Baye Salla Mar

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La crise sans précédent des feux de forêts en Australie devrait s'achever dans les prochains jours à la faveur d'intenses précipitations susceptibles d'éteindre des dizaines d'incendies dans le sud du pays, ont annoncé lundi les autorités.

Plusieurs jours consécutifs de fortes pluies ont déjà provoqué des crues soudaines dans les Etats de Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland, notamment dans des zones qui ont été ravagées par les flammes ces dernières semaines.

Sydney a notamment été arrosée ces derniers jours par les plus importantes précipitations depuis 30 ans.

Le Bureau de météorologie a ainsi annoncé que 391,6 millimètres étaient tombés en quatre jours sur la plus grande ville du pays, soit la quantité la plus importante sur une telle période depuis les 414,2 millimètres qui avaient été enregistrés en février 1990.

 

Ce déluge a contribué à éteindre plusieurs incendies, dont un qui avait ravagé 500.000 ha (5.000 km2) au nord de la ville.

James Morris, porte-parole des pompiers des zones rurales de Nouvelle-Galles du Sud, a fait état d'une trentaine de feux encore actifs lundi, mais expliqué qu'ils seraient vite éteints par la pluie. "Il est probable qu'ils seront éteints d'ici la fin de la semaine", a-t-il assuré à l'AFP.

Un automobiliste a été porté disparu dans son véhicule, emporté par les flots lors d'une crue soudaine au nord de Sydney.

Les feux se produisent chaque année en Australie au sortir de l'hiver austral. Mais ils ont cette année été particulièrement précoces et intenses, générant une catastrophe nationale qui a fait au moins 33 morts depuis septembre.

Cette crise a aussi alimenté les critiques contre le gouvernement conservateur de Scott Morrison, accusé de traîner les pieds dans la lutte contre le réchauffement climatique pour ne pas sacrifier la lucrative industrie du charbon, qui emploie aussi de nombreux Australiens.

 

Depuis septembre, une surface de plus de 100.000 km2, plus grande que le Portugal, a été réduite en cendres et plus de 2.000 habitations détruites. Des chercheurs estiment que plus d'un milliard d'animaux ont été tués.

© 2020 AFP

La tempête Ciara a fait depuis dimanche au moins sept morts en Europe et plusieurs blessés, entraînant sur son passage des centaines d'annulations de vols et de trains et privant des milliers de foyers d'électricité.

Un homme a péri dans sa voiture à la suite de la chute d'un arbre sur une autoroute au sud-ouest de Londres.

Dans le sud de la Pologne, deux femmes, de 21 et 52 ans, et une adolescente de 15 ans, appartenant toutes à la même famille, ont été tuées dans l'effondrement d'une toiture provoqué par des rafales de vent de près de 100 km/h.

Dans le nord-est de la Slovénie, un homme de 52 ans est mort écrasé dans sa voiture par la chute d'un arbre. Les autorités ont demandé aux habitants des régions septentrionales de rester chez eux.

Dans le sud de la Suède, où la circulation des trains était toujours perturbée lundi matin, tandis que des milliers de foyers restaient privés d'électricité, un plaisancier a perdu la vie après le chavirage de son embarcation. Une personne qui l'accompagnait est quant à elle portée disparue.

Un homme a également trouvé la mort en République Tchèque, victime en voiture d'une sortie de route barrée par un arbre déraciné. Plusieurs personnes ont également été blessés dans ce pays, où le vent a soufflé jusqu'à 180 km/h, dont deux adolescents à Prague quand un arbre est tombé.

- "Plus grosse tempête du siècle" -

En Allemagne, deux femmes, dont une était entre la vie et la mort, ont été grièvement blessées par un la chute d'un arbre à Sarrebruck et un adolescent de 16 ans a été blessé à la tête par une branche à Paderborn, dans l'ouest.

Côté transports, la circulation des trains sur les grandes lignes,interrompue depuis la soirée de dimanche dans l'ensemble de ce pays, a repris en partie dans la matinée selon la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn. Mais les perturbations resteront nombreuses, la tempête se déplaçant vers le sud.

 

A Francfort, une grue de chantier a percuté la cathédrale dans le centre-ville, endommageant la toiture sur plusieurs mètres, a constaté l'AFP.

Au Danemark, le pont de l'Öresund qui le relie à la Suède a été fermé pendant quelques heures.

La "tempête du siècle" faisait la Une de plusieurs quotidiens britanniques. "En termes de territoire touché, c'est probablement la plus grosse tempête du siècle", avec pour seule rivale celle de décembre 2013, a déclaré Helen Roberts, de l'office météorologique britannique Met office.

- Alerte "vagues-submersion" -

Quelque 180 alertes aux inondations restent en place lundi un peu partout au Royaume-Uni, qui se prépare en certains endroits à des vents glacés et des chutes de neige, mais le gros de la tempête est passé.

"La tempête Ciara s'éloigne mais ça ne signifie pas que nous entrons dans une période où la météo sera plus calme", a mis en garde Alex Burkill, du Met office.

"Il pourrait y avoir jusqu'à 20 cm de neige lundi et mardi et avec des vents puissants, on ne peut pas exclure le risque de blizzard".

La veille, certaines parties du Royaume-Uni ont reçu l'équivalent d'un mois et demi de pluie en 24 heures et des centaines de vols ont été annulés.

Ciara a en outre fait au moins onze blessés légers dans le Grand Est en France, où 90.000 foyers étaient privés d'électricité à midi - un nombre en recul par rapport au pic de 130.000 en début de matinée.

Le vent a également commencé à faiblir dans le nord de la France et l'alerte orange pour 15 départements de l'est a été levée - mais Ciara devrait se renforcer progressivement sur les Alpes ainsi qu'en Corse (Sud-est), où les rafales devraient atteindre près de 200 km/h au plus fort dans la nuit de lundi à mardi.

Le littoral français, de la Loire-Atlantique au Pas-de-Calais, reste par ailleurs en alerte "vagues-submersion" tandis que deux départements, la Seine-Maritime et l'Eure, sont en vigilance orange "inondation".

 

Environ 220 vols ont été annulés lundi matin en provenance et à destination de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol aux Pays-Bas, le troisième aéroport le plus fréquenté d'Europe.

En Allemagne, plus de 700 vols ont connu le même sort à Francfort, Munich, Düsseldorf et Cologne.

burx-pau-ys-mat/bds

© 2020 AFP

 

Le Parlement européen va se prononcer cette semaine sur le financement de nouveaux projets d'infrastructures gazières au sein de l'Union. Deux récentes études appellent à s'y opposer en vertu de l'objectif de neutralité carbone que s'est fixé Bruxelles. Les experts mettent aussi en avant l'inutilité de ces projets en termes de sécurité d'approvisionnement et alertent sur les milliards d'euros de perte de valeur d'actifs qui vont en découler. 

C’est un premier test pour la Commission européenne, emmenée par Ursula von der Leyen qui a fait de l’urgence climatique son cheval de bataille. Les députés européens vont se prononcer mercredi 12 février sur le financement de 32 nouvelles infrastructures gazières (principalement des gazoducs, quelques terminaux GNL et des installations de stockage). Celles-ci font partie d’une liste plus large de "projets d’intérêt commun" (PCI), qui recense l’ensemble des chantiers d’infrastructures énergétiques éligibles aux fonds communautaires. Elle a été établie par la précédente commission européenne, présidée par Jean-Claude Juncker.

Des projets inutiles

Pour le cabinet de conseil Artelys, qui vient de publier un rapport (1) pour la Fondation européenne pour le climat, ces projets gaziers ne sont pas nécessaires du point de vue de la sécurité d'approvisionnement et sont susceptibles d’entraîner un gaspillage de 29 milliards d’euros de fonds publics. Le document montre en effet que les infrastructures gazières existantes sont suffisantes pour répondre aux futurs scénarios de demande de gaz dans l'Union, même en cas de perturbations extrêmes de l'approvisionnement.

Parmi les projets inclus dans la liste PCI, il y a par exemple le gazoduc trans-adriatique (TAP) traversant l'Italie, l'Albanie et la Grèce, le terminal de GNL Shannon en Irlande, pour importer du gaz des États-Unis, le terminal flottant de GNL croate sur l’île touristique de Krk ou encore le gazoduc Eastmed reliant Israël à Chypre et à la Grèce. Ces projets représentent 338 gigawatts (GW) de capacités supplémentaires qui viendraient s’ajouter aux 2 000 GW déjà existants alors que pour tenir ses objectifs climatiques, l’UE devrait baisser sa consommation de gaz de 29 % d’ici 2030.

Dépendance aux fossiles

"Nous risquons d’enfermer notre système énergétique dans la dépendance aux gaz fossiles pour les 40 prochaines années. Nous devons accorder la priorité aux investissements dans les énergies renouvelables", a réagi le ministre de l’Énergie luxembourgeois, Claude Turmes. L’eurodéputé français Pascal Canfin, qui préside la commission de l’environnement du Parlement, a appelé la Commission "à réexaminer sa liste à l’aune du Pacte vert et de l’objectif de neutralité carbone".

"La liste PCI est établie sur la base des travaux de nombreux experts et reflète les besoins des États membres pour achever et intégrer leurs marchés de l'énergie avec un approvisionnement sûr, abordable et durable. Les projets en question doivent donc être considérés comme valables et comme un élément nécessaire de l'infrastructure énergétique de l'UE", réagit James Watson, le secrétaire général d'Eurogas, l’association européenne du gaz.

Le réseau européen des gestionnaires de réseau de transport de gaz (ENTSOG), composé des plus grands constructeurs et exploitants de gazoducs d'Europe et chargé de prévoir la demande future de gaz de l'UE, table sur une demande stable jusqu’en 2030. Mais ses projections sont accusées d'être historiquement surestimées. L’Agence de Coopération des Régulateurs de l'Energie (ACER) note de son côté que les projets PCI "ne sont pas correctement évalués en matière de durabilité".

Le GNL aussi néfaste pour le climat que le charbon

Une autre étude publiée la semaine dernière par l'ONG Global Energy Monitor (2) a elle aussi recensé les projets gaziers européens, en y incluant les centrales à gaz et arrive à la même conclusion. Elle dénonce 117 milliards d’euros de dépenses "inutiles" (dont 20 milliards d'euros au Royaume-Uni). "L'UE dispose déjà d'une capacité d'importation représentant près du double de sa consommation et les centrales déjà existantes ne génèrent qu'environ un tiers de leur capacité électrique", préviennent les auteurs.

Le gaz est présenté par ses défenseurs comme une énergie de transition car lors de sa combustion, il émet moins de CO2, d’oxydes d’azote et de soufre que le charbon et le pétrole. Mais selon une récente étude de Bloomberg Green (3), l’empreinte carbone des nouvelles installations de gaz naturel liquéfié (GNL) aux États-Unis rivalise avec celles de l’industrie du charbon à cause notamment du méthane qui est relâché pour sa production. Or, l’Europe importe 70 % du gaz qu’elle consomme, majoritairement depuis la Russie par pipeline mais aussi du GNL provenant des États-Unis et du Moyen-Orient.      

NOVETHIC

Vols annulés, ferries interrompus entre la France et l'Angleterre, trafic ferroviaire à l'arrêt dans l'Ouest de l'Allemagne: la tempête Ciara souffle lundi sur le nord-ouest de l'Europe, provoquant dégâts, inondations, et coupures de courant.

En France, où le Nord est particulièrement exposé, jusqu'à 42 départements sur 96 ont été placés en vigilance orange dimanche et la population priée d'éviter les régions boisées, le littoral et les sorties en mer. Onze départements sont repassés en vigilance jaune lundi matin.

Au Royaume-Uni, pays le plus touché par cette tempête hivernale, les transports aériens, ferroviaires et maritimes étaient perturbés, la tempête provoquant de fortes pluies et des rafales de plus de 130 km/h. Une partie du pays était encore en alerte jaune lundi matin, après avoir été placé en alerte orange pour vent violent dimanche.

 

Selon l'organisme professionnel Energy Networks Association (ENA), dimanche soir, 62.000 foyers étaient privés d'électricité.

Le Met Office a enregistré des rafales de vent frôlant les 150 km/h à Aberdaron, un village du nord du Pays de Galles.

A Stanmore, dans le nord-ouest de Londres, une grue située sur un chantier s'est pliée en deux "comme si c'était un spaghetti", selon la photo publiée sur Twitter par une habitante, Lindsey Wells, 36 ans, qui a été interrogée par l'agence de presse britannique Press Association.

Des dizaines de vols ont été annulés ou retardés, la compagnie British Airways offrant la possibilité aux passagers devant arriver ou partir dimanche des aéroports londoniens de reporter leur vol.

Portés par les vents de la tempête, trois avions commerciaux ont battu dimanche le record de vitesse entre New York et Londres. Le plus rapide, un Boeing 747 de la British Airways, a effectué le trajet en moins de cinq heures, au lieu de 06H25 en temps ordinaires.

 

- Ferries interrompus -

Network Rail, le propriétaire du réseau ferré britannique, avait conseillé de ne pas se déplacer en train dimanche sauf si c'est "absolument nécessaire", et prévenu que le trafic pourrait être encore perturbé lundi matin. Plusieurs compagnies ferroviaires ont également décidé de réduire la fréquence et la vitesse des trains, voire d'annuler certaines dessertes en Ecosse.

En mer, la circulation des ferries dans la Manche entre Calais (France) et Douvres (Angleterre) a été interrompue dimanche midi "jusqu'à nouvel ordre".

En Irlande, placée en vigilance orange avec risques d'inondations des régions côtières, 10.000 foyers, fermes et entreprises ont été privés d'électricité.

A Galway (Ouest), la cérémonie d'ouverture pour marquer le lancement de l'événement capitale européenne de la culture 2020, a été annulée samedi soir, et la compagnie aérienne Aer Lingus a mis en garde contre de possibles retards et annulations.

 

En Belgique, une soixantaine de vols au départ ou à destination de l'aéroport de Bruxelles ont été annulés.

Une alerte orange avait été émise pour dimanche, avec un risque de dégâts élevé sur tout le pays. A Bruxelles, des arbres, des corniches d'immeubles et des échafaudages sont tombés sans faire de victimes.

La totalité du parc éolien offshore belge a été mis à l'arrêt en milieu d'après-midi. Les rafales de vent ont entraîné l'arrêt automatique des éoliennes par mesure de sécurité.

- Risque de vagues submersion -

En Allemagne, la circulation des trains grandes lignes a été suspendue dans l'ouest du pays, et tout le trafic grandes lignes devrait être interrompu dans le pays.

La tempête est si violente que "nous sommes contraints de stopper complètement le trafic des trains grandes lignes en Allemagne en ce dimanche soir", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Deutsche Bahn, Achim Stauss.

 

Un peu plus tôt, un train effectuant la liaison entre Amsterdam et Berlin, avec 300 à 350 personnes à bord, a percuté un arbre tombé sur la voie dans la région du Emsland (ouest). Au bout de deux heures, le train a toutefois pu rejoindre la gare la plus proche, Bad Bentheim.

Les aéroports de Francfort, Berlin, Munich mais aussi Cologne et Hanovre ont annulé des décollages et atterrissages. A Düsseldorf, 120 vols ont été annulés dimanche, a tweeté la société exploitante de l'aéroport.

Les services météorologiques allemands ont émis un avertissement jusqu'à lundi 17H00 GMT.

A Amsterdam, environ 240 vols au départ ou à destination de l'aéroport de Schipol ont été annulés dimanche.

Dans la moitié nord de la France, les préfectures ont appelé la population à limiter les déplacements et à ne pas se promener dans les forêts en raison des risques de chutes d'arbres, et à éviter le littoral en raison de risques de "vagues submersion".

 

Dans l'est du pays, des toitures se sont envolées et une centaine de pompiers ont été mobilisés pour éteindre l'incendie d'une scierie dont "les flammes sont constamment attisées par le vent", selon les services de secours.

La région Hauts-de-France (nord) a annoncé de "possibles perturbations sur le réseau de transports interurbain et scolaire".

A Lille comme à Boulogne-sur-Mer, parcs et jardins sont fermés toute la journée de dimanche, tandis qu'à Calais, la jetée ouest de la plage, lieu apprécié des promeneurs, est fermée depuis samedi soir.

Les sauveteurs en mer bénévoles de Calais ont dénoncé dimanche des comportements "inconscients" de la part de "véliplanchistes et amateurs de sport de glisse", sortis en mer malgré la tempête et les multiples appels à la prudence.

burs-mpa-ram/alu/mm/cn/roc

© 2020 AFP

La déforestation en Amazonie brésilienne a plus que doublé en janvier par rapport au même mois de l'an dernier (+108%), avec plus de 280 km2 déboisés, un record, d'après les données officielles préliminaires rendues publiques vendredi.

Il s'agit de la plus grande surface déboisée pour un mois de janvier depuis la mise en service en 2015 du système DETER, basé sur des alertes de déforestation identifiées par satellite, de l'Institut national de recherches spatiales (INPE).

À titre de comparaison, elle s'élevait à 136 km2 en janvier 2019, 183 km2 en 2018 et 58 km2 en 2017.

À la mi-janvier, les données de l'INPE faisaient état d'une augmentation de 85% de la déforestation en 2019 (9.166 km2), première année de mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, par rapport à l'année précédente (4.946 km2).

 

Le président Bolsonaro avait défrayé la chronique en août en tentant de minimiser la recrudescence d'incendies de forêt qui avaient choqué le monde entier.

Le 2 août, l'ex-président de l'INPE, Ricardo Galvao, avait été limogé par le gouvernement Bolsonaro après avoir été accusé d'exagérer l'ampleur de la déforestation.

En décembre, M. Galvao a été choisi parmi les 10 scientifiques les plus importants de l'année par la revue de référence britannique Nature.

Mercredi, Jair Bolsonaro a donné son aval à un projet de loi controversé qui prévoit notamment d'autoriser l'exploration minière sur des terres indigènes, ce qui aurait pour effet de stimuler la déforestation, selon de nombreuses ONG.

Ce projet de loi, qui doit encore être approuvé au Parlement, a été qualifié de "rêve" par le chef de l'Etat, mais de "cauchemar" par des leaders indigènes et des militants écologistes.

© 2020 AFP

Au Burkina Faso, l'accès à l'électricité est encore difficile et très inégale. Si dans les grandes villes le réseau électrique approvisionne environ 20% de la population, ce taux n'atteint que 5% pour les populations rurales. De plus, la production d’énergie dépend à 70% de centrale thermique à combustion fossile. (source

Dans le même temps, le pays doit faire face à un fléau pour son écosystème. En effet, son  territoire est envahi par la jacinthe d’eau, espèce considérée comme l’une des 100 pires espèces envahissantes selon l’Union internationale pour la conversation de la nature (UICN). Cette plante menace à la fois la faune et la flore des régions où elles s’installent, en étouffant les espèces natives par exemple, mais aussi les activités humaines en rendant très difficile la pêche dans les zones envahies. 

C’est à ces deux problèmes majeurs qu’à décider de s’attaquer la Jeune championne de la Terre 2017, Mariama Mamane. Avec Jacigreen, le nom de sa machine et de sa société fondée en 2016, elle veut transformer cette espèce invasive en engrais, biogaz et énergie. Son invention, encore en phase d’essai, consiste à « retirer la jacinthe d’eau, la faire fermenter puis la transformer en un engrais et un compost destinés aux agriculteurs ». Lors de la création de cet engrais, s’échappe également un gaz, récupéré et relié à un générateur pour fournir les familles alentour en électricité.  

Cette invention permet donc d’utiliser le problème de l’invasion de la jacinthe d’eau pour régler de multiples problèmes de la région. Au-delà d’une lutte contre cette mauvaise herbe, Jacigreen souhaite protéger l’environnement, par la réduction de l'utilisation d’engrais chimiques mais aussi en permettant un accès à de l’énergie bien plus propre. En effet, jusqu’à présent les familles non connectées au réseau électrique utilisaient le bois entraînant une déforestation importante. De plus, l'accès à l'électricité est essentielle pour le développement des régions rurales. 

Si l’application de cette solution n’est pas simple, notamment à cause du manque d’équipement au niveau local, l’ingénieure en environnement, forte de son prix de Jeune championne de la terre espère « pouvoir fournir 500 ménages en biogaz et plus d'un millier d'agriculteurs en engrais », à l’horizon 2021.

[MOGED] 

L’Agence française de développement (Afd) et le Réseau des institutions de formation forestière d’Afrique centrale (Riffeac) ont signé une convention de financement de près de 3,3 milliards de Fcfa le 03 février 2020 au siège de l’Afd à Yaoundé en présence de l’ambassadeur de France au Cameroun Christophe Guilhou.

Ces fonds serviront à la mise en œuvre du projet d’appui au développement de la formation continue de la filière forêt-bois en Afrique centrale (Adefac), notamment au Cameroun, au Congo, en République Démocratique du Congo et au Gabon. A travers ce projet qui va s’étaler sur cinq ans et qui est déjà à sa deuxième phase, il est question de mettre sur pied des programmes de formation de qualité et ainsi former 200 formateurs et 640 opérateurs, avec pour résultat escompté un impact réel sur plus de 2500 acteurs du secteur forestier.

Pour Benoît Lebeure, directeur de l’Afd au Cameroun, « il est également question à travers ce projet d’identifier les besoins au niveau des entreprises du secteur afin d’améliorer les compétences de haut niveau ». Il s’agit notamment en matière de gestion durable des ressources forestières. Le but recherché étant d’avoir une incidence positive sur l’avenir de la biodiversité de la sous-région.

Le quartier de Guet Ndar abrite la plus forte densité de population de l'Afrique et 5éme dans le monde. Ce quartier compterait plus de 25 206 habitants sur une densité de 1 491 habitants/ha d'aprés le service régional de la statistique. Il est le plus ancien quartier de Saint-Louis du Sénégal avec une forte personnalité communautaire, une socialisation uniforme très ancrée, se basant sur le travail. C'est ce qui leur a valu l'étiquette d'une population de travailleurs durs à la tâche.

Les activités de pêche artisanal à Guet Ndar prennent place traditionnellement dans le cadre familial. C'est une communauté de pêcheurs très liée à la mer qui représente l'essence même de leur existence. Les relations psychosociale qui lient les communautés de pêcheurs de Guet Ndar à la mer sont diverses:le bien-être à vivre à côté de la mer, l'amour de la mer, l'habitude à y vivre, la cohésion sociale, le mysticisme, etc. En effet, les communautés sont habituées à vivre en bordure de mer, elles sont liées symboliquement à la mer et ressente un amour vis à vis d'elle.

Mais comment ne pas aimer cette mer qui leur procure autant de chose à la fois. Toutes leurs activités sont liées à la mer, toute leur vie est liée à la mer, c'est elle qui leur procure la nourriture, la santé et le bien-être. En effet, un bien-être sur plusieurs plans que cela soit physique ou mental. Certains disent qu'il leur suffit juste de regarder la beauté de la mer ou d'humer l'air marin pour se sentir apaiser. Ce qui signifie que la mer a des vertues de relaxation pour ces communautés, ce qui les rendraient moins anxieux. Vivre au bord de la mer rend plus heureux! La vue sur un espace bleu réduit les effets du stress. La mer est donc bénéfique pour le moral mais aussi la santé. Parce que l'air marin aére les poumons, apaise le coeur et le bruit des vagues détend l'individu.

Cependant, ce bient-être se transforme parfois en mal être avec la prolifération de maladies liées à la pollution de la mer et des plages. Celle-ci peut nous affecter dangereusement. Il faut renforcer la mise en place des complexes de récupération des déchets et interdire ces rejets à la mer à Guet Ndar.  En outre, les relations des communautés à la mer ne sont pas seulement liées au paysage et à l'air marin, mais aussi à l'espace. Les plages sont en effet, des lieux sportifs et de loisirs pour les populations: sur la plage, les individus s'adonnent aux jeux de football, lutte, promenade; dans la mer ils s'adonnent à la baignade. Enfin, les relations sont aussi d'ordre ludique qui procure un bien-être pour les enfants comme pour les adultes. Ces activités sportives ou ludiques sont le plus souvent faites en groupe, ce qui contribue à renforcer les liens de la communauté en particulier et la cohésion sociale en général.

 Habibatou Diop

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