population, a fait plonger la ville dans une spirale infernale. Faute d’accès à l’eau potable (qui est rare à Java), les habitants ont pompé dans les nappes phréatiques, d’où l’assèchement des sols et leur affaissement.

 

Joko Widodo a assuré qu’il n’était pas question d’abandonner la cité à son triste sort et a débloqué trente-six milliards d’euros pour son réaménagement, soit plus que le coût estimé de la construction de la future capitale (trente milliards d’euros d’après la presse locale). Déjà sujette à polémique – le développement de cette métropole sur 180 000 hectares entraînera une importante déforestation –, la nouvelle ville phare de l’Indonésie devra éviter de reproduire les erreurs de son aînée. «Le grand danger, c’est finalement qu’elle soit tout aussi mal gérée, conclut Christine Cabasset. Il faut espérer que le plan soit celui d’une ville durable.» De fait, telle est bien l’ambition affichée à ce jour. Et sinon, c’est un nouveau monstre qui pourrait naître, avec un nom tout trouvé : Jakarta bis.

GEO

La période de sécheresse que connaît la Thaïlande est la pire depuis quatre décennies, rendant l’eau plus salée qu’à la normale. Le gouvernement alerte et prend des mesures.

La saison sèche en Thaïlande dure en général six mois, de novembre à avril. Mais les conditions de cette année font dire aux autorités locales qu’elle pourrait s’étendre jusqu’en juin. 14 provinces du pays sont concernées et placées en état de sècheresse.

Une situation inédite depuis 40 ans pour le pays d’Asie du Sud-Est. A tel point que le Premier ministre Prayut Chan-o-cha a exhorté ses compatriotes de se doucher moins longtemps. Les agriculteurs travaillant près de la rivière Chao Phraya ont également pour consigne de stopper la culture de riz hors saison. Les principaux réservoirs du pays sont à secs. La moitié d’entre eux fonctionnent à moins de 50% de leur capacité. L’industrie agricole thaïlandaise concerne 11 millions de personnes.

Une eau plus salée

Cette limitation d’eau n’a pas pour unique but son économie. Celle-ci a également vu sa qualité être affectée. L’eau du robinet est en effet plus salée qu’à la normale. En cause : cette même rivière Chao Phraya dont le niveau d'eau est insuffisant pour empêcher l'eau de mer d'entrer.

 

Face à la situation, le gouvernement a investi 3 milliards de bahts (soit environ 100 millions de dollars américains) dans le pompage d’eaux souterraines afin d’éviter une pénurie.

Cette situation affecte l’économie d’un pays qui a connu en 2019 sa plus faible croissance depuis cinq ans.

Le Gabon a signé la convention de partenariat, donnant le feu vert pour l'exploitation du manganèse d'Okondja. Le développement du gisement se fera conformément aux dispositions du code minier de 2019, conçu pour rehausser la part du secteur minier dans l'économie gabonaise et alléger certaines charges des investisseurs.

Au Gabon, la Nouvelle Gabon Mining (NGM) et le gouvernement signent une convention minière pour le démarrage de l'exploitation commerciale du gisement de manganèse d'Okondja. La cérémonie de signature du vendredi dernier a été présidée par les ministres du Pétrole, des hydrocarbures et des mines, Vincent de Paul Massassa Jean Marie Ogandaga, ministre de l'Economie. La NGM est une société minière implantée au Gabon et active dans l'exploitation du minerai de manganèse. Le groupe à capitaux chinois et indiens, en partenariat avec l'Etat gabonais, est le deuxième opérateur du pays derrière Comilog et exploite le gisement d'Okondja, dans le sud-est.

Le nouveau partenariat s'inscrit dans la vision du Plan stratégique Gabon émergent et vise notamment « la hausse de la contribution des revenus miniers dans les finances publiques, la promotion de la transformation locale des produits d'exploitation minière, la participation à la responsabilité sociétale des entreprises comme levier de l'économie, la maitrise des chaines de valeur des activités ainsi que la promotion du contenu local par la création de PME », a expliqué le ministre gaboanais des Mines, Vincent de Paul Massassa.

Dans cette optique, la convention minière instaure l'application d'une redevance minière proportionnelle (RMP), à un taux de 5% dès le début, sans attendre le retour sur investissement. Aussitôt que la société recouvre ses investissements, elle est assujettie à une RMP de 10 % à la place des 5% et devrait s'acquitter d'un impôt sur la société (IS) à hauteur de 30%. L'Etat gabonais dispose aussi au titre du partage de la production de 10% de la production commerciale issue du gisement de manganèse d'Okondja.

Pour rehausser la participation actuelle d'environ 3% du secteur minier à l'économie gabonaise et alléger les investisseurs de certaines charges, le pays a également adopté un nouveau code minier en juin 2019. Ce code accorde également des facilités aux entreprises minières, à travers une baisse l'impôt sur les sociétés (IS) de 35 % à 30 % des bénéfices. Il réduit et plafonne les droits de sortie « taxes de sortie » vers l'international à 1% contre 3% auparavant.

Des snipers vont abattre depuis des hélicoptères 10.000 dromadaires sauvages en Australie, en raison de la menace que constituent pour les populations ces animaux qui, du fait de la sécheresse, s'approchent de plus en plus des localités de l'intérieur du pays pour y trouver de l'eau.

Des responsables locaux de l'Etat d'Australie-méridionale affirment que des troupeaux "extrêmement importants", en quête d'eau et de nourriture, menacent les réserves de ces villages, en plus de provoquer des dégâts et de constituer un danger pour les automobilistes.

L'immense île-continent a vécu en 2019 son année la plus chaude et sèche, ce qui a non seulement entraîné de dramatiques feux de forêt qui font toujours rage dans certaines régions, mais aussi des pénuries d'eau dans nombre de localités.

Cette campagne d'abattage de cinq jours va être conduite dans les territoires de l'Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara (APY), vaste zone d'administration locale (LGA) gérée par les aborigènes dans l'extrême nord-ouest de l'Australie-méridionale. Il s'agit de la première opération du genre dans cet Etat.

"Ces troupeaux exercent du fait de la quête d'eau des dromadaires une pression sur les localités aborigènes des territoires de l'APY et les activités pastorales", a expliqué dans un communiqué le comité exécutif des territoires de l'APY.

 

Sources contaminées

Le ministère de l'Environnement de l'Etat, qui soutient cet abattage, a expliqué que la sécheresse posait aussi "de graves questions de bien-être animal" car nombre de bêtes sont mortes de soif ou se sont blessées entre elles en se précipitant vers des points d'eau.

"Dans certains cas, des carcasses d'animaux morts ont contaminé d'importantes sources d'eau et des sites culturels", a dit une porte-parole du ministère.

Les dromadaires ont été introduits en Australie dans les années 1840 par les colons, qui les utilisaient pour l'exploration ou pour transporter des marchandises et des biens, avant la construction de lignes de chemin de fer.

Environ 20.000 bêtes furent importées d'Inde en une soixantaine d'années.

Evoluant en liberté dans l'arrière-pays (l'Outback) et sans prédateur naturel, ils se sont reproduits et sont considérés comme un nuisible qui contamine les sources d'eau et met en péril des zones fragiles ainsi que la faune et la flore indigènes.

 

L'Australie serait désormais le pays comptant la plus vaste population de dromadaires sauvages au monde, avec certaines estimations officielles faisant état d'un million de bêtes dans les étendues désertiques du centre.

Dans les territoires de l'APY, des habitants ont longtemps vécu en rassemblant et revendant ces animaux sauvages. Mais cette tâche est devenue impossible en raison de la quantité de dromadaires qui se regroupent vers les rares points d'eau à cause de la sécheresse, selon le ministère.

D'où la décision d'en supprimer 10.000. La chaîne publique ABC rapporte que les dromadaires seraient abattus loin des villages et que leurs cadavres seraient brûlés.

Le nombre de dromadaires a fluctué au fil des décennies.

Estimée à un million dans les années 2000, la population avait diminué d'un quart à la fin de cette décennie en raison de la sècheresse qui avait tari plusieurs points d'eau.

 

Les autorités avaient mis en place en 2009 un programme de gestion des dromadaires sauvages et la population avait été ramenée en 2013 à 300.000 individus, après des abattages massifs réalisés, déjà, depuis des hélicoptères, sur une région de plus de trois millions de km2.

Les scientifiques sont catégoriques : quand surviendra l'inévitable "Big One", la baie de Tokyo sera en première ligne. Une zone de la capitale qui doit recevoir les JO en 2020.

Dans le premier film de la saga des Godzilla (1954), le "King Kong" japonais, c'est dans la baie de Tokyo qu'apparaît le monstre qui détruira la capitale. Cette fiction serait-elle prophétique ? Lors du grand séisme de 2011, dont l'épicentre était à plus de 300 kilomètres de Tokyo, les quartiers les plus touchés de la ville ont été ceux de la baie, leurs sols humides et poreux car constitués de remblais, étant plus sensibles aux secousses. Sur les îles d'Urayasu ou de Shin-Kiba, le séisme a ainsi gondolé les trottoirs et produit un enfoncement des bâtiments.

Que se passera-t-il quand se produira le Big One, ce tremblement de terre de très forte magnitude que les scientifiques pensent inévitable dans la région de Tokyo ? Le centre Rinkai de prévention des désastres a imaginé les dégâts causé à partir de dix-neuf épicentres probables : ce sont les arrondissements d'Arakawa (où le bâti est dense et ancien) et surtout, celui de Kōtō, au milieu de la baie (îles d'Odaiba, Chūō Bōhatei), qui en souffriraient le plus. Or, c'est dans le centre Rinkai ; donc dans la baie, zone de Tokyo la plus exposée aux secousses et surtout au risque de tsunami, qu'a été prévu le quartier général de gestion d'urgence de la catastrophe…

  1. Magazines
  2. Communiqués
  3. Plus lus
CONTACTEZ-NOUS

QUOI DE VERT, le Magazine du Développement Durable
Edité par African Résilience Communication (ARC)


Adresse : Villa numéro 166 Gouye Salam ll - DTK Dakar - Sénégal

TEL :  77 646 77 49  /  77 447 06 54

Email : redaction@quoidevert.org ; quoidevert@gmail.com